Category

Emploi

Quels objectifs du pacte économique local sur notre territoire ?

By Economie, Emploi, ESS, insertion, Travail

Des acteurs économiques de la Métropole, du Pays Voironnais et du Grésivaudan ont signé le pacte économique local en 2021. C’est une réponse collective et territoriale des acteurs économiques aux crises sanitaires, sociales et environnementales qui impactent les habitant.es de nos bassins de vie.

Le pacte compte aujourd’hui 31 signataires. Tous des acteurs privés et publics des trois territoires : les EPCI, le CHU Grenoble-Alpes, l’Université Grenoble-Alpes, des entreprises du territoire comme GEG ou encore des grands groupes (le CEA, la banque populaire). Ils représentent près de 16% des emplois sur les trois territoires.

La relocalisation de l’économie et la réduction des gaz à effet de serre nécessite un travail des collectivités avec les entreprises déjà présentent sur le territoire pour qu’elles changent de modèle économique. Il s’agit de remplacer la concurrence entre les entreprises par la coopération, pour favoriser les échanges intra-territoriales et le développement de l’économie circulaire. Le pacte fixe une feuille de route et des actions précises à engager dans différentes thématiques : les mobilités, la sobriété énergétique, le développement de l’économie circulaire entre professionnels, l’alimentation, les achats responsables les besoins de formations, etc.

  • Sur l’alimentation par exemple le pacte facilite la mise en relation des entreprises de restauration collective avec les producteurs locaux et les entreprises qui font appels à la restauration collective. De nombreuses entreprises signataires ont depuis revu à la hausse leurs objectifs d’alimentation bio et local dans leur restauration collective.

Le pacte économique local vient donc renforcer la résilience du tissu économique local face aux chocs extérieurs. Ces pratiques plus vertueuses sont aussi moins nocives pour l’environnement, moins consommatrices de ressources et profitent aux petites structures comme les TPE ou les artisans qui souffrent moins de la concurrence extérieure et sont intégrées à l’activité économique du territoire.

L’objectif du pacte économique est aussi social : les structures d’insertions peuvent interpeller directement les entreprises, pour la mise en œuvre d’actions de solidarités et de protection des emplois locaux. C’est un terrain de développement pour les structures de l’économie sociale et solidaire qui peuvent rencontrer dans le cadre du pacte les entreprises du territoire.

 « Ce pacte nous a permis de faire des ponts entre les publics éloignés de l’emploi que nous accompagnons et les entreprises du territoire. C’est réel un levier d’action pour la mise en œuvre de nos politiques d’emploi et d’insertion »

Céline Deslattes

Territoire Zero Chômeurs Longue Durée : Soutien de la Métropole à deux structures stratégiques de l’insertion

By Emploi, insertion

Le Territoire Zéro Chômeurs Longue Durée est un dispositif national, auquel la Métropole participe depuis 2021. L’expérimentation a lieu sur le territoire d’Echirolles Ouest. L’enjeu de l’expérimentation TZCLD est de démontrer qu’il est possible à l’échelle local de proposer à toutes les Personnes Privées Durablement de l’Emploi d’avoir accès à un parcours d’insertion et un emploi stable en CDI.

Il s’agit de créer une véritable dynamique d’insertion économique en s’appuyant sur les acteurs de l’emploi du territoire : les collectivités, les structures d’insertions par l’activité économique (SIAE) et les habitant.es d’Echirolles Ouest mobilisés dans cette démarche de solidarité.

Le dispositif est porté une entreprise à but d’emploi : SOLEEO. Elle embauche aujourd’hui 37 personnes, tous originaire du territoire et éloigné.es de l’emploi depuis plus d’un an. Cette croissance des effectifs de l’entreprise est une réussite. L’objectif à terme est d’arriver à 158 salariés volontaires. Ce projet de territoire, soutenu par différents acteurs pourra ainsi permettre au secteur ouest d’Échirolles, qui compte 9400 habitantes et habitants, d’atteindre l’exhaustivité territoriale : c’est-à-dire de proposer un emploi à toute personne volontaire privée durablement d’emploi et résidant sur le territoire.

Pour mener à bien cette politique d’insertion nous venons d’adopter une délibération de soutien à l’entreprise SOLEEO à hauteur de 15 000€ ainsi qu’un rapprochement avec la société de coopération d’intérêt collectif ULISSE.

