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Climat

Le premier Rapport Annuel sur les Risques et la Résilience dans l’Aire Grenobloise

By Climat, Résilience & Adaptation du territoire

Le premier Rapport Annuel sur les Risques et la Résilience dans l’Aire Grenobloise (le RARRe) sera présenté ce mercredi 10 avril à la Plateforme à Grenoble, Place Verdun. Alors que des études sur la trajectoire climatique du territoire ont déjà été réalisées dans le cadre de la Convention Citoyenne Métropolitaine pour le Climat, préparer l’adaptation et la résilience du territoire aux risques est indispensable.

La production d’un rapport prospectif sur les futurs risques qui pèsent sur notre territoire apporte une expertise sur les vulnérabilités et le potentiel de résilience de l’aire grenobloise face aux risques futurs. L’objectif est d’aider à la mise en œuvre de politiques publiques de résilience et d’adaptation face aux risques climatiques et technologiques qui pèsent sur notre territoire, et de donner les clés aux acteurs politiques locaux pour anticiper ces risques.

Ce projet mené par l’Atelier des Futurs, plateforme locale des prospectives de l’AURG, est inspiré du rapport annuel sur les risques globaux du forum de Davos qui analyse les risques systémiques à l’échelle mondiale.

La démarche s’est effectué en 3 trois étapes :  une analyse de l’exposition actuelle et future du territoire et des populations de l’aire grenobloise, une enquête pour explorer la représentation des risques auprès des habitants, et un Forum du RARRe avec les élu.es du territoire pour réfléchir collectivement à des pistes de résilience et de politiques publiques répondant aux risques identifiés.

44 risques ont été identifiés. Pour chacun des risques et vulnérabilités le RARRe fait un point sur l’état des connaissances locales actuelles, les perspectives d’évolutions et les interactions avec d’autres risques manifestations locales déjà présentes.

les risques technologiques et industriels font partie des risques majeurs identifiés. L’agglomération grenobloise abrite de nombreux sites industriels Seveso dont trois d’entre eux font l’objet d’un plan de prévention des risques technologiques : notamment sur les plateformes chimiques de Pont-De-Claix et Jarrie. Si le risque industriel est documenté et connu des pouvoirs publics, Le Rarre alerte sur « le manque d’études prospectives sur l’évolution de ces risques technologiques dans un contexte futur marqué par le changement climatique et la raréfaction possible de certaines ressources et moyens de nature à impacter le niveau de surveillance et de maintenance des installations. En outre, aucune étude n’est identifiée concernant d’éventuels effets domino entre les risques technologiques ou entre risques naturels et technologiques »

Le rapport identifie aussi les autres risques qui « pourraient vraisemblablement impacter le fonctionnement des sites et installations génératrices de risques technologiques » : les catastrophes naturelles liées au changement climatique, la tension sur la ressource en eau, les difficultés d’approvisionnement énergétiques.

La phase de l’enquête auprès des acteurs locaux a fait apparaître que la tension sur la ressource est le risque qui inquiète le plus les habitants de la métropole.

La sécheresse de 2022 est une première alerte. Notre territoire a une eau potable de grande qualité et en quantité actuellement suffisante, il s’agit aujourd’hui de hiérarchiser les usages : en priorité les besoins vitaux des populations, puis les consommations agricoles, et enfin industrielles. La tarification progressive sur la consommation d’eau mise en place par la vice-présidente au cycle de l’eau Anne-Sophie Olmos permet de limiter les consommations excessives, notamment industrielles. La pollution d’une des deux nappes phréatiques sous la métropole par les industries chimiques est également problématique. Des risques de transferts entre les deux nappes existent. Notre politique de l’eau vise à ce que le principe de pollueur-payeur s’applique sur le territoire.

Ce rapport nous donne donc des perspectives sur les tensions et risques qui pèsent sur la ressource en eau dans le futur pour nous permettre de mettre en place des mesures d’anticipation.

Les élu.es du territoire ont enfin été consultés en tant que décideurs et experts des politiques publiques lors du forum du RARRE en février 2024. Leur expertise et questionnements viennent finaliser la phase d’élaboration du rapport annuel qui peut désormais être dévoilé.

Le congrès de la Fédération française des Usagers de la Bicyclette à Grenoble !

By Climat, Mobilités, Vélo

Le congrès national de la Fédération française des Usagers de la Bicyclette a lieu à Grenoble cette semaine les 21 et 22 mars. Un symbole fort pour Grenoble qui vient d’être désigné parmi les villes les plus cyclable de France (avec Strasbourg) par l’application de navigation cycliste Géovélo. Avec 4,9km de voies cyclables par km², Grenoble possède la concentration de voies dédiées au vélo la plus forte de France.

Le thème du congrès 2024 2030, une France cyclable ! fait suite aux annonces gouvernementales « de quadrupler la part modale du vélo d’ici 2030 ».

Pour atteindre cet objectif il s’agit de massifier et de généraliser la pratique du vélo afin qu’il soit pour toutes et tous une alternative majeure à la voiture individuelle.

