Yann Mongaburu

Vice-président en charge du défi climatique

Vœu déposé par le groupe Une Métropole d’Avance

Séance du Conseil métropolitain du 24 septembre 2021.

Grenoble le 17 septembre 2021,

Le constat est sans appel : des phénomènes météorologiques extrêmes, la modification des écosystèmes et la perte de la biodiversité, le «futur climatique» se conjugue aujourd’hui pour demain. La multiplication des épisodes caniculaires, de périodes de sécheresse et d’inondation démontrent à nouveau que l’urgence est prégnante. Ce constat est d’autant plus alarmiste que les personnes les plus précaires sont les plus exposées à ces bouleversements.

Nous, élu.e.s métropolitains, voulons sonner, à tous les niveaux, l’alarme climatique. Nous inscrivons pleinement notre Métropole dans le plan de trajectoire d’une limitation, d’ici la fin du siècle à 1.5 °C d’augmentation de la moyenne globale des températures sur la planète issu des accords de Paris.

Toutes les métropoles doivent encore accroître leurs efforts pour atteindre cette trajectoire, qui passe par une mobilisation territoriale encore plus forte. L’urgence climatique doit être notre boussole.

Toutes les grandes orientations stratégiques de la métropole doivent être mobilisées en ce sens : le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi), le Plan de Déplacements Urbains (PDU) et le programme local de l’habitat (PLH), le plan déchets doivent tous intégrer l’accélération de la transition énergétique. Cela conformément aux objectifs du Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) qui pose le cadre d’un territoire à faible émission de CO2 en prévoyant une réduction des gaz à effet de serre (GES) / habitant.

La transition énergétique reste le point de bascule qui doit et devra irriguer toutes les politiques publiques, l’urgence climatique nous enjoint à passer un cap supplémentaire. Elle ne pourra se faire sans la participation pleine et entière des métropolitaines et métropolitains. La convention citoyenne pour le Climat participera à nourrir et partager ce changement de cap et l’accélération des transitions climatiques et sociales. 

Ainsi, nous, élus métropolitains déclarons l’état d’urgence climatique et nous engageons à :

  • Amplifier la prise en compte de l’urgence climatique et environnementale dans toutes les politiques publiques avec le souci constant que la transition écologique ne créé pas plus d’inégalités sociales et territoriales ;
  • Renforcer l’attention auprès des plus précaires qui sont les plus touchés par les inégalités issues du dérèglement climatique par des dispositifs d’aides spécifiques ;
  • Guider et orienter toutes celles et tous ceux qui veulent s’engager localement pour le climat, vers des dispositifs dont il reste nécessaire d’accroître la visibilité comme les moyens financiers dédiés.

Enfin, l’accélération de la trajectoire que nous fixons à notre territoire n’est possible que si notre collectivité a les moyens de mettre en œuvre plus vite les transitions énergétique et écologique, afin d’atteindre les objectifs posés par les rapports successifs du GIEC.

C’est la raison pour laquelle nous, élu.e.s métropolitains, appelons le Gouvernement à déclarer l’état d’urgence climatique et à amplifier les moyens financiers dédiés aux territoires qui mettent et mettront concrètement en œuvre les transitions aujourd’hui pour les années à venir.