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Climat

Discours de lancement de Grenoble Capitale Verte de Eric Piolle – 15 janvier 2022

By Capitale verte, Climat

Madame la Ministre,

Monsieur le Préfet,

Messieurs les Maires de Lahti, Essen et Winterswijk,

Mesdames et Messieurs les parlementaires de l’Isère,

Madame la Vice-Présidente du Département,

Monsieur le Président de Grenoble-Alpes Métropole,

Madame la Cheffe de la représentation en France de la Commission européenne,

Monsieur le Commissaire Européen,

Mesdames, Messieurs les membres des délégations étrangères,

Mesdames, Messieurs,

Chères Grenobloises, Chers Grenoblois,

Soyez toutes et tous, mesdames et messieurs, les bienvenu-es dans notre ville, ici, à Grenoble. Ici, ensemble, nous ouvrons les nouveaux chemins de la prospérité.

Soyez les bienvenu-es au cœur des Alpes, ce château d’eau de l’Europe, ce « poumon bleu » de l’Europe, et qui donnent identité, histoire et relief à 8 pays de notre continent, de la France à l’Italie, de la Suisse à l’Allemagne, de la Slovénie à l’Autriche.

Au fil des siècles, ces Alpes qui nous bordent et nous magnétisent, ces Alpes qui nous élèvent, et que l’on contemple chaque matin, au fil des siècles, ces Alpes ont été bien plus que le décor de notre histoire – de notre histoire à nous, européen-nes. Elles ont forgé notre histoire, elles ont bâti nos prises de conscience, à nous, européen-nes.

Des éléphants d’Hannibal aux maquisard-es du Vercors, elles ont vu aller et venir les armées, dans un sens puis dans un autre. Elles sont la lisière des nations. Elles ont entendu parler et chanter toutes les langues dans leurs vallées et, tout autour d’elles, et à travers elles, elles ont vu naitre les Républiques et elles ont vu mourir les empires. Elles ont vu les expéditions scientifiques, et l’audace des alpinistes braver tous les risques, et s’élancer jusqu’au sommet de l’Europe. Ici, l’histoire et la géographie ne forment qu’un.

Depuis des siècles, elles ont servi de refuge aux épris-es de la liberté, aux résistant-es et aux enfants, aux poètes-ses et aux amoureux-ses, à celles et ceux qui étouffent dans l’air parfois trop chargé des grandes villes de la plaine.

Et aujourd’hui, comme depuis toujours, elles sont au carrefour des routes de l’Europe et du monde, au carrefour de notre époque, de ses drames et de ses défis.

En tant que maire des Alpes, j’ai tenu à me rendre, avec le Sénateur Guillaume Gontard, à la frontière franco-italienne, au Col de l’Echelle, perdu sous plus d’un mètre de neige l’hiver. Là-bas, à quelques dizaines de kilomètres d’ici, nous avons vu ces exilé-es jeter leur dernière force, franchir cette ligne d’arrivée imaginaire, cette ligne d’arrivée imaginaire d’une course de plusieurs milliers de kilomètres.

Nous avons vu l’absurdité de ces frontières, occupées à fragiliser au lieu de protéger. C’est dans la colère, et dans le deuil, que nous trempons notre détermination à continuer de faire de notre ville une ville refuge, une ville de l’hospitalité, ou une ville monde. C’est notre façon à nous d’être européen-nes.

En tant que maire des Alpes, je vois tous les jours, nous voyons tous les jours autour de ma ville, dans ma ville, les conséquences du climat qui devient fou.

Ici, un glacier qui meurt, dans un silence terrifiant. Là, un pan de montagne qui s’écroule emportant sur son passage les pans d’une petite commune de montagne. Ce sont des routes qui ferment, des villages qui meurent. Des vallées sans fleurs, où l’on n’entend plus le chant d’un oiseau le matin, et plus un grillon la nuit. Ce sont des hivers sans neige. Et des étés brulants. C’est un monde qui disparait. C’est un monde nouveau, que nous devons choisir, et aider à naitre. Ici, nous avons commencé.

Ici, le climat devient fou deux fois plus vite qu’ailleurs et les scientifiques sont formel-les : en 2050, notre territoire des Alpes connaitra plusieurs semaines de canicules en été, et une absence de neige l’hiver. Des automnes humides et des printemps sujets aux inondations. C’est notre horizon. C’est la vérité, notre réalité, le cadre dans lequel la Ville de Grenoble et ses partenaires agissent au quotidien pour relever le défi du climat. C’est notre boussole pour changer la vie, pour garantir à chacun-e toutes les sécurités nécessaires pour vivre dignement aujourd’hui et demain, du logement à l’alimentation, des mobilités à l’énergie en passant par les sciences, la culture et la démocratie citoyenne.

