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Capitale verte

💧 Solidarité : une nouvelle oasis pour l’association Point d’eau

By Capitale verte, Cycle de l'eau, Solidarités

Grâce au financement des collectivités locales dont la Métropole et celui de 27 fondations privées, l’association Point d’eau, qui aide les personnes à la rue, vient d’intégrer de nouveaux locaux spécialement pensés pour l’accueil de ses publics.

Grâce au financement des collectivités locales dont la Métropole et celui de 27 fondations privées, l’association Point d’eau, qui aide les personnes à la rue, vient d’intégrer de nouveaux locaux spécialement pensés pour l’accueil de ses publics.

Ce vendredi, les nouveaux locaux de l’association Point d’eau (9, rue Joseph François Girot) ont été inauguré en présence de Marie Françoise Rostaing, présidente de l’association, Christophe Ferrari, président de la Métropole Grenobloise, Eric Piolle, maire de Grenoble et Olivier Veran, ministre de la santé. Une reconnaissance importante du travail accompli depuis 30 ans en faveur des citoyens les plus démunis.

« C’est le jour et la nuit »

Nous vous en parlions déjà en mars dernier. C’est désormais une réalité. Point d’eau va pouvoir continuer d’offrir un accueil de jour anonyme, sans discrimination et sans conditions de droits, mais dans un bâtiment flambant neuf, spacieux, et comportant désormais de nombreuses salles adaptées aux services qu’elle propose.

En bref, « c’est le jour et la nuit », se félicite Richard Diot, le directeur de l’association. « On est passé de 180 m2 pour nos anciens locaux de la rue Blanche Monier, à 500 m2 aujourd’hui, rue Joseph-François Girot. Notre ancienne permanence était dimensionnée pour accueillir 30 personnes par semaine avec un bénévole et un salarié, or nous en accueillions 150 grâce à 60 bénévoles et dix salariés. Il y avait un problème d’espace qui devenait insupportable ».

Les prestataires du projet « Santé », qui réalisent des soins et des actions relatives à l’ostéopathie, à la psychiatrie, aux addictions ou aux maladies sexuellement transmissibles initié par l’association en 2016, vont notamment pouvoir retrouver des conditions de travail normales.

Un soulagement pour le public

« C’est tout simplement merveilleux, c’est un soulagement », témoigne Georges, 75 ans, qui depuis douze ans se rend tous les matins dans les locaux de l’association « pour rompre la solitude, profiter d’une douche, d’un petit déjeuner, et faire suivre [sa] santé ». Même sentiment du côté d’Hamdid : «C’est propre, il y a de l’espace maintenant, ça fait du bien, ça nous donne l’impression d’être considérés ».

Grâce à ce nouvel espace, l’association a également ouvert un chantier d’insertion sur la base d’une cuisine. Neuf bénéficiaires de l’association sont embauchés au Smic, 26h par semaine, pour préparer des repas écologiques et solidaires que tout un chacun peut commander pour le repas de midi. De quoi remettre un pied dans la vie active et raccrocher au droit commun, deux piliers fondamentaux de l’association.

« Je souhaite témoigner de l’admiration de la Métropole pour tous ceux qui font vivre l’association Point d’eau avec passion. Cette réalisation traduit de manière concrète la politique de la Métropole de Grenoble en matière d’insertion et d’emploi et se veut une reconnaissance du travail important réalisé ».

 

[Actu.fr] Les habitants de Grenoble Alpes Métropole recevront moins de publicités en 2022, voici pourquoi

By Capitale verte, Cycle des déchets

À partir de juillet 2022, Grenoble Alpes Métropole expérimentera le dispositif « Oui pub », afin de limiter les quantités d’imprimés publicitaires reçues dans les boîtes aux lettres.

En 2022, les habitants de Grenoble-Alpes Métropole devraient voir diminuer la quantité de publicités reçues dans leur boîte aux lettres. En effet, la Métropole s’est portée volontaire, aux côtés d’autres collectivités françaises comme la Ville de Bordeaux ou la métropole du Grand Nancy, pour expérimenter durant 3 ans le dispositif « Oui pub », lancé par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), avec le ministère de la Transition écologique.