Ceci passe par des investissements publics de la part des collectivités et de l’État dans les infrastructures cyclables. La pratique quotidienne du vélo est directement corrélée aux aménagements publics mis en place par les pouvoirs publics en faveur du vélo. Il s’agit aussi d’encourager à la pratique du vélo dès le plus jeune âge et d’aider les plus précaires à l’acquisition de vélo – via des flottes de libre-service ou des aides financières pour que l’argent ne soit pas un critère discriminant à la pratique cyclable.

  • Sur notre territoire la ville de Grenoble a inauguré l’école municipale du vélo, qui permet de renforcer la culture du vélo et d’atteindre l’objectif que 100% des enfants de la ville sachent rouler.
  • Au niveau métropolitain les aides à l’achat d’un vélo pour les plus précaires touchent désormais un public plus large suite à la prise en compte par le SMMAG des revendications du groupe UMA de réhausser la plafond de revenus de maximal à 22 983€ au lieu de 21 690€ pour toucher les aides : lien vers amendement UMA du 09 mars 2023 .       

La pratique cyclable a presque doublé dans l’agglomération entre 2010 et 2020. Surtout depuis les investissements réalisés à partir de 2014. Certains tronçons voient plus de 6000 passages par jour. Pour de nombreux métropolitain.es le vélo est aujourd’hui un moyen de transport du quotidien.

C’est la compétence de la métropole d’investir dans les infrastructures pour inciter au changement de mode de déplacements et favoriser l’usage du vélo. Nous sommes déjà en retard sur la réalisation de la feuille de route « politique cyclable » de la majorité métropolitaine qui visait un triplement du nombre de déplacements à vélo sur la métropole par rapport à 2010. L’objectif est d’offrir des itinéraires sécurisées dans le cœur urbain et dans le périurbain pour que le vélo soit une solution alternative à la voiture pour toute la population.

Le programme du Congrès de la FUB « 2030 : une France Cyclable » :

  • Parcours #1 – L’alliance du vélo et des transports collectifs

La complémentarité entre le vélo et les transports collectifs est un levier puissant, et encore trop peu exploité en France, pour réduire la dépendance à la voiture dans tous les territoires. La FUB appelle à sortir d’une logique de concurrence, à renforcer les liens entre acteurs du vélo et du transport public et à réfléchir au-delà de la seule question de l’intermodalité en gare : développons ensemble de véritables « systèmes vélo-transports collectifs ». 

  • ​Parcours #2 – L’éducation à la mobilité à vélo, chemin vers l’autonomie

Développer la capacité à se déplacer à vélo en autonomie, dès le plus jeune âge et tout au long de la vie, est essentiel pour atteindre les objectifs de part modale fixée par le Gouvernement à l’horizon 2030. La FUB défend l’éducation à la mobilité à vélo comme une politique de santé, d’émancipation et de lutte contre les inégalités sociales et territoriales. Les initiatives locales existent et sont nombreuses : l’heure est à la généralisation. 

  • Parcours #3 – Le vélo : clé d’aménagement de tous territoires

La possibilité de se déplacer à vélo en sécurité sur l’ensemble de son bassin de vie est le premier levier pour développer la pratique au quotidien. Au-delà de la « piste cyclable en bas de chez soi », les citoyens expriment leurs besoins de réseaux continus, sécurisés et structurants. Réseau Express Vélo, plan de circulation, chemins ruraux apaisés : venez échanger autour d’une diversité de concepts d’aménagements adaptés à la réalité de tous territoires. 

Pour en savoir plus sur le détail du programme et les intervenants : https://www.fub.fr/congres-2030-france-cyclable-parcours-thematiques

Pour s’inscrire au congrès de la FUB : https://www.fub.fr/congres.2024

Modification de l’accompagnement à la rénovation thermique des logements

By Climat, Energie, Habitat

Le secteur du bâtiment est le 3ème poste d’émissions de gaz à effet de serre en France. Il représente ¼ des émissions de CO2 au niveau national. C’est aussi la moitié de la consommation énergétique du pays. La rénovation thermique des logements est un enjeu central dans les objectifs d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.

Les objectifs nationaux sont de 370 000 rénovations par an d’ici 2030. Le rythme actuel n’atteint même pas 100 000 par an. Le Haut Conseil pour le Climat précise que « pour atteindre les nouveaux objectifs 2030, les émissions du secteur [du bâtiment] nécessitent une baisse 1,2 fois plus vite. Malgré plusieurs améliorations en 2023, le rythme actuel de rénovation du parc résidentiel est insuffisant pour tenir les objectifs de baisse des émissions sur le long terme et l’objectif d’éradication des passoires thermiques d’ici 2028 ».

La rénovation massive des logements doit être considéré comme une priorité politique. L’Etat s’appuie depuis 2020 sur un dispositif de soutien financier ouvert aux propriétaires occupants, bailleurs ainsi qu’aux copropriétés : MaPrimeRénov. Le gouvernement a annoncé une révision du dispositif pour simplifier les démarches de celles et ceux souhaitant rénover leur logement. Cette révision est insuffisante et n’ôte pas les nombreux freins à la rénovation : complexité administrative, restes à charges trop élevées.