Soyez les bienvenu-es ici, au cœur des Alpes, soyez les bienvenu-es à Grenoble, la nouvelle capitale verte de l’Europe !

Au nom de la Ville de Grenoble, je tiens une nouvelle fois à remercier la Commission Européenne pour le titre de Capitale Verte qu’elle a donné à notre territoire.

Ce titre, il nous honore.

Grenoble, c’est la ville du temps d’avance.

(La ville où éclate l’étincelle de la Révolution Française, 1 an avant la prise de la Bastille, en 1788. La ville qui fonde les premières mutuelles ouvrières de France, plus d’un demi-siècle avant la généralisation de la sécurité sociale. Grenoble, c’est la ville qui, dès la fin du 19e siècle, quand le monde s’enfonce sous terre à la conquête du pétrole, fait le pari des énergies renouvelables, celles qui ruissellent des glaciers, avec la houille blanche. Grenoble, c’est la ville qui redonnait toute sa place aux piétons quand la France accélérait dans le tout-voiture, la ville qui a lancé le grand retour du tramway dans les années 80 quand la mode est aux autoroutes et aux autoponts qui défigurent nos villes. Par tradition, et par ambition, notre territoire anticipe, organise et accompagne les changements à venir).

Porté-es par nos valeurs, par notre histoire, nous bâtissons un présent digne et, nous l’espérons, un futur meilleur. Nous l’espérons car ce titre, pour nous, est bien plus qu’une formidable reconnaissance pour le chemin parcouru.

Ce titre, mesdames et messieurs, c’est un encouragement.

A aller plus vite, plus haut, plus fort.

Dans tous les domaines. A tous les niveaux. Par-delà les différences partisanes et géographiques. Ici les communes de grande taille et les villages, les campus universitaires et la ruralité avancent ensemble. Voilà pourquoi nous avons déployé plus de 54 défis, sur l’année, pour que chaque secteur d’activité donne le meilleur et avance avec les autres. De l’énergie à la qualité de l’air, des déchets aux mobilités, de la biodiversité aux nuisances de la ville.

Oui, j’étais à la Cop26 il y a quelques semaines pour porter notre territoire, faire entendre l’espoir. J’ai mesuré les frustrations devant ce rendez-vous manqué. J’ai vu cette jeunesse qui avait tant à dire et que si peu acceptaient d’écouter.

Voilà pourquoi, ami-es jeunes activistes du climat, je vous remercie du fond du cœur pour vos engagements, pour vos batailles face aux géants qui mettent notre monde en miette, et pour vos mots, aujourd’hui à Grenoble. Votre courage nous inspire, il ouvre un chemin et chaque jour je me lève en pensant à votre génération, à celle de mes enfants, à celle qui connaitra de plein fouet les bouleversements du monde, et c’est aussi pour vous que je reçois ce titre comme un encouragement à aller plus vite, plus haut, plus fort. Vous êtes ici chez vous car Grenoble est la deuxième maison de toutes celles et tous ceux qui se lèvent pour le climat.

Quand je suis dans les écoles de Grenoble, sur les marchés, les petit-es et les grand-es Grenoblois-es me parlent d’une seule et même chose : elles et ils me parlent de leur avenir. De leur futur. De celui de leurs enfants. Car il est là notre défi.

Elles et ils n’en peuvent plus d’avoir peur du futur.

Elles et ils ne veulent pas grandir, vieillir, dans l’impuissance. En se disant qu’on file droit vers la violence, vers les catastrophes.

A ces insécurités qui s’expriment, à ces peurs, à ces angoisses, aujourd’hui, au cœur des Alpes, ensemble, nous répondons.

Nous répondons que le sens de notre action c’est d’ouvrir les nouveaux chemins de la prospérité.

Ouvrir les nouveaux chemins de la prospérité, c’est notre marque de fabrique à Grenoble, à chaque époque. Il y a un demi-siècle, dans les années 60, notre territoire s’était déjà rassemblé pour se transformer, pour se lancer dans cette modernité des trente glorieuses. C’étaient les jeux olympiques d’hiver de 1968, dont nous voyons toujours l’empreinte dans Grenoble.

Aujourd’hui, plus de 50 ans plus tard, nous avons ce même défi à relever, autour du climat. Le même défi : nous rassembler, nous transformer et prendre un temps d’avance. Démarrer ici, aujourd’hui et maintenant, la prospérité de demain. Ici, nous avons commencé.