Il s’agit pour nous de soutenir l’entreprise SOLEEO pour lui permettre de continuer ses projets en faveur des publics les plus éloignés de l’emploi sur le secteur d’Echirolles Ouest. Le rapprochement de SOLEEO avec la société de coopération d’intérêt collectif ULISSE – engagée dans un dispositif d’insertion différent : l’Insertion par l’Activité Économique – permet de consolider la politique métropolitaine d’accès à l’emploi pour toutes et tous sur le secteur d’Echirolles.

Pour en savoir plus sur SOLEEO :

Pour en savoir plus sur la SCIC Ulisse :

La métropole joue ici, à travers la délégation insertion – jeunesse de Céline Deslattes, un rôle de coordinateur et de soutien à des structures majeures de l’insertion sur notre territoire. L’emploi est la 1ère des solidarités. Il s’agit de permettre à tous les publics de trouver un emploi, en passant par le dispositif le plus adapté à sa situation.

Missions locales et Maison de l’Emploi, quand la politique Métropolitaine s’inscrit dans l’émancipation des jeunes du territoire Grenoblois

By Emploi, insertion, Solidarités, Travail

Les missions locales pour l’insertion professionnelle et sociale des jeunes sont issues de l’ordonnance n° 82-273 du 26 mars 1982 relative aux mesures destinées à assurer aux jeunes de 16 à 18 ans une qualification professionnelle et à faciliter leur insertion sociale , reprenant ainsi les préconisations du rapport remis par Bertrand Schwartz au Premier ministre Pierre Mauroy en 1981. Pérennisées par la loi n° 89-805 du 19 avril décembre 1989 favorisant le retour à l’emploi et la lutte contre l’exclusion professionnelle. Conformément aux orientations posées par le « rapport Schwartz », ces structures – constituées sous forme associative ou de groupements d’intérêt public (GIP) – s’efforcent d’aider les jeunes à « résoudre l’ensemble des problèmes que pose leur insertion professionnelle et sociale ».

Au titre de la Politique Métropolitaine de l’Emploi et de l’Insertion, la Métropole soutient le développement des projets portés sur son territoire par six Missions Locales et une maison de l’emploi associative qui interviennent sur l’ensemble des 49 communes et au-delà. En effet, 4 des 6 Missions Locales ont une aire d’intervention qui couvre les EPCI (Etablissements Publics de Coopération Intercommunale) frontaliers de la Métropole (Vercors, Grésivaudan, Trièves, Oisans et Matheysine). Les Missions Locales, remplissent à ce titre, une mission de service public fondamentale en proposant à ces publics, souvent peu qualifiés, sans expérience professionnelle et pouvant rencontrer des problématiques de logement, de mobilité ou de santé, un véritable appui dans une démarche d’accompagnement global pour leur permettre
d’avancer vers une solution d’insertion professionnelle et sociale qui soit la plus durable possible.

Les maisons métropolitaines de l’emploi sont soit portées directement par la Métropole (Grenoble, Echirolles, Saint-Martin-d’Hères, Fontaine, Pont-de-Claix), soit par une association loi 1901, comme cela est le cas pour la Maison de L’Emploi et de l’Entreprise- MIFE Isère, association née en 2019 de la fusion de la Maison de L’Emploi et de l’Entreprise
du Néron et de AgirEmploi. Les Maisons Métropolitaines de l’Emploi interviennent sur l’ensemble du territoire de la Métropole autour de trois axes : mobilisation des entreprises en faveur des demandeurs d’emploi, clauses sociales, coordination des acteurs de l’emploi et de l’insertion.

Depuis plus de trente ans, le taux de chômage des jeunes est supérieur à 15 % et il a régulièrement franchi les 20 %. Face à ce constat, des mesures de politique de l’emploi se sont succédées pour favoriser l’insertion des jeunes dans l’emploi. Aborder l’exclusion et la vulnérabilité de la jeunesse sous le seul angle du chômage revient à ignorer l’existence d’une zone dans laquelle se situerait une partie de cette jeunesse qui n’est ni en emploi, ni en formation, ni en stage. Faciliter la transition vers l’emploi des jeunes doit être une stratégies locales d’accompagnement pour la Vice-Présidente Céline Deslattes. Pour elle l’accompagnement rime avec « accès aux droits ».