De plus, l’ouverture à la concurrence de l’accompagnement à la rénovation est à contre-courant des politiques que nous portons sur le territoire métropolitain avec l’Agence Locale de l’Energie et du Climat. L’arrivée d’acteurs privés dans le dispositif d’accompagnement à la rénovation met à mal le service rendu aux usagers et donc le recours aux aides. Un service public de la rénovation, tel que le dispositif métropolitain mur-mur, est nécessaire pour que la rénovation thermique des logements ne soit pas un nouveau marché à conquérir pour les promoteurs immobiliers. Il permet aussi que le reste à charge pour les ménages au terme de l’accompagnement soit proche de zéro. Voir de zéro pour les ménages modestes.

La rénovation massive des logements ne doit pas être une nouvelle source d’inégalités. La précarité énergétique, dû à l’inflation, touche de plus en plus de ménages. Selon un rapport de la fondation Abbé Pierre, 26% des français ont eu froid en 2023. C’était 14% en 2020. Ce sont les plus précaires qui vivent dans des logements insalubres et/ou mal isolés, qui souffrent du froid en hiver et des canicules en été. Avec la multiplication des aléas climatiques il y a une nécessité de limiter l’habitat et la mise en location des logements dit passoires thermiques. Surtout dans les centres-villes où les risques d’îlots de chaleur sont les plus importants.

Les mesures du gouvernement pour répondre à cette urgence et améliorer le parc de logement locatif ne sont pas à la hauteur :

  • La loi climat & résilience interdit déjà toute augmentation de loyer des passoires thermiques au diagnostic F ou G depuis 2022. A partir de 2025 les logements classés G seront interdit à la location (600 000 logements au niveau national). Ce sera en 2028 pour les logements F. Il y a là aussi un risque de création d’un nouveau marché immobilier. La crise du logement implique au contraire de contraindre et d’accompagner financièrement les propriétaires à rénover leur logement pour limiter le nombre de logements vacants.
  • La loi pour lutter contre l’habitat indigne (copropriétés dégradées, marchands de sommeil) est-elle aussi insuffisante. Elle maintient un décret passé à l’été 2023 qui autorise des locations de logements avec 1,80 mètres sous plafond peu éclairés et peu ventilés qui accroît l’habitat dégradé.

La responsabilité en revient encore aux collectivités qui vont devoir jouer un rôle de garde-fou auprès des locataires, mais sans ressources supplémentaires de la part de l’Etat. La ville de Grenoble met en place un permis de louer pour lutter contre l’habitat indigne sur la commune : les propriétaires ne peuvent plus louer un logement dégradé. Cet outil, de compétence métropolitaine, pourrait être généralisé dans toute l’agglomération afin de garantir la dignité et la décence des logements. Il contraint aussi les propriétaires de logement insalubre à rénover.

Biodiversité et Éducation à l’Environnement : Soutien à l’association Le Tichodrome !

By Biodiversité, Climat, Condition Animale

Le Tichodrome, centre de sauvegarde de la faune sauvage, est une association qui a pour but de recueillir et de soigner les animaux sauvages, blessés, malades, affaiblis ainsi que les juvéniles, en vue de les relâcher dans des sites appropriés.

L’association a également un rôle d’information et de sensibilisation du public à la protection de la faune sauvage et des milieux dans laquelle elle vit. Le centre de sauvegarde de la faune sauvage participe également au suivi sanitaire de la faune sauvage. Il peut organiser ou apporter sa participation à des formations ou des études concernant la faune sauvage ou son environnement.

En 2022, ce sont 1938 animaux qui ont été pris en charge au Tichodrome : c’est 7 % de plus que l’année précédente. Il est nécessaire de souligner que l’augmentation est beaucoup plus significative concernant certaines espèces : c’est le cas notamment des grands carnivores (principalement renards et blaireaux). Les causes probables identifiées sont, d’abord, la hausse des températures de cet été et la sécheresse, qui a poussé les animaux à couvrir de plus grandes distances pour se nourrir et pour trouver de l’eau

Les années défilent mais les causes identifiées d’arrivée des animaux restent les mêmes : c’est quasi exclusivement l’activité humaine qui est responsable des accueils.

Yann Mongaburu a proposé aux élu.es Métropolitain.es de conforter la subvention à l’association qui a un rôle primordial sur notre territoire Métropolitain, l’occasion également de remercier les communes qui sont de plus en plus nombreuses à soutenir la structure.

Article de France 3 sur l’action de l’association :

https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/victime-de-l-inflation-et-de-la-baisse-des-dons-l-unique-centre-de-soins-a-la-faune-sauvage-de-l-isere-est-contraint-d-accueillir-moins-d-animaux-2818847.html

Campagne de financement :

https://www.helloasso.com/associations/le-tichodrome/collectes/aider-le-tichodrome-face-aux-nouvelles-difficultes

Biodiversité un enjeu majeur pour notre territoire Métropolitain

By Alimentation, Biodiversité, Climat

Un changement radical de notre rapport à la nature et aux autres êtres vivants s’impose.

La biodiversité offre en d’innombrables services, tant au niveau local que mondial.

Alors que la communauté internationale, lors de la journée Internationale de la diversité biologique le 22 Mai, a appelée à réexaminer sa relation avec le monde naturel, une chose est sûre : malgré nos avancées technologiques, nous dépendons entièrement d’écosystèmes sains et dynamiques pour notre eau, notre nourriture, nos médicaments, nos vêtements, notre carburant ou notre énergie, par exemple.