La prospérité, c’est la science, c’est la santé, et Grenoble est fière de s’appuyer sur une recherche fondamentale dynamique, sur des chercheur-ses et sur des praticien-nes innovant-es, engagé-es pour décrypter ce qui change, et ce qui ne change pas, les mal-être, apporter les réponses qui expliquent, qui soignent et qui protègent, de la pollution de l’air à l’hôpital couple-enfant. Nos laboratoires de glaciologie éclairent le monde entier sur les dérives en cours, sur l’avenir de nos glaciers et de nos banquises.

Voilà pourquoi nous sommes très fier-es d’adosser cette année capitale verte à un conseil scientifique chargé d’animer les controverses, de s’assurer du bon niveau du débat public et d’affiner les décisions prises par nous, les élu-es.

La prospérité, c’est la vitalité économique, et des entrepreneur-ses qui créent les emplois de demain, qui structurent les filières d’avenir, connectées au territoire. C’est le commerce de ville, que Grenoble porte à bout de bras contre les géants du web et les centrales commerciales qui transforment nos villes en désert. Ce sont les entreprises, mondiales ou locales, qui embauchent les talents de demain formés dans les universités d’aujourd’hui. C’est l’artisanat qui se réinvente pour fluidifier et embellir notre quotidien. C’est aussi accompagner et protéger celles et ceux qui subissent et cumulent les discriminations et les violences.

La prospérité, c’est la culture et la libre circulation des idées, des savoirs, des histoires. Grenoble est fière de mettre la culture au cœur de son année capitale verte européenne, et au cœur de cette cérémonie qui s’ouvre aujourd’hui. Nous avons un monde à inventer, à rêver, à bâtir ensemble. Nous avons besoin des arts. Nous devons être à l’affut des possibles en sommeil autour de nous et en chacun-e de nous. Voilà pourquoi l’école, encore l’école, toujours l’école, est et restera ma priorité. Pour donner à notre jeunesse les clés et les outils : on se connait mieux soi-même quand on comprend le monde qui nous entoure.

Ici, à Grenoble, nous savons que le progrès de toutes et tous est impossible aussi longtemps que dure la misère de certain-es. C’est cela, aussi, la prospérité. C’est la vie digne. La prospérité, ce sont les services publics, bien sûr. En proximité, au coin de la rue jusqu’à ceux qui servent dans toute la région. De l’antenne de mairie à la maison des jeunes, des bibliothèques aux commissariats. Sans eux rien ne sera possible. Pour faire grandir l’essentiel, pour tenir à distance la cupidité et l’approche comptable de la vie qui nous mène droit dans le mur.

Ce que nous sommes en train d’accomplir à Grenoble, mesdames et messieurs, c’est l’installation de cette nouvelle prospérité. Une prospérité qui engendre, qui crée, et non plus une prospérité qui prive, qui détruit, qui réduit notre environnement, qui réduit les grenobloises et les grenoblois à n’être que des ressources au service d’une machine économique qui les brule tous les deux ensemble dans un même feu. Ici, nous avons commencé, et il reste tant à faire.

Voilà l’ambition de Grenoble, depuis toujours.

Voilà l’ambition qui porte l’année qui s’ouvre.

L’ambition de cette année capitale verte de l’Europe.

Ici, nous avons commencé. Et, tous et toutes ensemble, je vous propose de continuer.

Je vous remercie !

Visite de Pôle ‘R’ dans le cadre du lancement de l’année Grenoble Capitale Verte

By Capitale verte, Climat, Cycle des déchets

Le démarrage de l’année 2022 Capitale Verte européenne nous a permis de présenter samedi 15 janvier 2022 notre programme de travail pour le réemploi à Virginijus Sinkevičius le Commissaire européen à l’Environnement, aux Océans et à la Pêche (en fonction depuis 2019) accompagné de Valérie Drezet-Humez Cheffe de la Représentation de la Commission européenne en France. Le maire finlandais de Lathi précédente ville Capitale verte et Éric Piolle maire de Grenoble étaient également présents accompagnant une importante délégation.

La nouvelle plateforme Pôle ‘R’ est une base de 15.000 m2 qui va permettre à une douzaine d’entreprises partenaires de rassembler, stocker, réparer, démonter toute une batterie d’objet, de machine, de matériaux qui jusqu’à présent partaient à la destruction.