 

Discours de lancement de Grenoble Capitale Verte de Eric Piolle – 15 janvier 2022

By Capitale verte, Climat

Madame la Ministre,

Monsieur le Préfet,

Messieurs les Maires de Lahti, Essen et Winterswijk,

Mesdames et Messieurs les parlementaires de l’Isère,

Madame la Vice-Présidente du Département,

Monsieur le Président de Grenoble-Alpes Métropole,

Madame la Cheffe de la représentation en France de la Commission européenne,

Monsieur le Commissaire Européen,

Mesdames, Messieurs les membres des délégations étrangères,

Mesdames, Messieurs,

Chères Grenobloises, Chers Grenoblois,

Soyez toutes et tous, mesdames et messieurs, les bienvenu-es dans notre ville, ici, à Grenoble. Ici, ensemble, nous ouvrons les nouveaux chemins de la prospérité.

Soyez les bienvenu-es au cœur des Alpes, ce château d’eau de l’Europe, ce « poumon bleu » de l’Europe, et qui donnent identité, histoire et relief à 8 pays de notre continent, de la France à l’Italie, de la Suisse à l’Allemagne, de la Slovénie à l’Autriche.

Au fil des siècles, ces Alpes qui nous bordent et nous magnétisent, ces Alpes qui nous élèvent, et que l’on contemple chaque matin, au fil des siècles, ces Alpes ont été bien plus que le décor de notre histoire – de notre histoire à nous, européen-nes. Elles ont forgé notre histoire, elles ont bâti nos prises de conscience, à nous, européen-nes.

Des éléphants d’Hannibal aux maquisard-es du Vercors, elles ont vu aller et venir les armées, dans un sens puis dans un autre. Elles sont la lisière des nations. Elles ont entendu parler et chanter toutes les langues dans leurs vallées et, tout autour d’elles, et à travers elles, elles ont vu naitre les Républiques et elles ont vu mourir les empires. Elles ont vu les expéditions scientifiques, et l’audace des alpinistes braver tous les risques, et s’élancer jusqu’au sommet de l’Europe. Ici, l’histoire et la géographie ne forment qu’un.

Depuis des siècles, elles ont servi de refuge aux épris-es de la liberté, aux résistant-es et aux enfants, aux poètes-ses et aux amoureux-ses, à celles et ceux qui étouffent dans l’air parfois trop chargé des grandes villes de la plaine.

Et aujourd’hui, comme depuis toujours, elles sont au carrefour des routes de l’Europe et du monde, au carrefour de notre époque, de ses drames et de ses défis.

En tant que maire des Alpes, j’ai tenu à me rendre, avec le Sénateur Guillaume Gontard, à la frontière franco-italienne, au Col de l’Echelle, perdu sous plus d’un mètre de neige l’hiver. Là-bas, à quelques dizaines de kilomètres d’ici, nous avons vu ces exilé-es jeter leur dernière force, franchir cette ligne d’arrivée imaginaire, cette ligne d’arrivée imaginaire d’une course de plusieurs milliers de kilomètres.

Nous avons vu l’absurdité de ces frontières, occupées à fragiliser au lieu de protéger. C’est dans la colère, et dans le deuil, que nous trempons notre détermination à continuer de faire de notre ville une ville refuge, une ville de l’hospitalité, ou une ville monde. C’est notre façon à nous d’être européen-nes.

En tant que maire des Alpes, je vois tous les jours, nous voyons tous les jours autour de ma ville, dans ma ville, les conséquences du climat qui devient fou.

Ici, un glacier qui meurt, dans un silence terrifiant. Là, un pan de montagne qui s’écroule emportant sur son passage les pans d’une petite commune de montagne. Ce sont des routes qui ferment, des villages qui meurent. Des vallées sans fleurs, où l’on n’entend plus le chant d’un oiseau le matin, et plus un grillon la nuit. Ce sont des hivers sans neige. Et des étés brulants. C’est un monde qui disparait. C’est un monde nouveau, que nous devons choisir, et aider à naitre. Ici, nous avons commencé.