Le territoire joue un rôle crucial en matière d’accès aux droits, dans un premier temps au niveau des orientations politiques claires, puis dans un second temps pour mobiliser toutes les ressources financières, humaines, techniques, disponibles localement. C’est à l’échelon des territoires que se construisent les coopérations les plus harmonieuses qui permettront de répondre aux besoins de jeunes de notre grand territoire Grenoblois.

La mise en service du Pôle R, outil incontournable de l’économie circulaire métropolitaine

By Cycle des déchets, Economie, Economie circulaire, Emploi, ESS

Les crises énergétiques et environnementales que nous vivons impactent nos concitoyens ainsi que tous les acteurs économiques locaux. Afin de rendre notre territoire plus résilient et de limiter nos déchets, les élu.e.s UMA s’engagent toutes et tous dans leurs délégations pour une réorientation majeure de notre économie locale vers une économie circulaire plus respectueuse de nos ressources et de nos besoins en réutilisant, réemployant, réparant et recyclant nos bien de consommation.

Elizabeth Debeunne, vice-présidente en charge de l’économie circulaire et de l’économie sociale et solidaire, et Lionel Coiffard, Vice-président chargé de la prévention, de la collecte et de la valorisation des déchets portent en collaboration les ambitions du groupe UMA sur cette thématique essentielle. L’économie circulaire accorde une part importante au recyclage et à la réutilisation et est donc un bon levier pour réduire nos déchets.

Elizabeth Debeunne, Vice-présidente en charge de l’économie circulaire et de l’économie sociale et solidaire invitée du Brief Metro

La stratégie métropolitaine 2023-2026 de développement de l’économie circulaire adoptée au conseil métropolitain de décembre 2022 est un début et un premier pas pour sortir de la logique « acheter – consommer – jeter ». Celle-ci a été construite avec l’ensemble des acteurs économiques du territoires (plus de 200 entreprises parmi des artisans, grands groupes, Pme ou start-up 2022). Elle comporte 3 axes principaux : la sensibilisation du public sur l’économie circulaire et ses bénéfices, la coopération entre les acteurs économiques et l’accompagnement de nouvelles activités économiques.

Cette stratégie s’appuie sur un outil majeur : le Pôle R. Situé Avenue des Jeux Olympiques à Grenoble, ce site métropolitain est entièrement dédié au réemploi et à l’économie circulaire. Il permettra de fédérer et d’animer l’écosystème local de l’économie circulaire : ressourceries, associations, entreprises, laboratoires de recherche et collectivités.

Bâti sur un ancien site Schneider de 16 000m2, il est un espace de récupération massive d’objets réparables ou recyclables. Il est organisé autour de plusieurs pôles d’activités et divisé en 3 bâtiments :

– Un déjà en fonctionnement consacré à la lutte contre le gaspillage alimentaire et à la consigne alimentaire qui accueille déjà 5 sociétés : Alpes Consigne (filière de réemploi des contenants en verre), Dabba Consigne (contenants réutilisables pour les restaurants), La Bocale (conserverie solidaire portée par la Conserverie du carreau qui utilise les invendus du marché d’intérêt national pour préparer des plats cuisinés vendus en bocaux, le tout dans une démarche d’insertion professionnelle), Cocomiette (producteur de bière artisanale à partir des invendus de pain) et Sysalp (distributeurs automatiques pour la vente en vrac avec un service de rechargement du distributeur)

– Un autre plus grand et ouvert aux usagers dès le printemps qui fera office de centre de tri et de point de collecte qui sera géré par la coopérative Fabricanova

– le dernier accueillera des entreprises de l’économie circulaire afin de favoriser la coopération. Il sera mis en service en 2024.

Ce Pôle’R est la concrétisation de la stratégie métropolitaine et s’inscrit dans la continuité du schéma directeur « Gestion des déchets » 2020-2030 qui vise à réduire de manière global le volume des déchets de la métropole.

« On crée un système permettant la revente, la redistribution ou le don, une boucle intelligente pour favoriser la récupération, en créant de l’emploi au passage » -Lionel Coiffard, Vice-président chargé de la prévention, de la collecte et de la valorisation des déchets

🧰 Forum des métiers de la transition écologique : c’est parti !