La Métropole mène de nombreuses actions pour préserver et protéger la biodiversité exceptionnelle de son territoire. La Métropole a par ailleurs lancé le projet « Mikado », à la confluence de l’Isère et du Drac, afin d’encourager la présence et la circulation de la biodiversité tout en proposant des espaces de vie agréables aux habitants.

Dans différentes communes de la Métropole sont organisées des activités d’observation et de préservation de la biodiversité :

  • Samedi 3 juin à 14h30, l’association Gentiana propose une sortie nature à la découverte des orchidées sauvages à Saint-Egrève. Objectif de cette balade accompagnée par un animateur spécialisé : mieux connaître ces fleurs, savoir les localiser, les comprendre et les déterminer.
  • Dimanche 11 juin de 9h30 à 17h la commune de Champ sur Drac organise la Fête de la Nature

Nos habitant.e.s Métropolitain.e.s peuvent être en première ligne pour préserver notre nature. L’Observatoire de la Biodiversité a pour but de faire-connaître la biodiversité du territoire.

Le groupe UMA veut une ZFE juste et efficace !

By Climat, Mobilités, Non classé, pollution, qualité de l'air

Il s’agit pour nous de manier pédagogie et contrainte, accompagnements et interdictions, subventions et règlementations, de faire émerger de nouvelles libertés, de nouveaux droits et de nouvelles sécurités pour faire reculer l’usage des voitures, et particulièrement des motorisations les plus polluantes.

Il s’agit également d’apporter des alternatives à l’ensemble de la population de notre métropole et plus que de la métropole, de la région grenobloise. Notamment pour  des ménages en situation de forte dépendance à l’automobile, pour lesquels l’augmentation continue du coût du carburant déséquilibre le budget. Des budgets qui pourraient être soulagés par des mesures de gratuités, comme la Convention citoyenne métropolitaine pour le climat nous y appelle !

Pour le groupe Une Métropole d’Avance, le principe d’une ZFE pour les Véhicules particuliers est une nécessité et une obligation légale. Une obligation légale connue depuis décembre 2019 (et la Loi d’Orientation des Mobilités) et renforcée à l’été 2021 par la loi Climat, suite à la Convention citoyenne Climat (nationale). De tous les territoires soumis à cette obligation légale, nous sommes la dernière Métropole de France, à la mettre en place.

Pour le groupe Une Métropole d’Avance, le principe d’une ZFE pour les Véhicules particuliers est une nécessité et une obligation légale. Une obligation légale connue depuis décembre 2019 (et la Loi d’Orientation des Mobilités) et renforcée à l’été 2021 par la loi Climat, suite à la Convention citoyenne Climat (nationale). De tous les territoires soumis à cette obligation légale, nous sommes la dernière Métropole de France, à la mettre en place.

Nous souhaitons ici rappeler la responsabilité de l’État :

  • Le gouvernement affirme que la pollution de l’air tue. C’est vrai.
  • Qu’elle tue les plus fragiles et les plus précarisés. C’est vrai.
  • Une des pollutions que cherche à limiter les ZFE est le dioxyde d’azote. L’État a été condamné à ce titre pour ses manquements.
  • Les seuils de pollution de l’air de l’OMS et les objectifs de réduction des gaz à effets de serre ne peuvent pas être respectés en se limitant au cadre proposé par l’État. L’État français se fera de nouveau condamné pour ses manquements.
  • Aucun moyen de contrôle ne sont mis en place par l’État pour permettre que ces ZFE soient respectées et donc efficaces.
  • Trop peu de moyens financiers sont consacrés par l’État aux aides aux particuliers (et malgré la promesse d’Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle, les Français attendent toujours le leasing de la voiture décarbonée à 100€ par mois!) et aucune aide financière de l’État envers les collectivités pour la mise en œuvre des ZFE à ce jour.
  • Quand aux RER autour des métropoles, le passage à l’acte de l’État est bien lent alors que ces RER sont des outils attendus pour relier les territoires et des plus efficaces pour décarboner les mobilités périurbaines
  • Le gouvernement fait un « En même temps » qui ne va satisfaire personne : ni les habitants malades de la pollution de l’air, ni les habitants victimes de l’accélération des dérèglements climatiques, ni les habitants qui vont devoir changer de véhicule pour des objectifs qui ne seront pas atteints. 
  • Soit on agit concrètement, soit on fait de la communication.

Les facteurs favorisant cette forte dépendance des ménages à l’automobile sont les suivants : un lieu de résidence en deuxième couronne de la métropole (le pays vizillois, le secteur sud autour de la commune de Vif et les balcons de chartreuse), des familles, un profil d’actifs en milieu de carrière, de CSP moyenne, propriétaire ou accédant. Ces ménages ont souvent optimisé leurs frais de déplacements en se tournant majoritairement vers la motorisation diesel (du temps où l’État en faisant allègrement, injustement la promotion). Ces ménages ne sont pas responsables, encore moins coupables. Ils ont été piégés par la dépendance de l’État français aux lobbys du diesel et aux insuffisances de l’État français dans la décarbonation des mobilités.