Ce nouvel outil fait passer le monde déjà très au point de la ‘récup’ encore trop ‘artisanal’ à un niveau de développement quasi industriel qui permettra de “sauver” entre 10 à 15% des “non-déchets” qui arrivent en masse dans les déchèteries métropolitaines.Le Commissaire Européen entouré d’autres membres et techniciens de l’Europe a pu discuter durant deux heures avec les acteurs locaux.

Merci à lui d’avoir pris ce temps avec nous.Notre trio métropolitain (Elizabeth Debeunne, Vice-Présidente à l’économie circulaire, Georges Oudjaoudi, conseiller métropolitain à la SCIC Fabricanova et moi-même Vice-Président à la Prévention des Déchets) et les techniciennes de la Métropole sommes heureux d’avoir animé l’un des temps forts de la Capitale Verte Européenne.

La SCIC Fabricanova : Réseau Envie, Ulisse, Emmaus, Qualirec, les deux régies de quartier Villeneuve, Aplomb Eco’Mat38 et Cycle &Go + Grenoble Alpes Métropole.-

Pôle ‘R’ : titre du projet global qui inclut le site visité Recycler… Restaurer… Réparer… Réemployer… Récupérer… Rencontrer…

 

CLIMAT, ATTRACTIVITÉ, TRANSITIONS, SOLIDARITÉS, PROXIMITÉ : LA FEUILLE DE ROUTE DE LA MAJORITÉ DE GAUCHE, ÉCOLOGISTE ET SOLIDAIRE DE GRENOBLE-ALPES MÉTROPOLE (2022-2026)

By Alimentation, Biodiversité, Climat, Culture, Cycle de l'eau, Cycle des déchets, Emploi, ESS, Habitat, Média, Mobilités, Non classé, Participation Citoyenne, Solidarités, Sports, Urbanisme

LE CLIMAT NOUS OBLIGE

Notre territoire a toujours été à l’avant-garde dans bien des domaines, et aujourd’hui, par cette capacité à innover, par sa position géographique particulière et par ses atouts singuliers, la métropole Grenoble‑Alpes doit relever les défis économiques, sociaux et  environnementaux et répondre aux attentes des personnes qui vivent dans l’ensemble des communes de son territoire.

 

La Métropole lance sa Convention citoyenne pour le climat

By Capitale verte, Climat, Participation Citoyenne

C’est inédit : face à l’urgence climatique, Grenoble Alpes Métropole lance une Convention citoyenne pour le climat. 150 personnes, tirées au sort, seront chargées de faire des propositions pour faire face au dérèglement climatique.

Pour associer en profondeur les citoyens à la lutte contre le réchauffement climatique, la Métropole organise une Convention citoyenne métropolitaine pour le climat.
Pour associer en profondeur les citoyens à la lutte contre le réchauffement climatique, la Métropole organise une Convention citoyenne métropolitaine pour le climat.

C’est une urgence et il est temps d’agir, tous ensemble. Pour mobiliser les habitantes et les habitants du territoire face au défi climatique, la Métropole lance une Convention citoyenne pour le climat. Cette Convention réunira 150 métropolitaines et métropolitains chargés de faire des propositions pour répondre à deux questions : comment réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire métropolitain et comment tendre vers la neutralité carbone d’ici 2050.

Les 150 citoyens seront tirés au sort entre le 19 janvier et le 11 février pour constituer un groupe le plus représentatif possible de la diversité des 49 communes de la Métropole (lire ci-dessous). Ils se réuniront lors de cinq sessions de travail, entre mars et juillet 2022. Pendant cinq mois, ils pourront auditionner des scientifiques, des responsables d’ONG ou d’associations ou encore des élus. Ils se réuniront à la Maison de la création et de l’innovation de l’Université Grenoble Alpes.

« C’est une Convention pour informer, pour faire émerger des idées, pour renforcer les politiques, précise Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole. C’est une Convention pour ne pas baisser les bras, pour donner de l’espoir. C’est aussi une Convention qui veut s’attacher à démontrer que les acteurs locaux peuvent être porteurs de changements ».

Pour assurer l’indépendance des travaux de la Convention, la Métropole a sollicité l’aide de la Commission nationale du débat public (CNDP). Celle-ci a nommé deux garants et un conseiller méthodologique pour observer le bon déroulement des sessions et s’assurer que les participants travaillent en tout indépendance, sur la base des bons documents.

Une votation citoyenne en 2023

Par ailleurs, la Convention sera accompagnée par un Comité opérationnel composé de 16 personnalités dont de nombreux scientifiques spécialisés en sociologie, climatologie ou encore droit environnemental. Par exemple : Juliette Blanchet, spécialiste du climat dans les Alpes, Xavier Fain, paléoclimatologue, Stéphane La Branche, sociologue du climat, Thierry Lebel, hydro climatologue, ou encore Nicolas Plain, explorateur scientifique.

