Retrouvez les interventions du groupe UMA lors du conseil métropolitain du 26 mai 2023. Il s’agissait de soutenir la politique métropolitaine d’insertion à l’emploi, de défendre l’égalité femmes-homme et les droits des femmes partout sur le territoire, d’amplifier notre politique local de l’habitat à destination des plus précaires, et d’amplifier les transitions de nos mobilités.
L’intervention d’Alban Rosa sur l’acquisition de biens en vue de l’installation de la Maison de l’Emploi et de l’Entreprise MIFE Isère et de la Mission Locale Sud Isère à Eybens
L’intervention de Laura Pfister pour une métropole inclusive, féministe et en soutien à la maison des femmes Grenoble-Alpes
Les interventions de Pierre Bejjaji & Vincent Fristot sur les comptes administratifs 2022 et la position du groupe UMA sur la classification climatique des investissements métropolitains
L’intervention de Christine Garnier sur le Logement d’Abord
L’intervention d’Eric Piolle sur la mise en œuvre et l’avancement du Plan de Déplacements Urbains. Nous devons à terme, offrir à tou.s.tes les métropolitain.es une alternative à l’usage individuel de la voiture.
L'augmentation de la demande de mobilité pour les déplacements pendulaires nécessite d'organiser à l'échelle de la grande région grenobloise une offre de mobilité fiable et capacitaire. L'enjeu est d'offrir à toutes et tous des alternatives à l'usage individuel de la voiture pic.twitter.com/m0oKLFkq0d
— Une Métropole d'Avance (@UMA_METRO) May 26, 2023
L’intervention de Lionel Coiffard sur le dispositif d’aides au renouvellement de véhicule des usagers de la Zone à Faible Émissions. Ces aides sont un accompagnement des publics précaires vers un changement de mobilité durable et viable dans leur quotidien.
Le dispositif d'aides est crucial pour que la Zone à Faible Emissions soit un levier d'une transition écologique populaire. La ZFE doit réussir. La santé et la qualité de vie des https://t.co/U6AwXKKJWf est en jeu ! pic.twitter.com/NQmcpqI5gI
— Une Métropole d'Avance (@UMA_METRO) May 26, 2023
Accorder une place centrale au vélo, oser des choix drastiques pour le développement de la pratique cyclable dans notre Métropole et en sécuriser l’usage. Pour que notre Métropole ne devienne pas la lanterne rouge des aménagements cyclables mobilisons nous ! Rendez vous samedi 3 juin 2023 !
Un changement radical de notre rapport à la nature et aux autres êtres vivants s’impose.
La biodiversité offre en d’innombrables services, tant au niveau local que mondial.
Alors que la communauté internationale, lors de la journée Internationale de la diversité biologique le 22 Mai, a appelée à réexaminer sa relation avec le monde naturel, une chose est sûre : malgré nos avancées technologiques, nous dépendons entièrement d’écosystèmes sains et dynamiques pour notre eau, notre nourriture, nos médicaments, nos vêtements, notre carburant ou notre énergie, par exemple.
La Métropole mène de nombreuses actions pour préserver et protéger la biodiversité exceptionnelle de son territoire. La Métropole a par ailleurs lancé le projet « Mikado », à la confluence de l’Isère et du Drac, afin d’encourager la présence et la circulation de la biodiversité tout en proposant des espaces de vie agréables aux habitants.
Dans différentes communes de la Métropole sont organisées des activités d’observation et de préservation de la biodiversité :
Samedi 3 juin à 14h30, l’association Gentiana propose une sortie nature à la découverte des orchidées sauvages à Saint-Egrève. Objectif de cette balade accompagnée par un animateur spécialisé : mieux connaître ces fleurs, savoir les localiser, les comprendre et les déterminer.
Dimanche 11 juin de 9h30 à 17h la commune de Champ sur Drac organise la Fête de la Nature
Nos habitant.e.s Métropolitain.e.s peuvent être en première ligne pour préserver notre nature. L’Observatoire de la Biodiversité a pour but de faire-connaître la biodiversité du territoire.