By Cycle de l'eau, Cycle des déchets, Emploi, ESS

La Métropole grenobloise organise le premier Forum des métiers de la transition écologique à Alpexpo ces jeudi 23 et vendredi 24 juin.

un job dating

Pendant deux jours, une centaine d’entreprises d’organismes de formations sont présents à Alpexpo pour promouvoir et faire connaître les métiers de la transition écologique, renseigner le public sur les filières en développement, les besoins des métiers et les formations pour y accéder. Six secteurs d’activités sont à l’honneur : les énergies renouvelables, la mobilité durable, l’agriculture et les métiers de l’environnement, l’économie circulaire & la gestion des déchets, l’éco-rénovation des bâtiments et le traitement de l’eau

Parmi les acteurs présents, on peut citer par exemple GRDF, le GEIEC, la FBTP, Aplomb38, BeFC ou encore le Greta. Environ 2000 visiteurs sont attendus, qu’ils soient collégiens, lycéens, étudiants, demandeurs d’emploi ou salariés. Cet événement, permettra de découvrir des métiers de la transition écologique qui recrutent : technicien en ressources du bâtiment, fontainier ou encore conseiller énergie. Des démonstrations avec des casques de réalité virtuelle sont prévues ainsi que des animations (un escape game, des fresques quizz, une exposition photos…).

Un espace de job dating

Des conférences seront aussi organisées avec pour thème notamment la reconversion professionnelle, les métiers urbains de la transition écologique, les avantages de l’alternance, le projet du cadran solaire… Il y aura également plusieurs retours d’expérience d’acteurs engagés dans la transition notamment pour les secteurs de l’agriculture et du bois.

Enfin, un espace de recrutement sera proposé aux entreprises sous forme de jobs dating, permettant des prises de rendez-vous entre les candidats et les entreprises en partenariat avec Pôle Emploi, le PLIE, les missions locales, l’APEC, etc. Une vingtaine d’entreprises est attendue. Toutes les offres d’emploi sont à retrouver sur le site de l’événement. Entrée libre et gratuite.

En savoir plus

CLIMAT, ATTRACTIVITÉ, TRANSITIONS, SOLIDARITÉS, PROXIMITÉ : LA FEUILLE DE ROUTE DE LA MAJORITÉ DE GAUCHE, ÉCOLOGISTE ET SOLIDAIRE DE GRENOBLE-ALPES MÉTROPOLE (2022-2026)

By Alimentation, Biodiversité, Climat, Culture, Cycle de l'eau, Cycle des déchets, Emploi, ESS, Habitat, Média, Mobilités, Non classé, Participation Citoyenne, Solidarités, Sports, Urbanisme

LE CLIMAT NOUS OBLIGE

Notre territoire a toujours été à l’avant-garde dans bien des domaines, et aujourd’hui, par cette capacité à innover, par sa position géographique particulière et par ses atouts singuliers, la métropole Grenoble‑Alpes doit relever les défis économiques, sociaux et  environnementaux et répondre aux attentes des personnes qui vivent dans l’ensemble des communes de son territoire.

 

[Intervention] Politique de l’insertion : ouvrons de nouvelles perspectives – Céline Deslattes

By Conseil métropolitain, Emploi

Céline Deslattes

Vice-présidente à l’emploi, l’insertion et la jeunesse

Lorsque nous parlons de structures d’insertion par l’économie, il est très intéressant de regarder un peu en arrière pour voir comment se sont construit les politiques d’insertion.

Et par la même de revenir sur la signification de l’insertion en tant que telle.

En effet, les premières initiatives, ont vu le jour dans les années 60 à l’époque du plein emploi. Au fil des années il a été été reconnu par la loi mais avec une philosophie toute différente.

A partir de 1970, par la création d’entreprises sociales liées aux centres d’hébergement et de réadaptation sociale (CHRS, le mot réadaptation étant ensuite remplacé par réinsertion). Ces entreprises ne visaient pas l’emploi, mais l’autonomie des personnes par le travail, que ce soit de manière durable dans un cadre protégé ou comme transition possible vers le marché du travail.

Au milieu des années 70, des travailleurs sociaux dénonçaient également le travail social comme contrôle des populations déshéritées ; ils refusaient le concept de  » handicap social « , qui servit un temps à justifier l’insertion 1. Ces travailleurs sociaux inventèrent alors des entreprises alternatives d’insertion, en s’inspirant de l’autogestion et en faisant participer les personnes en insertion à l’organisation de la structure, tout en refusant la domination de l’économie de marché et la soumission à une économie libérale.