Les propositions qui émaneront de la Convention seront rendues publiques le 17 septembre. Celles qui entrent dans le champ de compétences de la Métropole seront soumises au conseil métropolitain d’ici fin 2022. Certaines pourront être intégrées dans le Plan Climat Air Énergie métropolitain. Les propositions complexes ou suscitant un débat important au sein du conseil métropolitain feront l’objet d’une votation citoyenne en 2023.

« La démocratie représentative, seule, est inadaptée à répondre aux défis climatiques, observe Pascal Clouaire, vice-président de la Métropole chargé de la participation. Les changements peuvent en effet provoquer de grandes résistances. Notre régime politique doit donc s’adapter. Il faut que les habitants participent à la décision. Cette Convention permettra, j’en suis sûr, l’émergence d’une citoyenneté métropolitaine ».

Les propositions qui entrent dans le champ de compétences de la Métropole seront soumises au Conseil métropolitain, d’ici fin 2022.
Les propositions qui entrent dans le champ de compétences de la Métropole seront soumises au Conseil métropolitain, d’ici fin 2022.

Recrutement : la méthode

Vous serez peut-être appelé pour participer à la Convention citoyenne métropolitaine pour le climat ! La Métropole a confié la réalisation du tirage au sort au cabinet Cohda, avec l’appui de Sciences Po Grenoble (PROGIS). L’opération de recrutement, qui se déroulera du 19 janvier au 11 février, comporte trois étapes :

  • D’abord, la constitution d’un fichier de base, d’environ 45 000 personnes habitant le territoire métropolitain. Ce fichier est composé de noms, d’adresses et de numéros de téléphones, informations pour lesquelles leurs propriétaires ont donné l’autorisation d’accéder.
  • Ensuite, des critères seront établis pour construire un groupe de 150 personnes, le plus représentatif possible de la diversité des habitants du territoire métropolitain en tenant compte du sexe, de l’âge, du lieu d’habitation dans la métropole, de la catégorie socio-professionnelle. Une attention particulière est apportée à la représentation des jeunes et des personnes en précarité.
  • Enfin, l’entreprise Cohda appellera les personnes du fichier de base pour construire, en fonction des critères identifiés, le groupe des 150 personnes (ainsi qu’un groupe de 100 réservistes). Ils expliqueront aux personnes contactées ce qu’est la Convention citoyenne pour le climat. Ils leur proposeront ensuite de s’engager dans le dispositif. Codha appellera jusqu’à 50 000 personnes, soit 1 métropolitain sur 9. La Métropole enverra alors un courrier d’engagement aux personnes ayant donné leur accord. Une fois ces opérations terminées, la Métropole et son prestataire s’engagent à détruire le fichier de base.

En savoir plus

[Tribune] Grenoble Capitale verte 2022 – cosignée par Céline Deslattes et Francis Dietrich

By Capitale verte, Climat

Vous le savez, Grenoble et son territoire ont été choisis par l’Europe pour incarner en 2022 la Capitale européenne des transitions. Face aux défis du changement climatique, Grenoble et la Métropole continuent d’agir en pionnières, fidèles à leur tradition d’innovations pour garder toujours un temps d’avance. Cette distinction représente une nouvelle opportunité de hisser plus haut encore nos ambitions en matière de transitions pour un futur durable. Dans ce cadre, les défis autour de 12 thématiques sont une invitation pour tous les acteurs et actrices du territoire (individus, entreprises, institutions, associations) à s’engager et s’emparer d’actions concrètes sur un ou plusieurs des thèmes de Capitale verte européenne 2022.En matière de déplacements, d’agriculture, d’économie, ressources naturelles, solidarités: ensemble relevons tous les défis, faisons de cette année 22 celle de la fédération des dynamiques politiques, sociales, économiques, climatiques !

Céline Deslattes et Francis Dietrich co-présidents du groupe UMA

 

Démolition de l’autopont : le premier acte concret de Grandalpe

By Climat, Urbanisme

Fermé depuis un mois, l’autopont Marie Reynoard a commencé à être « grignoté ». Après des années d’études, cette démolition lance le renouveau d’une immense zone urbaine à cheval entre Grenoble, Échirolles et Eybens.