Du 7 au 9 mai 2023 se sont tenues à Ramallah, en Palestine, les 5e Assises de la coopération décentralisée franco-palestinienne auxquelles Anne Sophie Olmos a participé dans le cadre de son mandat Métropolitain. Cet événement a rassemblé près de 250 participants, dont 120 élu.e.s et technicien.ne.s représentant 37 collectivités françaises, et de les réunir avec leurs homologues palestiniens.
Des tables rondes ont été organisées sur les thématiques de la jeunesse, du patrimoine, de l’eau et l’assainissement, et sur les nouveaux enjeux de la coopération décentralisée.
Pour l’eau et l’assainissement les trois thématiques suivantes ont été abordées
Soutenir le développement des compétences des opérateurs locaux
Développer la stratégie de réutilisation des eaux usées traitées
Consolider les réseaux existants
Anne Sophie Olmos a pu, à cette occasion, évoquer le travail engagé par La Métropole sur son territoire mais également l’accompagnement des démarches internationales pour un accès à l’eau pour toutes et tous.
« Aujourd’hui, 2,1 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et plus du double ne disposent pas de services d’assainissement sûrs. Alors que notre territoire à la chance de disposer d’une eau d’une grande qualité et que nous avons les moyens d’améliorer nos services d’assainissement, ce que nous faisons, financer ces projets à l’international pour que toutes et tous puissent avoir droit à l’eau potable et à l’assainissement est un acte de solidarité qui nous tient à cœur. D’autant plus qu’il est porteur d’émancipation des femmes et des filles »
L’immeuble Atmo’Sphère de la fondation Boissel, bâtiment spécialement conçu pour être à la fois un centre d’hébergement, d’accueil et d’insertion sociale a ouvert ses portes le 12 mai 2023. Ce projet de la fondation Georges Boissel en partenariat avec Grenoble-Alpes Métropole, n’a pas d’équivalent en France. Il permet de réunir sur un seul même site trois structures d’accompagnement à l’insertion sociale : les services de Solidarité Femme Miléna, le SAIO Isère, l’association Graines d’Insertion ainsi qu’un lieu d’hébergement pour les femmes victimes de violence avec ou sans enfant.
Les personnes victimes de violence y trouveront notamment un espace d’accueil permanent et sécurisé crucial dans les situation d’urgence qu’ils et elles peuvent vivre. Le bâtiment regroupe aussi des hébergements d’urgences et d’insertion ainsi que des studios destinés aux personnes en difficultés sur le plan social. Atmo’Sphère est un lieu central, clé porté par une fondation, qui permet d’agir à tous les niveaux sur notre territoire.
Les femmes victimes de violences et leurs enfants sont les premiers bénéficiaires de ce centre. Il est donc, à l’instar de la maison de l’égalité femmes-hommes, un outil qui permet de lutter quotidiennement pour l’émancipation des femmes et pour l’égalité femmes-hommes qui est une politique métropolitaine portée par la conseillère déléguée Corinne Lemariey, que le groupe UMA soutient pleinement.
Pour résumer, l’immeuble Atmo’Sphère qualifié de « sphère protectrice » par celles et ceux qui y travaillent symbolise un pan de la politique d’accueil, d’accompagnement et d’insertion sociale que nous portons à la Métropole notamment à travers la voix de Céline Deslattes, vice-présidente à l’insertion, l’emploi et la jeunesse. Elle travaille plus précisément à la mise en œuvre de nos feuilles de routes métropolitaines sur l’emploi et les solidarités.
Notre objectif est plus largement d’accompagner et de soutenir tous les publics qui dans leur parcours de vie ont besoin à un moment d’être accompagné pour ensuite poursuivre leur chemin en autonomie. L’emploi est la première des solidarités. Travailler sur les questions d’emploi c’est aussi agir aux cotés des personnes pour l’accès aux droits, à la santé, au logement et à une mobilité choisie sur le territoire. C’est un des leviers majeurs pour la justice sociale.