Ici, le climat devient fou deux fois plus vite qu’ailleurs et les scientifiques sont formel-les : en 2050, notre territoire des Alpes connaitra plusieurs semaines de canicules en été, et une absence de neige l’hiver. Des automnes humides et des printemps sujets aux inondations. C’est notre horizon. C’est la vérité, notre réalité, le cadre dans lequel la Ville de Grenoble et ses partenaires agissent au quotidien pour relever le défi du climat. C’est notre boussole pour changer la vie, pour garantir à chacun-e toutes les sécurités nécessaires pour vivre dignement aujourd’hui et demain, du logement à l’alimentation, des mobilités à l’énergie en passant par les sciences, la culture et la démocratie citoyenne.

Soyez les bienvenu-es ici, au cœur des Alpes, soyez les bienvenu-es à Grenoble, la nouvelle capitale verte de l’Europe !

Au nom de la Ville de Grenoble, je tiens une nouvelle fois à remercier la Commission Européenne pour le titre de Capitale Verte qu’elle a donné à notre territoire.

Ce titre, il nous honore.

Grenoble, c’est la ville du temps d’avance.

(La ville où éclate l’étincelle de la Révolution Française, 1 an avant la prise de la Bastille, en 1788. La ville qui fonde les premières mutuelles ouvrières de France, plus d’un demi-siècle avant la généralisation de la sécurité sociale. Grenoble, c’est la ville qui, dès la fin du 19e siècle, quand le monde s’enfonce sous terre à la conquête du pétrole, fait le pari des énergies renouvelables, celles qui ruissellent des glaciers, avec la houille blanche. Grenoble, c’est la ville qui redonnait toute sa place aux piétons quand la France accélérait dans le tout-voiture, la ville qui a lancé le grand retour du tramway dans les années 80 quand la mode est aux autoroutes et aux autoponts qui défigurent nos villes. Par tradition, et par ambition, notre territoire anticipe, organise et accompagne les changements à venir).

Porté-es par nos valeurs, par notre histoire, nous bâtissons un présent digne et, nous l’espérons, un futur meilleur. Nous l’espérons car ce titre, pour nous, est bien plus qu’une formidable reconnaissance pour le chemin parcouru.

Ce titre, mesdames et messieurs, c’est un encouragement.

A aller plus vite, plus haut, plus fort.

Dans tous les domaines. A tous les niveaux. Par-delà les différences partisanes et géographiques. Ici les communes de grande taille et les villages, les campus universitaires et la ruralité avancent ensemble. Voilà pourquoi nous avons déployé plus de 54 défis, sur l’année, pour que chaque secteur d’activité donne le meilleur et avance avec les autres. De l’énergie à la qualité de l’air, des déchets aux mobilités, de la biodiversité aux nuisances de la ville.

Oui, j’étais à la Cop26 il y a quelques semaines pour porter notre territoire, faire entendre l’espoir. J’ai mesuré les frustrations devant ce rendez-vous manqué. J’ai vu cette jeunesse qui avait tant à dire et que si peu acceptaient d’écouter.

Voilà pourquoi, ami-es jeunes activistes du climat, je vous remercie du fond du cœur pour vos engagements, pour vos batailles face aux géants qui mettent notre monde en miette, et pour vos mots, aujourd’hui à Grenoble. Votre courage nous inspire, il ouvre un chemin et chaque jour je me lève en pensant à votre génération, à celle de mes enfants, à celle qui connaitra de plein fouet les bouleversements du monde, et c’est aussi pour vous que je reçois ce titre comme un encouragement à aller plus vite, plus haut, plus fort. Vous êtes ici chez vous car Grenoble est la deuxième maison de toutes celles et tous ceux qui se lèvent pour le climat.