Les mâchoires à béton des pelles hydrauliques ont entamé leur action
Les mâchoires à béton des pelles hydrauliques ont entamé leur action

« C’est des souvenirs qui s’en vont. Je l’ai pris des milliers de fois. Ça va faire bizarre ! » Cette riveraine a bien compris qu’une partie de l’histoire de son quartier était en train de disparaître. Vestige de « cette époque où la voiture était reine », l’autopont sera détruit « pour mieux relier, créer des espaces plus conviviaux », comme le résume Christophe Ferrari, président de la Métropole.

Car c’est le paradoxe de ce pont qui, contrairement à sa fonction première, divisait au lieu de réunir. Bâti pendant les 30 glorieuses, il raconte d’abord une histoire de l’automobile, où tout était pensé pour les déplacements en voiture au détriment de… tous les autres. Le maire d’Echirolles Renzo Sulli soulignait « l’effacement d’une frontière entre Grenoble et Echirolles » quand le maire de Grenoble Eric Piolle insistait sur l’urgence « d’escamoter ces frontières urbaines pour mieux accueillir les bipèdes que nous sommes ».

« La nouvelle presqu’île de la métropole »

Un autre autopont subira le même sort dans quelques mois au sein de ce grand projet de Grandalpe, « la nouvelle presqu’île de la métropole » selon Christophe Ferrari. « Beaucoup d’énergie et de moyens seront mis en œuvre pour transformer ce quartier populaire », à l’image de ce qui a été pensé et construit à la confluence du Drac et de l’Isère.

Les maires de Grenoble, Echirolles et le président de Grenoble Alpes Métropole ont salué le lancement d'un projet hors norme
Les maires de Grenoble, Echirolles et le président de Grenoble Alpes Métropole ont salué le lancement d’un projet hors norme

Les pelles hydrauliques sont donc entrées en action pour mâcher, cracher, concasser ce vieux béton ferraillé aux allures increvables. Particularité de ce chantier : les restes digérés de béton seront réutilisés pour en faire une sorte de marbre moderne, assemblage de grains de matériaux de différentes tailles, afin de fabriquer du mobilier urbain.

La gêne sera de courte durée : « On fera en sorte de rouvrir la circulation la semaine prochaine » explique l’entreprise Carron chargée de la démolition.

Quand l’art s’invite dans l’urbanisme

C’est devenu un alliage qui a fait ses preuves : celui de la culture et du renouvellement urbain, « car les artistes sont là pour nous éclairer sur l’avenir et nous accompagner dans ces transitions », souligne Pascal Clouaire, adjoint à la culture de la Métropole.

Trois œuvres accompagnent donc ces premiers coups de pelle de Grandalpe :

  • Une palissade décorée, signée par Maude Guerche du studio BoraBord. Cette œuvre graphique (saurez-vous y lire les lettres et déchiffrer le message inscrit dans ces graphismes ?) permet également de voir le site de stockage des matériaux de déconstruction du pont à travers de petites ouvertures.
  • Le Grand Voyage, un jeu d’énigmes en plein air les vendredi 29 et samedi 30 octobre. Cet Escape game sur le cours de l’Europe se veut un voyage dans le temps, à travers l’histoire du quartier.
  • Une démarche participative d’économie circulaire : Stefan Shankland réutilisera les gravats issus de la démolition dans du « marbre d’ici » pour concevoir du mobilier sur l’espace public, en association avec les habitants du quartier.

. Lire l’article sur le site de Grenoble-Alpes Métropole

LA MÉTROPOLE DÉCLARE L’ÉTAT D’URGENCE CLIMATIQUE – Conseil métropolitain du 24-9-2021

By Climat, Conseil métropolitain

Yann Mongaburu

Vice-président en charge du défi climatique

Vœu déposé par le groupe Une Métropole d’Avance

Séance du Conseil métropolitain du 24 septembre 2021.

Grenoble le 17 septembre 2021,

Le constat est sans appel : des phénomènes météorologiques extrêmes, la modification des écosystèmes et la perte de la biodiversité, le «futur climatique» se conjugue aujourd’hui pour demain. La multiplication des épisodes caniculaires, de périodes de sécheresse et d’inondation démontrent à nouveau que l’urgence est prégnante. Ce constat est d’autant plus alarmiste que les personnes les plus précaires sont les plus exposées à ces bouleversements.

Nous, élu.e.s métropolitains, voulons sonner, à tous les niveaux, l’alarme climatique. Nous inscrivons pleinement notre Métropole dans le plan de trajectoire d’une limitation, d’ici la fin du siècle à 1.5 °C d’augmentation de la moyenne globale des températures sur la planète issu des accords de Paris.