Pour cette catégorie de ménages, l’enjeu est de diminuer leur dépendance à l’automobile en leur offrant des alternatives crédibles de report modal, afin de limiter le risque de déséquilibre du budget en lien avec une potentielle augmentation brutale du coût de l’énergie et, pour celles et ceux qui auront toujours besoin de voitures, de les accompagner dans la transition vers le (bio)gnv et l’électricité (verte), carburants moins coûteux à l’usage.

Nous estimons que les choix réglementaires et notamment la non permanence de la ZFE ne doivent pas être un prétexte pour ne pas consacrer les moyens nécessaires à la décarbonation des mobilités. Lors de la concertation de cet automne menée par la Métropole concernant l’accompagnement, 67 % des concertés ont demandé « un système de mobilité qui permette d’être moins dépendant de la voiture ». C’est bien plus que les 26 % pour des aides au renouvellement. Par ordre d’importance des demandes dans le bilan de la concertation : 49 % nous réclamaient alors des transports publics plus rapides que la voiture, 38 % une baisse du prix des transports en commun, 36 % d’augmenter leur fréquence, 34 % d’étendre leurs horaires, 30 % une desserte de leur lieu d’habitation, 29 % des pistes cyclables pour sécuriser leur trajet et donc 26 % des aides au renouvellement de véhicules. organiser la massification du report modal de notre population.

Retrouvez l’intervention du groupe UMA sur la saisie de l’Etat, lors du conseil métropolitain du 30 septembre 2022 :

🔴 Communiqué du 17 juin 2022

By Climat, Média

Nous nous réjouissons aujourd’hui de voir la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) présente au 2nd tour des élections législatives sur l’ensemble de 5 circonscriptions de la Métropole de Grenoble. Les électeurs de notre territoire souhaitent que la justice sociale et climatique n’attendent pas cinq ans de plus. Le groupe Une Métropole d’Avance souhaite rappeler son engagement au sein de la Majorité Métropolitaine à :

– Amplifier la prise en compte de l’urgence climatique et environnementale dans toutes les politiques publiques ;

– Renforcer l’attention spécifique auprès des plus précaires qui sont touchés plus violemment par les inégalités et les crises climatiques ;

– Amplifier la participation des citoyennes et des citoyens ;

– Guider et orienter toutes celles et tous ceux qui veulent s’engager localement pour le climat.

Enfin, la trajectoire que nous fixons à notre territoire n’est possible que si notre institution se donne les moyens de mettre en œuvre plus vite les transitions énergétiques et écologiques, afin d’atteindre les objectifs du GIEC.
Nous nous devons d’être exemplaires, pour répondre aux besoins et aux attentes des habitants de notre territoire.
Nous nous devons de rester pionniers quand le changement climatique accroît l’injustice sociale.

🌍 La Convention citoyenne métropolitaine pour le climat est lancée !

By Climat

Sur les 450 000 habitants que compte la Métropole, 150 citoyens ont été tirés au sort pour participer à la Convention citoyenne métropolitaine pour le climat. Son top départ a été donné samedi dernier à la Maison de la création et de l’innovation de l’Université Grenoble Alpes. Les attentes et espoirs étaient palpables.

Sur les 450 000 habitants que compte la Métropole, 150 citoyens ont été tirés au sort pour participer à la Convention citoyenne métropolitaine pour le climat. Son top départ a été donné samedi dernier à la Maison de la création et de l’innovation de l’Uni

Samedi 5 mars 2022, 9 heures du matin. Les membres de la Convention citoyenne métropolitaine pour le climat prennent place dans les rangs d’un bel amphithéâtre flambant neuf. Dans la Maison de la création et de l’innovation de l’Université Grenoble Alpes, règne un parfum de rentrée des classes. Les mines traduisent à la fois l’excitation et l’appréhension. Stylo en main, chacun pose devant soi le petit carnet qui a été distribué à l’entrée.

Le week-end va être studieux pour les citoyens tirés au sort. Tous ont accepté la proposition. Ce qui traduit une véritable motivation de leur part : il s’agit tout de même de passer l’intégralité de cinq week-ends, de mars à octobre 2022, à réfléchir à deux questions aussi angoissantes qu’enthousiasmantes : « Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre ? » et « Comment atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 ? ».

S’informer

« J’ai accepté en partie pour m’informer et pour mieux comprendre ces phénomènes de réchauffement climatique », explique le patron d’une petite entreprise. Le programme présenté au groupe a de quoi satisfaire cet appétit de connaissance. Sophie, une des animatrices de la convention prévient : « Ce premier week-end va être un peu professoral, c’est vrai. Mais les discussions de groupe seront ensuite de plus en plus intenses. »

Thierry Menissier1, qui co-préside le Comité opérationnel2 au côté de Sabine Lavorel3, justifie le caractère magistral du week-end : « Avec les autres membres du comité, nous avons pour rôle de faire venir les experts qui peuvent vous intéresser. Le but est d’atteindre une démocratie épistémique ». Entendez par là qu’il s’agit d’assurer un socle de connaissances suffisant aux citoyens présents. Le but ? Leur permettre de faire des propositions répondant aux deux impressionnantes questions qui leur sont posées.