Quand je suis dans les écoles de Grenoble, sur les marchés, les petit-es et les grand-es Grenoblois-es me parlent d’une seule et même chose : elles et ils me parlent de leur avenir. De leur futur. De celui de leurs enfants. Car il est là notre défi.

Elles et ils n’en peuvent plus d’avoir peur du futur.

Elles et ils ne veulent pas grandir, vieillir, dans l’impuissance. En se disant qu’on file droit vers la violence, vers les catastrophes.

A ces insécurités qui s’expriment, à ces peurs, à ces angoisses, aujourd’hui, au cœur des Alpes, ensemble, nous répondons.

Nous répondons que le sens de notre action c’est d’ouvrir les nouveaux chemins de la prospérité.

Ouvrir les nouveaux chemins de la prospérité, c’est notre marque de fabrique à Grenoble, à chaque époque. Il y a un demi-siècle, dans les années 60, notre territoire s’était déjà rassemblé pour se transformer, pour se lancer dans cette modernité des trente glorieuses. C’étaient les jeux olympiques d’hiver de 1968, dont nous voyons toujours l’empreinte dans Grenoble.

Aujourd’hui, plus de 50 ans plus tard, nous avons ce même défi à relever, autour du climat. Le même défi : nous rassembler, nous transformer et prendre un temps d’avance. Démarrer ici, aujourd’hui et maintenant, la prospérité de demain. Ici, nous avons commencé.

La prospérité, c’est la science, c’est la santé, et Grenoble est fière de s’appuyer sur une recherche fondamentale dynamique, sur des chercheur-ses et sur des praticien-nes innovant-es, engagé-es pour décrypter ce qui change, et ce qui ne change pas, les mal-être, apporter les réponses qui expliquent, qui soignent et qui protègent, de la pollution de l’air à l’hôpital couple-enfant. Nos laboratoires de glaciologie éclairent le monde entier sur les dérives en cours, sur l’avenir de nos glaciers et de nos banquises.

Voilà pourquoi nous sommes très fier-es d’adosser cette année capitale verte à un conseil scientifique chargé d’animer les controverses, de s’assurer du bon niveau du débat public et d’affiner les décisions prises par nous, les élu-es.

La prospérité, c’est la vitalité économique, et des entrepreneur-ses qui créent les emplois de demain, qui structurent les filières d’avenir, connectées au territoire. C’est le commerce de ville, que Grenoble porte à bout de bras contre les géants du web et les centrales commerciales qui transforment nos villes en désert. Ce sont les entreprises, mondiales ou locales, qui embauchent les talents de demain formés dans les universités d’aujourd’hui. C’est l’artisanat qui se réinvente pour fluidifier et embellir notre quotidien. C’est aussi accompagner et protéger celles et ceux qui subissent et cumulent les discriminations et les violences.

La prospérité, c’est la culture et la libre circulation des idées, des savoirs, des histoires. Grenoble est fière de mettre la culture au cœur de son année capitale verte européenne, et au cœur de cette cérémonie qui s’ouvre aujourd’hui. Nous avons un monde à inventer, à rêver, à bâtir ensemble. Nous avons besoin des arts. Nous devons être à l’affut des possibles en sommeil autour de nous et en chacun-e de nous. Voilà pourquoi l’école, encore l’école, toujours l’école, est et restera ma priorité. Pour donner à notre jeunesse les clés et les outils : on se connait mieux soi-même quand on comprend le monde qui nous entoure.

Ici, à Grenoble, nous savons que le progrès de toutes et tous est impossible aussi longtemps que dure la misère de certain-es. C’est cela, aussi, la prospérité. C’est la vie digne. La prospérité, ce sont les services publics, bien sûr. En proximité, au coin de la rue jusqu’à ceux qui servent dans toute la région. De l’antenne de mairie à la maison des jeunes, des bibliothèques aux commissariats. Sans eux rien ne sera possible. Pour faire grandir l’essentiel, pour tenir à distance la cupidité et l’approche comptable de la vie qui nous mène droit dans le mur.