Une circulaire de septembre 1979 de la Direction générale de l’action sociale (DGAS) vint encourager ces expériences. Elle permit leur démultiplication tout en légitimant deux filières : l’une d’insertion durable dans un cadre protégé (qui a donné les entreprises adaptées et les centres d’aide par le travail, réservés aux personnes handicapées physiques ou mentales), l’autre de transition (le sas) vers le marché du travail, qui a donné le secteur de l’IAE, destiné aux personnes en difficulté sur le marché du travail.

Contrairement à ce qu’indiquent nombre d’analyses, l’insertion par un travail ne fut donc pas initialement une réponse à une situation économique délétère (le choc de 1974). Ce fut avant tout des manières de critiquer et de transformer le travail social, vecteur malgré lui d’assistance et de non participation active des citoyennes et des citoyens.

Et c’est d’ailleurs dans le prolongement des expériences de Bertrand Schwartz (à qui l’on doit toute la structuration des missions locales), qui contribuèrent à légitimer politiquement l’insertion, des entreprises intermédiaires surgirent au début des années 80.

Les années 90 vont être celles de l’institutionnalisation, de l’encadrement de plus en plus fort des expériences et de la raréfaction des innovations. Les entreprises de travail temporaire d’insertion (Etti) sont promulguées en 1991, sans aucun doute pour concurrencer les AI. Celles-ci ne plaisaient en effet guère au ministre de l’Emploi, car elles n’offraient que des emplois occasionnels dérogatoires au droit commun, sans liaison étroite avec le marché du travail. Parallèlement, les groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (Geiq) sont initiés dès 1988 sur une idée de Bertrand Schwartz, qui n’avait jamais vu le jour en tant que telle : celle de créer des associations de main-d’œuvre et de formation

Les ateliers et chantiers d’insertion (ACI) se sont également fortement développés dans les années 90, non sans lien avec le durcissement des phénomènes d’exclusion qui a marqué les années 1993-1996. Les EI ne pouvant plus parvenir à insérer les plus vulnérables, des associations ont souhaité développer, à travers les ACI, des actions moins formalisées et plus ponctuelles d’insertion par l’économique. Avec la loi de lutte contre les exclusions de 1998, les SIAE ont enfin vu leur légitimité et leur encadrement renforcés. Leur statut est alors inscrit dans le code du travail (celui des ACI ne le sera qu’en 2005, avec la loi de cohésion sociale). Le temps des innovations associatives appartient déjà au passé.

Il existe donc une pluralité des modes d’insertion qu’aucun mouvement social de l’insertion n’a pu unifier, en raison de la diversité des identités et des cultures de ses acteurs (travailleurs sociaux, formateurs, syndicalistes, agents de développement, etc.). Pourtant, au-delà de la lutte contre le chômage et contre l’exclusion, quelque chose paraît faire finalité commune : le refus de l’assistance et la volonté d’être acteur de son parcours

En même temps, paradoxalement, les SIAE ont toujours rencontré des difficultés à lier des relations de coopération avec les entreprises, le monde de l’insertion et celui des entreprises continuant tragiquement à s’ignorer l’un l’autre.

Je vous partage chers collegues cette histoire, car elle est la nôtre, elle nous interroge sur ce que nous entrevoyons à travers l’insertion, elle nous permet aussi de nous questionner sur le fond, l’insertion sert-elle à faire face à des carences qu’il faut combler par rapport à un système capitalistique du monde du travail, où doit-elle participer à ouvrir de nouvelles perspectives sur les services que certaines entreprises ne peuvent, ou plutôt ne veulent réaliser dans un monde ou la question financière et le chômage de masse en regard sont le référentiel. En fait chers collègues à travers les Structures d’Insertion par l’Economie il s’agit aussi de voir comment nous pouvons proposer un autre modèle économique, un modèle finalement qui considère la personne avec ses talents, ses forces, ses appétences.

Cette délibération permet de stabiliser notre action auprès de 19 structures IAE dans un contexte de crise actuelle, la métropole participe à hauteur de 596000 euros ( et 9000 euros pour EPISOL ) pour permettre à près de 600 personnes d’être acteur actrice de sa démarche d’emploi.