Agir

« J’ai 20 ans et je suis heureuse, car j’ai l’impression que les jeunes ne sont pas toujours consultés pour ce genre de sujet », se réjouit une étudiante. Son voisin, un jeune actif de 24 ans, tient exactement le même discours. Il ajoute : « Je suis assez pessimiste en général sur cette question. Je me dis souvent que de petites actions comme le tri des déchets ne vont pas suffire. Alors j’espère vraiment pouvoir réfléchir et trouver de nouvelles pistes… »

Un état d’esprit partagé par l’architecte de 49 ans que nous croisons à la pause : « J’ai assez peu d’espoir mais j’ai envie d’être agréablement surpris ! Je suis ravi en tout cas de voir toute l’énergie dépensée pour ça. Je me sens chanceux d’être là. » L’espoir est aussi du côté des élus de la Métropole, à commencer par son président, Christophe Ferrari : « Il y a déjà eu une convention nationale… On espère être meilleur et porter de véritables changements ! » La promesse faite aux citoyens ? « Vous aurez une indépendance totale. J’ai l’intime conviction que vous nous apporterez des réponses nouvelles ! »

 

De gauche à droite, l’explorateur Nicolas Plain, Pascal Clouaire, vice-président de la Métropole en charge de la participation citoyenne, Christophe Ferrari, président de la Métropole et Pierre Verri, vice-président en charge du climat.

 

 

1Responsable de la chaire de recherche « éthique et IA » à l’Institut Multidisciplinaire en Intelligence Artificielle de Grenoble (MIAI), UGA.
2Le comité opérationnel est composé de dix personnalités, principalement universitaires. Il apportera aux membres de la convention citoyenne les informations dont ils auront besoin. Trois garants assureront également l’indépendance et la transparence du dispositif.
3 Maître de conférences HDR en Droit public à l’Université Grenoble Alpes.

Comment les citoyens ont-ils été tirés au sort ?

Les citoyens présents ont été tirés au sort sur une base de plus de 50 000 personnes habitant la Métropole grenobloise. Ils ont accepté de venir lors des cinq sessions et de travailler avec la Métropole sur les enjeux de transition environnementale.

Ils sont représentatifs de la diversité du territoire métropolitain :

  • La parité femmes/hommes est respectée
  • La répartition géographique selon le poids démographique est respectée : 44 % habitent le cœur urbain de la métropole – hors Grenoble, 40 % habitent Grenoble, 11 % le périurbain (à noter que plusieurs personnes viennent des quartiers populaire) et 5 % le rural/montagnard.
  • La répartition par tranche d’âge est la suivante : 21 % de 15-24 ans, 11 % de 25-29 ans, 20 % de 30-44 ans, 24 % de 45-59 ans et 24 % de 60 ans et plus.
  • Avec une représentativité des niveaux de diplômes dans notre territoire.
  • Et sur les conseils du comité opérationnel, la Métropole a fait attention aux points de vue diversifiés par rapport à l’urgence climatique.

Discours de lancement de Grenoble Capitale Verte de Eric Piolle – 15 janvier 2022

By Capitale verte, Climat

Madame la Ministre,

Monsieur le Préfet,

Messieurs les Maires de Lahti, Essen et Winterswijk,

Mesdames et Messieurs les parlementaires de l’Isère,

Madame la Vice-Présidente du Département,

Monsieur le Président de Grenoble-Alpes Métropole,

Madame la Cheffe de la représentation en France de la Commission européenne,

Monsieur le Commissaire Européen,

Mesdames, Messieurs les membres des délégations étrangères,

Mesdames, Messieurs,

Chères Grenobloises, Chers Grenoblois,

Soyez toutes et tous, mesdames et messieurs, les bienvenu-es dans notre ville, ici, à Grenoble. Ici, ensemble, nous ouvrons les nouveaux chemins de la prospérité.

Soyez les bienvenu-es au cœur des Alpes, ce château d’eau de l’Europe, ce « poumon bleu » de l’Europe, et qui donnent identité, histoire et relief à 8 pays de notre continent, de la France à l’Italie, de la Suisse à l’Allemagne, de la Slovénie à l’Autriche.

Au fil des siècles, ces Alpes qui nous bordent et nous magnétisent, ces Alpes qui nous élèvent, et que l’on contemple chaque matin, au fil des siècles, ces Alpes ont été bien plus que le décor de notre histoire – de notre histoire à nous, européen-nes. Elles ont forgé notre histoire, elles ont bâti nos prises de conscience, à nous, européen-nes.

Des éléphants d’Hannibal aux maquisard-es du Vercors, elles ont vu aller et venir les armées, dans un sens puis dans un autre. Elles sont la lisière des nations. Elles ont entendu parler et chanter toutes les langues dans leurs vallées et, tout autour d’elles, et à travers elles, elles ont vu naitre les Républiques et elles ont vu mourir les empires. Elles ont vu les expéditions scientifiques, et l’audace des alpinistes braver tous les risques, et s’élancer jusqu’au sommet de l’Europe. Ici, l’histoire et la géographie ne forment qu’un.