Ce que nous sommes en train d’accomplir à Grenoble, mesdames et messieurs, c’est l’installation de cette nouvelle prospérité. Une prospérité qui engendre, qui crée, et non plus une prospérité qui prive, qui détruit, qui réduit notre environnement, qui réduit les grenobloises et les grenoblois à n’être que des ressources au service d’une machine économique qui les brule tous les deux ensemble dans un même feu. Ici, nous avons commencé, et il reste tant à faire.

Voilà l’ambition de Grenoble, depuis toujours.

Voilà l’ambition qui porte l’année qui s’ouvre.

L’ambition de cette année capitale verte de l’Europe.

Ici, nous avons commencé. Et, tous et toutes ensemble, je vous propose de continuer.

Je vous remercie !

Visite de Pôle ‘R’ dans le cadre du lancement de l’année Grenoble Capitale Verte

By Capitale verte, Climat, Cycle des déchets

Le démarrage de l’année 2022 Capitale Verte européenne nous a permis de présenter samedi 15 janvier 2022 notre programme de travail pour le réemploi à Virginijus Sinkevičius le Commissaire européen à l’Environnement, aux Océans et à la Pêche (en fonction depuis 2019) accompagné de Valérie Drezet-Humez Cheffe de la Représentation de la Commission européenne en France. Le maire finlandais de Lathi précédente ville Capitale verte et Éric Piolle maire de Grenoble étaient également présents accompagnant une importante délégation.

La nouvelle plateforme Pôle ‘R’ est une base de 15.000 m2 qui va permettre à une douzaine d’entreprises partenaires de rassembler, stocker, réparer, démonter toute une batterie d’objet, de machine, de matériaux qui jusqu’à présent partaient à la destruction.

Ce nouvel outil fait passer le monde déjà très au point de la ‘récup’ encore trop ‘artisanal’ à un niveau de développement quasi industriel qui permettra de “sauver” entre 10 à 15% des “non-déchets” qui arrivent en masse dans les déchèteries métropolitaines.Le Commissaire Européen entouré d’autres membres et techniciens de l’Europe a pu discuter durant deux heures avec les acteurs locaux.

Merci à lui d’avoir pris ce temps avec nous.Notre trio métropolitain (Elizabeth Debeunne, Vice-Présidente à l’économie circulaire, Georges Oudjaoudi, conseiller métropolitain à la SCIC Fabricanova et moi-même Vice-Président à la Prévention des Déchets) et les techniciennes de la Métropole sommes heureux d’avoir animé l’un des temps forts de la Capitale Verte Européenne.

La SCIC Fabricanova : Réseau Envie, Ulisse, Emmaus, Qualirec, les deux régies de quartier Villeneuve, Aplomb Eco’Mat38 et Cycle &Go + Grenoble Alpes Métropole.-

Pôle ‘R’ : titre du projet global qui inclut le site visité Recycler… Restaurer… Réparer… Réemployer… Récupérer… Rencontrer…

 

La Métropole lance sa Convention citoyenne pour le climat

By Capitale verte, Climat, Participation Citoyenne

C’est inédit : face à l’urgence climatique, Grenoble Alpes Métropole lance une Convention citoyenne pour le climat. 150 personnes, tirées au sort, seront chargées de faire des propositions pour faire face au dérèglement climatique.

Pour associer en profondeur les citoyens à la lutte contre le réchauffement climatique, la Métropole organise une Convention citoyenne métropolitaine pour le climat.
Pour associer en profondeur les citoyens à la lutte contre le réchauffement climatique, la Métropole organise une Convention citoyenne métropolitaine pour le climat.

C’est une urgence et il est temps d’agir, tous ensemble. Pour mobiliser les habitantes et les habitants du territoire face au défi climatique, la Métropole lance une Convention citoyenne pour le climat. Cette Convention réunira 150 métropolitaines et métropolitains chargés de faire des propositions pour répondre à deux questions : comment réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire métropolitain et comment tendre vers la neutralité carbone d’ici 2050.