 

[Offre d’emploi] Une Métropole d’Avance recrute un.e attaché.e de groupe politique

By Emploi

Le groupe des 37 élu-es métropolitains « Une Métropole d’Avance » à Grenoble-Alpes Métropole recrute un attaché-e de groupe politique

Sous l’autorité du secrétaire général, et sous la responsabilité des deux co-président-es de groupe, l’attaché-e de groupe participe à la vie et au travail délibératif et exécutif du groupe d’élu-es sur la base des objectifs politiques définis par les élu-es. unemetropoledavance.fr

Les missions :

  • Assurer l’information et l’accompagnement des élu-es par un appui technique et politique :
  • Préparer les séances du conseil métropolitain en analysant les délibérations et en participant à la rédaction des interventions des élu-es
  • Assurer une veille politique nationale et locale et une anticipation sur la communication ;
  • Suivi des instances : groupes de travail, commissions, conseils métropolitains, conférence des maires, réunions de groupe et rédaction de compte-rendu ;
  • Suivi et soutien au travail des élu-es sur les dossiers thématiques sensibles, urgents ou structurants ;
  • Mise en réseau des élus municipaux et métropolitains du territoire ;
  • Éclairer les décisions des élu-es via des notes, recherches documentaires et notes de synthèse.

Participer à la cohésion et à la coordination du collectif :

  • Effectuer l’administratif et le secrétariat du groupe (entrées agenda, réservations de salle et visioconférence).
  • Assurer le standard téléphonique ;
  • Assurer le suivi de la correspondance papier et numérique du groupe (gestion de la boite mail, transmission aux personnes concernées et archivage) ;
  • Faire circuler l’information aux élu-es sous le contrôle du secrétaire général (alerter, diffuser, renseigner) ;
  • Organiser la logistique des réunions et séminaires (réservation des salles, restauration, préparation de dossiers) ;
  • Gérer les pouvoirs pendant les Conseils métropolitains ;
  • Assurer le suivi de la présence des élu-es dans diverses instances ;
  • Centraliser les demandes de formations (bulletin d’inscription, demandes d’accord) ;
  • Archiver, classer les documents du groupe (courriers, factures, documents de travail).

Les compétences :

  • Très bonnes capacités rédactionnelles, esprit de synthèse.
  • Sens politique, discrétion, bonne gestion du temps et autonomie, rigueur et capacités d’organisation, force de proposition.

Profil recherché :

  • Sciences politiques, communication politique, niveau master ;
  • Bonne vision de la ligne politique et partage des valeurs portées par le groupe Une Métropole d’Avance ;
  • Bonne connaissance du milieu politique métropolitain et de ses actrices et acteurs.

Informations pratiques :

  • Rémunération : en fonction des diplômes et expériences.
  • Lettre de motivation (maximum 1 page) et CV « à l’attention des co-président-e-s UMA » à envoyer à clement.beaufort@grenoblealpesmetropole.fr avant le 10 janvier 2021

Contrat :

  • CDD de droit public de 12 mois (renouvelable).
  • Durée de travail : temps plein. Flexibilité des horaires (avec récupération) liée au rythme de la vie institutionnelle et du groupe.
  • Période d’essai de 2 mois, renouvelable.
  • Possibilité d’aide aux déplacements.
  • Début de contrat : février 2021.
  • Lieu d’exercice : au Forum Grenoble-Alpes Métropole + possibles déplacements dans l’agglomération grenobloise.
  • Télécharger le Profil de poste UMA

 

Emplois et insertion : en temps de crise la Métropole au rendez-vous

By Emploi

Céline Deslattes

Vice-présidente chargée de l’emploi, de l’insertion et de la jeunesse

Systématisation des clauses d’insertion sur les marchés publics métropolitains : favoriser l’accès à l’emploi et l’apprentissage des métiers pour toutes et tous, la Métropole est (et sera) au rendez-vous !

Ici par exemple sur le chantier de l’A480 : ce sont plus de 500 personnes bénéficiaires en 2019, pour 39 donneurs d’ordre et un total de 250 000 heures. Formations et recrutements à la clef : des dispositifs précieux d’accompagnement vers l’emploi pour celles et ceux qui en sont éloignés et en situation de précarité.

Grenoble Alpes Métropole soutient les structures d’insertion par l’activité économique par des subventions publiques et des marchés réservés, afin d’en favoriser l’accès aux personnes accompagnées dans le cadre du PLIE.

La Métropole est actrice de l’emploi et de l’insertion dans le territoire, en intervenant aussi bien auprès des personnes en recherche d’emploi que des entreprises.