La barre symbolique de 20 000 composteurs distribués par la Métropole a été franchi cette semaine au Gua. C’est une étape supplémentaire dans un but de réduction global du volume de nos déchets.
Ces composteurs sont distribués gratuitement aux usagers de 38 communes de la Métropole en parallèle d’un broyeur vert pour les communes. Les déchets alimentaires sont ensuite conduits au centre de compostage métropolitain, situé à Murianette, où ils sont entreposés et mélangés à des déchets verts pour devenir du compost, un engrais utilisé par les agriculteurs de la vallée du Grésivaudan.
Pour rappel Grenoble-Alpes Métropole, via l’action du vice-président aux déchets Lionel Coiffard, met en œuvre le schéma directeur déchets 2030. Cette politique exigeante de réduction de nos déchets vise à réduire de moitié le poids de la poubelle d’ordures ménagères et distingue ainsi le compostage des déchets ménagers.
Les deux autres objectifs affichés de ce schéma directeur sont :
la réduction de 20 % le poids de la totalité des déchets collectés
le recyclage des deux tiers des déchets collectés.
L’ouverture du centre de méthanisation métropolitain en 2025 produira du gaz naturel via la fermentation de 10 000 tonnes de déchets alimentaires. Ce gaz sera injecté dans le réseau de distribution et sera consommé localement, favorisant l’indépendance énergétique du territoire. Les déchets organiques seront eux doublement valorisés.
La réalisation du schéma directeur déchets est étroitement lié au schéma directeur « Réemploi Réparation » que met en œuvre Elizabeth Debeunne, vice-présidente chargée de l’économie sociale, solidaire et circulaire. Il consiste a détourner 7500 tonnes par an de déchets vers le réemploi ou la réparation et créer des emplois dans l’économie sociale et solidaire.
Ces deux schémas directeurs sont au cœur de nos politiques métropolitaines de transitions. Ils sont à l’origine de grands projets métropolitains comme le nouveau centre de tri Athanor ou la réhabilitation du Pôle R. Ils permettront à notre Métropole de réduire massivement le volume de nos déchets plastiques.
Le 28 avril avait lieu un Conseil Métropolitain exceptionnel en réaction au rapport final de la Convention Citoyenne Métropolitaine pour le Climat. Il s’agissait de reprendre, sans filtre, l’ensemble des 219 propositions émises par les conventionnel.le.s pour atteindre la neutralité carbone en 2050 sur notre territoire.
Retrouvez l’intervention de Chloé Pantel sur la démarche politique de la Convention Citoyenne Climat
Les conventionnels ont rempli leur rôle. A nous élu·e·s de faire en sorte que cette expérience démocratique ne soit pas un simple outil de communication. Être à la hauteur du travail réalisé, autant sur l’intention que sur la mise en œuvre concrète des propositions. pic.twitter.com/Q800Fg68Mz
Retrouvez l’intervention de Laurent Amadieu sur les volets habitat-urbanisme
Intervention Laurent Amadieu
Il est impératif de tendre vers le #ZAN des sols. D'ici cet été il faut chiffrer à la hausse l’objectif de réduction de consommation de nos terrains végétalisés, naturels et agricoles. pic.twitter.com/QSqZt5yIGs
Retrouvez les interventions de Lionel Coiffard & Margot Belair sur le volet mobilités
Intervention Lionel Coiffard
Intervention Margot Belair
Retrouvez l’intervention de Florent Cholat sur les volets éducation-sensibilisation au changement climatique. Cette délibération était présentée par Yann Mongaburu, vice-président chargé du défi climatique, de la biodiversité et de l’éducation à l’environnement
"Il nous faut changer le mode de vote du budget pour organiser la décroissance de nos investissements gris et la croissance de nos investissements verts" pic.twitter.com/lb3xCi4xxc
Retrouvez l’intervention d’Alban Rosa sur le volet Insertion – Emploi. Cette délibération était présenté par Céline Deslattes, vice-présidente chargée de l’emploi, de l’insertion et de la jeunesse
Les propositions de @convCMC vont dans le sens d’une amplification des actions déjà programmées par la Métropole dans les années à venir au titre de la politique métropolitaine de l’emploi pic.twitter.com/CWznqfl5aV
La municipalité de Saint Egrève a mis en place des mesures pour une meilleure cohabitation entre les chiens et les habitants. Ces dispositifs en faveur du bien-être animal doivent être salués, ainsi que le processus démocratique qui s’appuie sur la participation citoyenne.