Depuis des siècles, elles ont servi de refuge aux épris-es de la liberté, aux résistant-es et aux enfants, aux poètes-ses et aux amoureux-ses, à celles et ceux qui étouffent dans l’air parfois trop chargé des grandes villes de la plaine.

Et aujourd’hui, comme depuis toujours, elles sont au carrefour des routes de l’Europe et du monde, au carrefour de notre époque, de ses drames et de ses défis.

En tant que maire des Alpes, j’ai tenu à me rendre, avec le Sénateur Guillaume Gontard, à la frontière franco-italienne, au Col de l’Echelle, perdu sous plus d’un mètre de neige l’hiver. Là-bas, à quelques dizaines de kilomètres d’ici, nous avons vu ces exilé-es jeter leur dernière force, franchir cette ligne d’arrivée imaginaire, cette ligne d’arrivée imaginaire d’une course de plusieurs milliers de kilomètres.

Nous avons vu l’absurdité de ces frontières, occupées à fragiliser au lieu de protéger. C’est dans la colère, et dans le deuil, que nous trempons notre détermination à continuer de faire de notre ville une ville refuge, une ville de l’hospitalité, ou une ville monde. C’est notre façon à nous d’être européen-nes.

En tant que maire des Alpes, je vois tous les jours, nous voyons tous les jours autour de ma ville, dans ma ville, les conséquences du climat qui devient fou.

Ici, un glacier qui meurt, dans un silence terrifiant. Là, un pan de montagne qui s’écroule emportant sur son passage les pans d’une petite commune de montagne. Ce sont des routes qui ferment, des villages qui meurent. Des vallées sans fleurs, où l’on n’entend plus le chant d’un oiseau le matin, et plus un grillon la nuit. Ce sont des hivers sans neige. Et des étés brulants. C’est un monde qui disparait. C’est un monde nouveau, que nous devons choisir, et aider à naitre. Ici, nous avons commencé.

Ici, le climat devient fou deux fois plus vite qu’ailleurs et les scientifiques sont formel-les : en 2050, notre territoire des Alpes connaitra plusieurs semaines de canicules en été, et une absence de neige l’hiver. Des automnes humides et des printemps sujets aux inondations. C’est notre horizon. C’est la vérité, notre réalité, le cadre dans lequel la Ville de Grenoble et ses partenaires agissent au quotidien pour relever le défi du climat. C’est notre boussole pour changer la vie, pour garantir à chacun-e toutes les sécurités nécessaires pour vivre dignement aujourd’hui et demain, du logement à l’alimentation, des mobilités à l’énergie en passant par les sciences, la culture et la démocratie citoyenne.

Soyez les bienvenu-es ici, au cœur des Alpes, soyez les bienvenu-es à Grenoble, la nouvelle capitale verte de l’Europe !

Au nom de la Ville de Grenoble, je tiens une nouvelle fois à remercier la Commission Européenne pour le titre de Capitale Verte qu’elle a donné à notre territoire.

Ce titre, il nous honore.

Grenoble, c’est la ville du temps d’avance.

(La ville où éclate l’étincelle de la Révolution Française, 1 an avant la prise de la Bastille, en 1788. La ville qui fonde les premières mutuelles ouvrières de France, plus d’un demi-siècle avant la généralisation de la sécurité sociale. Grenoble, c’est la ville qui, dès la fin du 19e siècle, quand le monde s’enfonce sous terre à la conquête du pétrole, fait le pari des énergies renouvelables, celles qui ruissellent des glaciers, avec la houille blanche. Grenoble, c’est la ville qui redonnait toute sa place aux piétons quand la France accélérait dans le tout-voiture, la ville qui a lancé le grand retour du tramway dans les années 80 quand la mode est aux autoroutes et aux autoponts qui défigurent nos villes. Par tradition, et par ambition, notre territoire anticipe, organise et accompagne les changements à venir).

Porté-es par nos valeurs, par notre histoire, nous bâtissons un présent digne et, nous l’espérons, un futur meilleur. Nous l’espérons car ce titre, pour nous, est bien plus qu’une formidable reconnaissance pour le chemin parcouru.

Ce titre, mesdames et messieurs, c’est un encouragement.

A aller plus vite, plus haut, plus fort.

Dans tous les domaines. A tous les niveaux. Par-delà les différences partisanes et géographiques. Ici les communes de grande taille et les villages, les campus universitaires et la ruralité avancent ensemble. Voilà pourquoi nous avons déployé plus de 54 défis, sur l’année, pour que chaque secteur d’activité donne le meilleur et avance avec les autres. De l’énergie à la qualité de l’air, des déchets aux mobilités, de la biodiversité aux nuisances de la ville.

Oui, j’étais à la Cop26 il y a quelques semaines pour porter notre territoire, faire entendre l’espoir. J’ai mesuré les frustrations devant ce rendez-vous manqué. J’ai vu cette jeunesse qui avait tant à dire et que si peu acceptaient d’écouter.