Toutes les métropoles doivent encore accroître leurs efforts pour atteindre cette trajectoire, qui passe par une mobilisation territoriale encore plus forte. L’urgence climatique doit être notre boussole.

Toutes les grandes orientations stratégiques de la métropole doivent être mobilisées en ce sens : le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi), le Plan de Déplacements Urbains (PDU) et le programme local de l’habitat (PLH), le plan déchets doivent tous intégrer l’accélération de la transition énergétique. Cela conformément aux objectifs du Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) qui pose le cadre d’un territoire à faible émission de CO2 en prévoyant une réduction des gaz à effet de serre (GES) / habitant.

La transition énergétique reste le point de bascule qui doit et devra irriguer toutes les politiques publiques, l’urgence climatique nous enjoint à passer un cap supplémentaire. Elle ne pourra se faire sans la participation pleine et entière des métropolitaines et métropolitains. La convention citoyenne pour le Climat participera à nourrir et partager ce changement de cap et l’accélération des transitions climatiques et sociales. 

Ainsi, nous, élus métropolitains déclarons l’état d’urgence climatique et nous engageons à :

  • Amplifier la prise en compte de l’urgence climatique et environnementale dans toutes les politiques publiques avec le souci constant que la transition écologique ne créé pas plus d’inégalités sociales et territoriales ;
  • Renforcer l’attention auprès des plus précaires qui sont les plus touchés par les inégalités issues du dérèglement climatique par des dispositifs d’aides spécifiques ;
  • Guider et orienter toutes celles et tous ceux qui veulent s’engager localement pour le climat, vers des dispositifs dont il reste nécessaire d’accroître la visibilité comme les moyens financiers dédiés.

Enfin, l’accélération de la trajectoire que nous fixons à notre territoire n’est possible que si notre collectivité a les moyens de mettre en œuvre plus vite les transitions énergétique et écologique, afin d’atteindre les objectifs posés par les rapports successifs du GIEC.

C’est la raison pour laquelle nous, élu.e.s métropolitains, appelons le Gouvernement à déclarer l’état d’urgence climatique et à amplifier les moyens financiers dédiés aux territoires qui mettent et mettront concrètement en œuvre les transitions aujourd’hui pour les années à venir.

[Tribune] Engager sans attendre les transitions concrètes de justice sociale et climatique

By Climat, Média

À l’heure où le GIEC exhorte à nouveau les pouvoirs publics d’accélérer la mise en œuvre d’actions ambitieuses et rapides pour lutter contre le dérèglement climatique, le temps n’est plus aux tergiversations et l’inaction mais à l’action.Depuis notre élection, fidèles à nos engagements de campagne, nous portons sans relâche au sein de la Métropole la mise en œuvre – sans attendre – d’actions concrètes visant à plus de justice sociale et climatique. La gratuité des transports publics pour les plus précaires, la limitation effective de la circulation des véhicules polluants dans les communes (Zone à faibles émissions) tout comme la poursuite des aides au changement du chauffage au bois non performants (Prime Air Bois) concourront à agir durablement et efficacement pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre tout en favorisant le pouvoir d’achat des métropolitaines et métropolitains.

Nous avons les cartes en main pour relever le défi, place à l’action !

Séance du 24 septembre 2021

By Climat, Conseil métropolitain

ORDRE DU JOUR DE LA SÉANCE

A SUIVRE EN DIRECT EN LIGNE

Vœu déposé par le groupe Une Métropole d’Avance (UMA)

Séance du Conseil métropolitain du 24 septembre 2021.

Grenoble le 23 septembre 2021,

LA MÉTROPOLE DÉCLARE L’ÉTAT D’URGENCE CLIMATIQUE

Le récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) nous alerte une fois de plus sur l’urgence climatique, ainsi que les phénomènes météorologiques extrêmes (épisodes caniculaires, périodes de sécheresses ou d’inondation), la modification des écosystèmes et la perte de la biodiversité, que chacun peut constater. Tout le monde est touché, mais les personnes les plus précaires sont les premières exposées à ces bouleversements.

Nous, membres du conseil de Grenoble-Alpes métropole, voulons inscrire notre action dans le cadre des engagements issus de la Conférences des parties (COP21) de Paris en 2015, pour la limitation à 1,5 °C de l’augmentation de la moyenne globale des températures sur la planète, d’ici la fin du siècle.