Un groupe de travail a été mis en place en présence d’habitants de la commune (victimes d’accidents liés aux chiens et propriétaires de chiens) dans le but de faire émerger la question de la place du chien dans l’espace public.
Une fois les divergences clairement identifiées la municipalité a organisé deux réunions publiques en septembre 2022 et mars 2023. L’objectif était de co-construire avec les habitant.es et toutes les parties prenantes, une stratégie globale de cohabitation entre les chiens et les saint-égrevois.es. Ces réunions ont aussi permis une réflexion plus large sur la place du chien dans l’espace public.
Cette stratégie globale, conçue dans un esprit de conciliation comporte deux volets :
Un volet éducatif
A l’échelle de la Ville de Saint-Egrève, la ville veut proposer, à titre expérimental, un cycle de 5 ateliers collectifs d’éducation canine, qui se dérouleraient sur inscription et seraient alors gratuits pour les propriétaires de chien.
Un volet aménagement de l’espace public
Concrètement ces aménagements consistent à réserver deux terrains clôturés de 2000m² chacun. Dans ces espaces, les chiens non tenus en laisse seront autorisés. Les propriétaires de chiens pourront détacher leur animal qui seront alors en liberté.
La création d’une aire de libertés pour les chiens contribue à assurer, selon l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OMSA) les 5 libertés individuelles des animaux qui sont les principes directeurs du concept de bien-être animal. L’objectif est de laisser un espace dédié aux chiens, leur permettant de courir et de se sociabiliser à proximité de leur logement, dans un milieu urbain.
La formation des propriétaire d’animaux de compagnie, la mise en place d’espaces de libertés aux chiens ; ces efforts permettent une meilleure acceptabilité de ces mesures en faveur du bien-être animal. Cette stratégie – qui n’a pas encore été délibéré en conseil municipal – devrait voir le jour en 2023.
Au-delà de cette initiative qui rendra de nombreux canins heureux, il s’agit de saluer le processus participatif de la ville de Saint Egrève. L’expérience de la démocratie nécessite le temps de la concertation mais permet d’arriver à des compromis acceptés par toutes et tous et pour arriver à faire cohabiter les usages dans les espaces publics.
Il s’agit pour nous de manier pédagogie et contrainte, accompagnements et interdictions, subventions et règlementations, de faire émerger de nouvelles libertés, de nouveaux droits et de nouvelles sécurités pour faire reculer l’usage des voitures, et particulièrement des motorisations les plus polluantes.
Il s’agit également d’apporter des alternatives à l’ensemble de la population de notre métropole et plus que de la métropole, de la région grenobloise. Notamment pour des ménages en situation de forte dépendance à l’automobile, pour lesquels l’augmentation continue du coût du carburant déséquilibre le budget. Des budgets qui pourraient être soulagés par des mesures de gratuités, comme la Convention citoyenne métropolitaine pour le climat nous y appelle !
Pour le groupe Une Métropole d’Avance, le principe d’une ZFE pour les Véhicules particuliers est une nécessité et une obligation légale. Une obligation légale connue depuis décembre 2019 (et la Loi d’Orientation des Mobilités) et renforcée à l’été 2021 par la loi Climat, suite à la Convention citoyenne Climat (nationale). De tous les territoires soumis à cette obligation légale, nous sommes la dernière Métropole de France, à la mettre en place.
Pour le groupe Une Métropole d’Avance, le principe d’une ZFE pour les Véhicules particuliers est une nécessité et une obligation légale. Une obligation légale connue depuis décembre 2019 (et la Loi d’Orientation des Mobilités) et renforcée à l’été 2021 par la loi Climat, suite à la Convention citoyenne Climat (nationale). De tous les territoires soumis à cette obligation légale, nous sommes la dernière Métropole de France, à la mettre en place.