Les 150 citoyens seront tirés au sort entre le 19 janvier et le 11 février pour constituer un groupe le plus représentatif possible de la diversité des 49 communes de la Métropole (lire ci-dessous). Ils se réuniront lors de cinq sessions de travail, entre mars et juillet 2022. Pendant cinq mois, ils pourront auditionner des scientifiques, des responsables d’ONG ou d’associations ou encore des élus. Ils se réuniront à la Maison de la création et de l’innovation de l’Université Grenoble Alpes.

« C’est une Convention pour informer, pour faire émerger des idées, pour renforcer les politiques, précise Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole. C’est une Convention pour ne pas baisser les bras, pour donner de l’espoir. C’est aussi une Convention qui veut s’attacher à démontrer que les acteurs locaux peuvent être porteurs de changements ».

Pour assurer l’indépendance des travaux de la Convention, la Métropole a sollicité l’aide de la Commission nationale du débat public (CNDP). Celle-ci a nommé deux garants et un conseiller méthodologique pour observer le bon déroulement des sessions et s’assurer que les participants travaillent en tout indépendance, sur la base des bons documents.

Une votation citoyenne en 2023

Par ailleurs, la Convention sera accompagnée par un Comité opérationnel composé de 16 personnalités dont de nombreux scientifiques spécialisés en sociologie, climatologie ou encore droit environnemental. Par exemple : Juliette Blanchet, spécialiste du climat dans les Alpes, Xavier Fain, paléoclimatologue, Stéphane La Branche, sociologue du climat, Thierry Lebel, hydro climatologue, ou encore Nicolas Plain, explorateur scientifique.

Les propositions qui émaneront de la Convention seront rendues publiques le 17 septembre. Celles qui entrent dans le champ de compétences de la Métropole seront soumises au conseil métropolitain d’ici fin 2022. Certaines pourront être intégrées dans le Plan Climat Air Énergie métropolitain. Les propositions complexes ou suscitant un débat important au sein du conseil métropolitain feront l’objet d’une votation citoyenne en 2023.

« La démocratie représentative, seule, est inadaptée à répondre aux défis climatiques, observe Pascal Clouaire, vice-président de la Métropole chargé de la participation. Les changements peuvent en effet provoquer de grandes résistances. Notre régime politique doit donc s’adapter. Il faut que les habitants participent à la décision. Cette Convention permettra, j’en suis sûr, l’émergence d’une citoyenneté métropolitaine ».

Les propositions qui entrent dans le champ de compétences de la Métropole seront soumises au Conseil métropolitain, d’ici fin 2022.
Les propositions qui entrent dans le champ de compétences de la Métropole seront soumises au Conseil métropolitain, d’ici fin 2022.

Recrutement : la méthode

Vous serez peut-être appelé pour participer à la Convention citoyenne métropolitaine pour le climat ! La Métropole a confié la réalisation du tirage au sort au cabinet Cohda, avec l’appui de Sciences Po Grenoble (PROGIS). L’opération de recrutement, qui se déroulera du 19 janvier au 11 février, comporte trois étapes :

  • D’abord, la constitution d’un fichier de base, d’environ 45 000 personnes habitant le territoire métropolitain. Ce fichier est composé de noms, d’adresses et de numéros de téléphones, informations pour lesquelles leurs propriétaires ont donné l’autorisation d’accéder.
  • Ensuite, des critères seront établis pour construire un groupe de 150 personnes, le plus représentatif possible de la diversité des habitants du territoire métropolitain en tenant compte du sexe, de l’âge, du lieu d’habitation dans la métropole, de la catégorie socio-professionnelle. Une attention particulière est apportée à la représentation des jeunes et des personnes en précarité.
  • Enfin, l’entreprise Cohda appellera les personnes du fichier de base pour construire, en fonction des critères identifiés, le groupe des 150 personnes (ainsi qu’un groupe de 100 réservistes). Ils expliqueront aux personnes contactées ce qu’est la Convention citoyenne pour le climat. Ils leur proposeront ensuite de s’engager dans le dispositif. Codha appellera jusqu’à 50 000 personnes, soit 1 métropolitain sur 9. La Métropole enverra alors un courrier d’engagement aux personnes ayant donné leur accord. Une fois ces opérations terminées, la Métropole et son prestataire s’engagent à détruire le fichier de base.