Toutes les orientations stratégiques de la métropole doivent continuer à être mobilisées pour les transitions écologiques et sociales : le schéma directeur des déchets de 2017, le schéma directeur de l’énergie de 2017, le programme local de l’habitat (PLH) de 2017, le Plan de Déplacements Urbains (PDU) de 2019, le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi) de 2019. Le Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) de 2020 synthétise bon nombre de ces engagements.

La transition écologique ne pourra pas se faire sans la participation de toutes les parties prenantes, et en premier lieux les habitantes et les habitants de la métropole. La convention citoyenne pour le Climat, dont la mise en place a été décidée, permettra de faire connaître et d’accompagner les transitions écologiques et sociales.

Nous, membres du conseil de Grenoble-Alpes métropole, nous considérons ainsi en état d’urgence climatique.

Pour amplifier et accélérer nos politiques de transition écologique, pour aider les personnes les plus précaires, pour ne pas créer plus d’inégalités sociales et territoriales, pour continuer à aider celles et ceux qui s’engagent pour le climat, notre métropole s’engage à hauteur de ses moyens et de ses compétences.

C’est pourquoi le conseil de Grenoble-Alpes métropole demande au Gouvernement et au Parlement de déclarer l’État d’urgence climatique, et d’augmenter les moyens financiers dédiés aux territoires pour leur permettre d’accélérer la mise en œuvre de la transition écologique, et pour leur permettre de l’accompagner par les mesures sociales qui la rendront acceptable et supportable par toutes et tous.

[Communiqué] Grenoble Alpes Métropole adoptait en novembre 2020 un vœu pour un moratoire sur la 5G

By 5G, Climat, Média

Lors de la séance du 20 novembre 2020, le Maire de Champagnier, Florent Cholat, présentait en Conseil Métropolitain, le vœu du Groupe Une Métropole d’Avance pour la mise en place d’un moratoire sur le développement de la 5G. Ce Vœu a été adopté par le Conseil Métropolitain.

« Aussi, le Conseil métropolitain, formule la demande au Premier Ministre Jean Castex, à la Ministre de la Transition écologique Barbara Pompili et au Ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran,

-de fixer un cadre protecteur au déploiement de nouvelles antennes de téléphonie mobile, en matière de climat (énergie, déchets, matières premières) et de santé publique (niveau d’exposition aux ondes électromagnétiques, en particulier pour les personnes fragiles et les enfants);

-d’imposer aux opérateurs une mutualisation des antennes pour en diminuer le nombre;-d’imposer aux opérateurs un maintien des tarifs 3G et 4G, pour ne pas faire payer à ces usagers les investissements de la 5G;

– de réduire les limites réglementaires des champs électromagnétiques autorisés de 61V/m à 6V/m, selon le niveau des points atypiques observés par l’Agence nationale des fréquences;

-réduire l’exposition du public en demandant aux opérateurs l’extinction des réseaux d’ancienne génération de téléphonie 2G, GSM, GPRS et EDGE dont très peu de terminaux mobiles sont dépendants;

– de respecter les préconisations de la Convention citoyenne qui demandent d’instaurer un moratoire sur l’installation d’antennes 5G, en attendant les résultats de l’évaluation des conséquences sanitaires et climatiques du déploiement de cette technologie. Cette évaluation devra être nourrie par une analyse des besoins réels de la population et une évaluation des avantages et des inconvénients du déploiement de la 5G comparativement aux réseaux 3G et 4G et à la fibre optique, qui inclut le rapport définitif attendu en 2021 de l’ANSES à propos des effets sanitaires;

– de saisir la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) afin d’organiser un débat national sur le projet de déploiement de l’infrastructure pour les réseaux 5G, le coût de ce déploiement étant supérieur à 300 M€. »

Le Gouvernement n’a pas pris en compte la proposition de moratoire de la Convention citoyenne du climat, mise en place par le Président de la République. Ainsi que les expressions répétées d’élus et acteurs de la société civile demandant un débat de société. Nous souhaitons réaffirmer notre volonté d’interroger cette course au déploiement de cette technologie, qui n’est pas neutre politiquement et dont nous ne connaissons pas les effets sur la santé de nos concitoyens ni sur le climat. Nous refusons de nous laisser enfermer dans un débat binaire qui voit les défenseurs du climat comme rétrogrades et technophobes. Dans le contexte actuel d’urgences à la fois climatique et sociale, c’est le sens même de nos modes de vies qu’il est urgent d’interroger. Le progrès doit tenir compte des enjeux de justices sociale et climatique. L’innovation se doit d’être un processus vivant créatif collaboratif ancrée dans les territoires pour les rendre autonomes et résilients.

Francis Dietrich & Céline Deslattes, coprésidents de groupe.