Nous souhaitons ici rappeler la responsabilité de l’État :
Le gouvernement affirme que la pollution de l’air tue. C’est vrai.
Qu’elle tue les plus fragiles et les plus précarisés. C’est vrai.
Une des pollutions que cherche à limiter les ZFE est le dioxyde d’azote. L’État a été condamné à ce titre pour ses manquements.
Les seuils de pollution de l’air de l’OMS et les objectifs de réduction des gaz à effets de serre ne peuvent pas être respectés en se limitant au cadre proposé par l’État. L’État français se fera de nouveau condamné pour ses manquements.
Aucun moyen de contrôle ne sont mis en place par l’État pour permettre que ces ZFE soient respectées et donc efficaces.
Trop peu de moyens financiers sont consacrés par l’État aux aides aux particuliers (et malgré la promesse d’Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle, les Français attendent toujours le leasing de la voiture décarbonée à 100€ par mois!) et aucune aide financière de l’État envers les collectivités pour la mise en œuvre des ZFE à ce jour.
Quand aux RER autour des métropoles, le passage à l’acte de l’État est bien lent alors que ces RER sont des outils attendus pour relier les territoires et des plus efficaces pour décarboner les mobilités périurbaines
Le gouvernement fait un « En même temps » qui ne va satisfaire personne : ni les habitants malades de la pollution de l’air, ni les habitants victimes de l’accélération des dérèglements climatiques, ni les habitants qui vont devoir changer de véhicule pour des objectifs qui ne seront pas atteints.
Soit on agit concrètement, soit on fait de la communication.
Les facteurs favorisant cette forte dépendance des ménages à l’automobile sont les suivants : un lieu de résidence en deuxième couronne de la métropole (le pays vizillois, le secteur sud autour de la commune de Vif et les balcons de chartreuse), des familles, un profil d’actifs en milieu de carrière, de CSP moyenne, propriétaire ou accédant. Ces ménages ont souvent optimisé leurs frais de déplacements en se tournant majoritairement vers la motorisation diesel (du temps où l’État en faisant allègrement, injustement la promotion). Ces ménages ne sont pas responsables, encore moins coupables. Ils ont été piégés par la dépendance de l’État français aux lobbys du diesel et aux insuffisances de l’État français dans la décarbonation des mobilités.
Pour cette catégorie de ménages, l’enjeu est de diminuer leur dépendance à l’automobile en leur offrant des alternatives crédibles de report modal, afin de limiter le risque de déséquilibre du budget en lien avec une potentielle augmentation brutale du coût de l’énergie et, pour celles et ceux qui auront toujours besoin de voitures, de les accompagner dans la transition vers le (bio)gnv et l’électricité (verte), carburants moins coûteux à l’usage.
Nous estimons que les choix réglementaires et notamment la non permanence de la ZFE ne doivent pas être un prétexte pour ne pas consacrer les moyens nécessaires à la décarbonation des mobilités. Lors de la concertation de cet automne menée par la Métropole concernant l’accompagnement, 67 % des concertés ont demandé « un système de mobilité qui permette d’être moins dépendant de la voiture ». C’est bien plus que les 26 % pour des aides au renouvellement. Par ordre d’importance des demandes dans le bilan de la concertation : 49 % nous réclamaient alors des transports publics plus rapides que la voiture, 38 % une baisse du prix des transports en commun, 36 % d’augmenter leur fréquence, 34 % d’étendre leurs horaires, 30 % une desserte de leur lieu d’habitation, 29 % des pistes cyclables pour sécuriser leur trajet et donc 26 % des aides au renouvellement de véhicules. organiser la massification du report modal de notre population.
Retrouvez l’intervention du groupe UMA sur la saisie de l’Etat, lors du conseil métropolitain du 30 septembre 2022 :
Le 30 janvier dernier, le gouvernement a lancé une concertation nationale sur les consignes des bouteilles en plastiques. Le but ? Atteindre les « objectifs de recyclage et de diminution des bouteilles en plastique » et qu’une décision soit prise sur la mise en place d’un système de consigne d’ici le mois de juin.