En savoir plus

[Tribune] Grenoble Capitale verte 2022 – cosignée par Céline Deslattes et Francis Dietrich

By Capitale verte, Climat

Vous le savez, Grenoble et son territoire ont été choisis par l’Europe pour incarner en 2022 la Capitale européenne des transitions. Face aux défis du changement climatique, Grenoble et la Métropole continuent d’agir en pionnières, fidèles à leur tradition d’innovations pour garder toujours un temps d’avance. Cette distinction représente une nouvelle opportunité de hisser plus haut encore nos ambitions en matière de transitions pour un futur durable. Dans ce cadre, les défis autour de 12 thématiques sont une invitation pour tous les acteurs et actrices du territoire (individus, entreprises, institutions, associations) à s’engager et s’emparer d’actions concrètes sur un ou plusieurs des thèmes de Capitale verte européenne 2022.En matière de déplacements, d’agriculture, d’économie, ressources naturelles, solidarités: ensemble relevons tous les défis, faisons de cette année 22 celle de la fédération des dynamiques politiques, sociales, économiques, climatiques !

Céline Deslattes et Francis Dietrich co-présidents du groupe UMA

 

[Qualité de l’air] Lettre ouverte de de Florent Cholat, maire de Champagnier, et Eric Piolle, maire de Grenoble

By Capitale verte, Climat

Eric Piolle

Maire de Grenoble

Florent Cholat

Maire de Champagnier

Aujourd’hui, Lundi 11 Janvier, s’est achevée la période de 6 mois laissée par le Conseil d’Etat au Gouvernement français pour remplir ses obligations concernant la qualité de l’air sur 8 zones urbaines en France dont Grenoble.

Plus d’une mort sur dix est due à la mauvaise qualité de l’air en Europe. Ce chiffre glaçant l’est d’autant plus qu’il se double d’inégalité sociale. Les plus précaires, celles et ceux qui vivent en périphérie de nos villes, à proximité des industries et infrastructures routières, sont les plus durement touché-es, alors même que les 10% les plus riches polluent autant que la moitié la plus pauvre de la population.

A la mi-février, dans le cadre d’une autre affaire, le gouvernement Français aura par ailleurs épuisé les 3 mois de délai accordé par le Conseil d’Etat pour apporter les preuves de son action pour respecter la COP21 et ses engagements internationaux. Grenoble était associée à cette démarche juridique inédite avec Grande Synthe, Paris, et plusieurs ONG. Cette inaction coupable aggrave considérablement le retard français pour atteindre les objectifs des Accords de Paris en termes de réduction des émissions polluantes de Gaz à Effet de Serre.

Face au défi climatique qui mêle urgence sociale, environnementale et sanitaire, nous avons le devoir d’agir. Etat mais aussi Métropole, syndicat de mobilités et communes, à chaque échelon nous devons accélérer les transitions, pour moins de pollution de l’air et plus de justice sociale.

Nous devons appeler à la mobilisation générale sur le bassin de vie grenoblois : l’année qui s’ouvre à nous doit être celle de l’amélioration de la qualité de l’air.

Cessons de nous renvoyer la balle, l’heure est au partenariat renforcé. Face à l’inaction de l’Etat, notre territoire, particulièrement touché, doit rester pionnier dans cette lutte. Depuis 2014, nous agissons pour réduire les émissions qui impactent la vie et la santé des Grenoblois-es.