Voilà pourquoi, ami-es jeunes activistes du climat, je vous remercie du fond du cœur pour vos engagements, pour vos batailles face aux géants qui mettent notre monde en miette, et pour vos mots, aujourd’hui à Grenoble. Votre courage nous inspire, il ouvre un chemin et chaque jour je me lève en pensant à votre génération, à celle de mes enfants, à celle qui connaitra de plein fouet les bouleversements du monde, et c’est aussi pour vous que je reçois ce titre comme un encouragement à aller plus vite, plus haut, plus fort. Vous êtes ici chez vous car Grenoble est la deuxième maison de toutes celles et tous ceux qui se lèvent pour le climat.

Quand je suis dans les écoles de Grenoble, sur les marchés, les petit-es et les grand-es Grenoblois-es me parlent d’une seule et même chose : elles et ils me parlent de leur avenir. De leur futur. De celui de leurs enfants. Car il est là notre défi.

Elles et ils n’en peuvent plus d’avoir peur du futur.

Elles et ils ne veulent pas grandir, vieillir, dans l’impuissance. En se disant qu’on file droit vers la violence, vers les catastrophes.

A ces insécurités qui s’expriment, à ces peurs, à ces angoisses, aujourd’hui, au cœur des Alpes, ensemble, nous répondons.

Nous répondons que le sens de notre action c’est d’ouvrir les nouveaux chemins de la prospérité.

Ouvrir les nouveaux chemins de la prospérité, c’est notre marque de fabrique à Grenoble, à chaque époque. Il y a un demi-siècle, dans les années 60, notre territoire s’était déjà rassemblé pour se transformer, pour se lancer dans cette modernité des trente glorieuses. C’étaient les jeux olympiques d’hiver de 1968, dont nous voyons toujours l’empreinte dans Grenoble.

Aujourd’hui, plus de 50 ans plus tard, nous avons ce même défi à relever, autour du climat. Le même défi : nous rassembler, nous transformer et prendre un temps d’avance. Démarrer ici, aujourd’hui et maintenant, la prospérité de demain. Ici, nous avons commencé.

La prospérité, c’est la science, c’est la santé, et Grenoble est fière de s’appuyer sur une recherche fondamentale dynamique, sur des chercheur-ses et sur des praticien-nes innovant-es, engagé-es pour décrypter ce qui change, et ce qui ne change pas, les mal-être, apporter les réponses qui expliquent, qui soignent et qui protègent, de la pollution de l’air à l’hôpital couple-enfant. Nos laboratoires de glaciologie éclairent le monde entier sur les dérives en cours, sur l’avenir de nos glaciers et de nos banquises.

Voilà pourquoi nous sommes très fier-es d’adosser cette année capitale verte à un conseil scientifique chargé d’animer les controverses, de s’assurer du bon niveau du débat public et d’affiner les décisions prises par nous, les élu-es.

La prospérité, c’est la vitalité économique, et des entrepreneur-ses qui créent les emplois de demain, qui structurent les filières d’avenir, connectées au territoire. C’est le commerce de ville, que Grenoble porte à bout de bras contre les géants du web et les centrales commerciales qui transforment nos villes en désert. Ce sont les entreprises, mondiales ou locales, qui embauchent les talents de demain formés dans les universités d’aujourd’hui. C’est l’artisanat qui se réinvente pour fluidifier et embellir notre quotidien. C’est aussi accompagner et protéger celles et ceux qui subissent et cumulent les discriminations et les violences.

La prospérité, c’est la culture et la libre circulation des idées, des savoirs, des histoires. Grenoble est fière de mettre la culture au cœur de son année capitale verte européenne, et au cœur de cette cérémonie qui s’ouvre aujourd’hui. Nous avons un monde à inventer, à rêver, à bâtir ensemble. Nous avons besoin des arts. Nous devons être à l’affut des possibles en sommeil autour de nous et en chacun-e de nous. Voilà pourquoi l’école, encore l’école, toujours l’école, est et restera ma priorité. Pour donner à notre jeunesse les clés et les outils : on se connait mieux soi-même quand on comprend le monde qui nous entoure.

Ici, à Grenoble, nous savons que le progrès de toutes et tous est impossible aussi longtemps que dure la misère de certain-es. C’est cela, aussi, la prospérité. C’est la vie digne. La prospérité, ce sont les services publics, bien sûr. En proximité, au coin de la rue jusqu’à ceux qui servent dans toute la région. De l’antenne de mairie à la maison des jeunes, des bibliothèques aux commissariats. Sans eux rien ne sera possible. Pour faire grandir l’essentiel, pour tenir à distance la cupidité et l’approche comptable de la vie qui nous mène droit dans le mur.

Ce que nous sommes en train d’accomplir à Grenoble, mesdames et messieurs, c’est l’installation de cette nouvelle prospérité. Une prospérité qui engendre, qui crée, et non plus une prospérité qui prive, qui détruit, qui réduit notre environnement, qui réduit les grenobloises et les grenoblois à n’être que des ressources au service d’une machine économique qui les brule tous les deux ensemble dans un même feu. Ici, nous avons commencé, et il reste tant à faire.

Voilà l’ambition de Grenoble, depuis toujours.

Voilà l’ambition qui porte l’année qui s’ouvre.

L’ambition de cette année capitale verte de l’Europe.

Ici, nous avons commencé. Et, tous et toutes ensemble, je vous propose de continuer.

Je vous remercie !