Lionel Coiffard vice-président en charge de la gestion des déchets à Grenoble-Alpes Métropole participe pleinement à la mobilisation nationale contre cette démarche . Il nous explique pourquoi :
« C’est une remise en cause brutale du service public à la française de la collecte des déchets »
Pourquoi les représentant.es des maires et des intercommunalités se sont opposés à cette mesure alors que la consigne en verre est plébiscitée ?
Pour tout le monde la « consigne » consiste à ramener une bouteille pour qu’elle soit lavée et réemployée. La consigne plastique va en réalité être broyer, réduite en bille et refondue pour refaire faire une autre bouteille : c’est du recyclage et c’est déjà ce que font les usines de collectivités, ici au centre de tri d’Athanor. Notre problème est que la moitié des bouteilles plastiques va dans la poubelle générale non triée et sont incinérées.
C’est donc un abus de langage d’évoquer le mot consigne alors que ce n’en est pas une et que cela ne permettra pas de réduire les déchets.
L’idée du gouvernement est de proposer une consigne de 20 centimes par bouteille vendue que les citoyens toucheraient s’ils ramenaient la bouteille vide dans des automates dans les supermarchés.
Mais cette fausse consigne profiterait avant tout aux géants industriels (comme Coca-Cola ou Cristaline) pour qui chaque « fausse consigne » non ramenée est non remboursée et constitue donc un bénéfice supplémentaire. Les consommateurs seraient une fois de plus pénalisés : obligés de faire la queue pour ramener leurs bouteilles. Alors qu’aujourd’hui, jeter sa bouteille plastique dans le bac jaune est gratuit et revient au même résultat.
Les seuls bénéficiaires seraient les industriels qui gagneraient plusieurs centaines de millions d’euros par an avec ce dispositif : environ 320 M€ si 10% des gens ne ramènent pas leurs consignes… En sachant que 50% ne jette toujours pas leurs bouteilles plastiques dans le bac jaune.
Ce serait donc une sorte de « taxe à la bouteille oubliée » qui irait directement dans les poches des producteurs.
Pourquoi le gouvernement a-t-il lancé cette concertation ?
L’enjeu national est simple : le recyclage réel des 7 sortes de plastiques plafonne depuis une dizaine d’année entre 40% et 60% du volume du plastique utilisé chaque année. Face à cela, l’Europe se « fâche » et commence à exiger que ce taux de recyclage des plastiques soit plutôt à 85% – 90%. Elle demande aussi que le volume initial de plastique produit baisse en supprimant les usages inutiles. Il y a enfin une rentabilité économique pour les industriels à recycler eux-mêmes leurs plastiques pour le revendre.
Le gouvernement a donc relancé un ancien débat : « et si on changeait de pratique de récupération sur les seules bouteilles en plastiques ? »
C’est un curieux axe de travail quand on sait que ces bouteilles ne représente que 5% de tous les plastiques utilisés en France et sont parmi les mieux valorisés. Ce n’est clairement pas ça qui fera baisser le nombre de déchets plastiques. C’est ce que cette fédération de toutes les collectivités dénonce : il s’agit de renforcer le tri et le recyclage de tous les plastiques.
Quels sont les impacts sur les intercommunalités sur les habitants ?
Pour les collectivités, c’est une remise en cause brutale du service public de la collecte des déchets. Les centres de tri qui fonctionnent très bien, sont construits, entretenus et financés par le contribuable qui va donc payer deux fois : une fois pour que les autres plastiques soient toujours enlevés par le camion poubelle et la seconde fois par la fausse consigne.
Ces 14 propositions répondent ainsi d’une part à l’objectif national de recyclage de 90% de bouteilles en plastiques mais surtout à diminuer massivement le volume de plastique généré annuellement sur le territoire national en basculant vers la filière du réemploi après lavage des contenants.