Dans les mois qui viennent, en nous appuyant sur le travail de la Convention citoyenne pour le climat, plusieurs mesures doivent être mises en œuvre pour améliorer rapidement et durablement sur la situation en termes de qualité de l’air qui met en péril le vivre ensemble et la préservation de notre écosystème.

Le chauffage au bois est l’une des principales causes de pollution de l’air sur l’agglomération. Nous devons accompagner chacun-e pour changer de mode de chauffage et prendre ainsi soin de la santé de toutes et tous. En augmentant les aides pour le renouvellement du chauffage individuel et en visant la gratuité du changement de dispositif pour les plus modestes, nous pouvons nous attaquer efficacement et rapidement à cet enjeu.

A l’horizon 2030, Grenoble devra être sortie des carburants fossiles. La mise en place d’une Zone à faibles émissions pour tous les véhicules est une priorité absolue sur 2021. La Métropole et l’Etat doivent prendre les mesures nécessaires. Nos communes sont prêtes depuis plusieurs années à un tel dispositif sur leur territoire, alors n’attendons plus !

Ici aussi c’est la solidarité qui doit nous guider, en accompagnant les usagers de véhicules individuels pour changer de moteur, comme nous l’avons fait avec les professionnels. Plus écologique, plus économique, plus social qu’un changement de véhicule, le Retrofit (passage d’un moteur thermique à un moteur électrique) est autorisé depuis avril 2020 et permettra de soutenir l’emploi local. En parallèle, dans la continuité des préconisations de la convention citoyenne climat, il est nécessaire et cohérent de lancer une étude concernant les véhicules les plus lourds et les plus émetteurs de gaz à effet de serre (de type SUV) au niveau Métropolitain. Les SUV sont la seconde source d’augmentation des GES dans le monde.

Améliorer les infrastructures pour les vélos et les transports en commun est une exigence pour permettre à chacun-e de se déplacer facilement au quotidien. Meilleurs pour la santé, bons pour le climat, plus justes pour tous et toutes, ces modes de transport doivent faire l’objet d’aménagements dès maintenant et tout au long de la décennie pour remplir les objectifs du Plan de déplacement 2030 à l’échelle métropolitain. Le plan de doublement du réseau Chronovélo, et les projets de Trambus et de RER Métropolitain se font attendre. En parallèle, à l’heure où la crise touche durement les plus modestes, les études sur la gratuité pour les plus précaires de la totalité du réseau de transport en commun doivent être validées pour une mise en œuvre en 2021. Pour préserver notre air, redynamiser le commerce de la Métropole et écrire une page de l’histoire de notre bassin de vie, la gratuité totale du réseau pour toutes et tous les weekends doit également être une première étape à franchir dès 2021.

Réduire les émissions c’est aussi adopter de nouveaux usages pour l’automobile, en passant massivement à l’autopartage et au covoiturage. En incitant les ménages à abandonner leur voiture pour l’autopartage, grâce à une flotte portée à 1000 véhicules d’ici 2026 et à une gratuité de l’abonnement pour accompagner la démotorisation, c’est une autre ville qui se dessine : une ville moins polluée, où l’espace public est libéré et rendu aux habitant-es. La Métropole et l’Etat ont leur rôle à jouer dans ce changement de paradigme, en réservant certaines voies au covoiturage, comme nous l’avons fait en septembre avec l’ouverture de la première voie sur autoroute réservée à cet usage en France.

Enfin, pour faire face aux pics de pollution, nous portons un protocole d’alerte pollution plus exigeant. L’Etat doit revoir ses seuils de déclenchement en accord avec les nouveaux seuils d’ATMO, plus exigeants et donc plus protecteurs. Cela conduira probablement à des alertes pollutions plus nombreuses au cours de l’année et des mesures associées (gratuité transport en commun…) plus régulièrement mises en œuvre.

Toutes ces mesures ne peuvent s’imaginer sans le concours des communes, premier échelon de proximité. Grenoble, Capitale verte européenne 2022, jouera son rôle pour impulser des mesures fortes et ambitieuses, et répondre avec courage au plus grand défi de notre époque.