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Solidarités

« Sauver, Protéger, Témoigner » – Nous devons soutenir SOS Méditerranée

By Solidarités

Vendredi 15 Mars, l’association SOS Méditerranée était présente à la Métropole de Grenoble pour présenter l’association mais aussi les actions que peuvent mener les collectivités pour l’accueil des exilés

A cette occasion Emmanuel Carroz est intervenu pour le Groupe Une Métropole d’avance.

« Le 3 septembre 2015, Aylan Kurdi faisait la une des journaux internationaux. Ce petit Syrien de trois ans, retrouvé mort sur une plage de Bordum en Turquie, symbolisait malgré lui la cruelle réalité de la crise des migrantes et migrants cherchant à rejoindre l’Europe. Éveillant les consciences, cette image a été à l’origine d’un mouvement citoyen inédit, dépassant les clivages politiques, sociaux et religieux pour venir en aide aux migrant-es et réfugié-es.

Elle aura été à l’origine de la création de SOS Méditerranée, de la fondation de l’ANVITA ou encore de déclarations volontaristes de certains États européens.

Neuf ans plus tard, si SOS Méditerranée continue sa mission cruciale et si certains territoires se mobilisent toujours pour un accueil inconditionnel et solidaire, les annonces volontaristes de l’époque n’ont, en revanche, toujours pas été concrétisées, dans les actes, par de réelles politiques volontaristes. Comme un cruel symbole de cette inaction des États, en novembre 2021, 27 migrantes et migrants mourraient noyé-es dans la Manche pendant que les équipes de secours françaises et britanniques se renvoyaient la balle quant à la localisation de leur embarcation. Un an plus tard, alors qu’une enquête s’ouvrait sur ces événements, l’Océan Viking, interdit d’accostage par le Gouvernement italien, arrivait dans le port militaire de Toulon après 3 semaines de navigation en pleine mer.

L’Europe doit se doter d’une politique d’accueil coordonnée. En cette période électorale il est utile de le rappeler. Notre territoire, nos communes, effectivement doivent travailler a cet accueil. »

La Métropole s’organise sur l’hospitalité, par ses programmes comme RISING, porté par Céline Deslattes, ou avec le Conseil de développement qui travaille sur la notion de citoyenneté de territoire. Ce travail nous le prolongeons dans beaucoup de communes de la Métropole, dont Grenoble et Saint Egrève.

Ce travail est également porté par les collectivités membres de l’Association National des Villes et Territoires Accueillants (ANVITA) dont la métropole est également adhérente.

Nos services publics doivent être protecteurs, accompagner… Le soutien à SOS méditerranée, premier maillon de cette aide est fondamental.

Réforme de la loi SRU : Le gouvernement renonce à la mixité sociale et aggrave la crise du logement !

By Habitat, Solidarités

Le 1er février 1954, l’Abbé Pierre lançait un appel à la radio pour “qu’aucun homme, aucun gosse” ne couche “sur l’asphalte ou sur les quais de Paris”. 70 ans plus tard, 330.000 personnes – dont près de 3000 enfants – sont sans abri en France. 2,4 millions de français attendent une place en logement social. Selon la fondation Abbé Pierre il faudrait construire 200 000 logements sociaux par an pour répondre aux besoins. Le rythme est aujourd’hui de 62 000 par an. Les deux tiers des communes soumises à la loi SRU n’ont pas respectées leurs obligations.

Les gouvernements qui se succèdent depuis 2017 ont aggravé cette crise. L’instauration d’une taxe de 1,4 milliards d’euros – la Réduction du Loyer de Solidarité – et l’augmentation de la TVA sur la construction de logement sociaux affaiblissent les bailleurs sociaux. Ils ne peuvent plus remplir les objectifs de construction et de rénovation de logement sociaux. La récente nomination du nouveau ministre du logement Guillaume Kasbarian, défenseur de la loi anti-squat, est une très mauvaise nouvelle pour les ménages précaires et les locataires.

Les annonces du 1er ministre lors de son discours de politique générale ne répondent en effet pas aux attentes. L’intégration des logements intermédiaires dans le calcul du taux dit « SRU » vient détruire les fondements de la loi SRU. De nombreuses communes carencées en taux de logement social vont se retrouver au-dessus du seuil de 25%.

Le logement locatif intermédiaire n’a pas de vocation sociale : pas de commission d’attribution, pas d’obligation liée à la solidarité, ni de contrôle des ressources des locataires après leur arrivée dans le logement.  3 % des ménages en attente de logement social sont éligibles au logement intermédiaire selon l’Union Sociale de l’Habitat. Cette réforme va réduire l’offre de logement social. Les ménages fragiles qui n’ont pas accès aux logements intermédiaires vont se retrouver en concurrence dans l’accession au logement.

Cette modification de la loi SRU est donc un renoncement de l’État dans la mise en place de politiques de mixité sociales. Le gouvernement donne raison aux communes qui ne respecte pas la loi, contre toutes celles qui mettent en place depuis des années des politiques de mixité sociales de l’habitat.

L’État doit assumer son rôle. Il peut lutter contre la spéculation en encadrant le prix des loyers et du foncier. Il peut aussi soutenir les collectivités dans leur accession au foncier pour limiter les plus-values foncières.

La lutte contre la vacance est aussi une priorité. Plus de 3 millions de logements en France ne sont pas habités. La fin de la taxe RLS redonnerait de la souplesse aux bailleurs, notamment publics, pour faire des acquisitions-améliorations. Dans un contexte de réchauffement climatique, la rénovation thermique est indispensable pour améliorer les conditions de vie dans les centres urbains.

Les collectivités se voient obligées de compenser les carences de l’État.  Sur le territoire métropolitain, 9200 personnes sont en attente d’un logement social, dont près de 1000 en très grande précarité et sans solution de logement.

Les politiques locales de l’habitat que nous portons à la Métropole ont toujours comme objectif d’atteindre le taux de 25% de logements sociaux dans toutes les communes de l’agglomération. Le Plan Local de l’Habitat 2025-2030 maintient cet objectif de production de logement sociaux en mettant la priorité sur l’existant, afin de transformer des logements privés en logements sociaux. Il nous faut aussi soutenir les bailleurs publics comme ACTIS et mobiliser l’EPFL qui peut aider à porter du foncier pour produire du logement public.

Le logement est la première des solidarités. Pour répondre à la crise du logement la production de logements sociaux est donc une priorité nationale. 60% des français y ont droit.

Le conseil métropolitain adopte le Pacte Local des Solidarités !

By insertion, Solidarités

Face à l’urgence du mal-logement en France, et l’aggravation de la pauvreté – comme l’indique ce rapport du secours catholique – qui touche de plus en plus de jeunes et de femmes seules, l’ancienne première ministre Elisabeth Borne a annoncé le 18 septembre 2023  devant les fédérations et associations de lutte contre la pauvreté, le lancement du pacte national des solidarités. Il s’appuie sur 4 axes d’interventions : 

  • Prévenir la pauvreté et lutter contre les inégalités dès l’enfance
  • Amplifier la politique d’accès à l’emploi pour toutes et tous
  • Lutter contre la grande exclusion grâce à l’accès aux droits
  • Construire une transition écologique solidaire.

Ce pacte national se décline en pactes locaux de solidarités que les collectivités doivent mettre en place. Une délibération adoptée par le conseil métropolitain ce vendredi 9 février 2024 contractualise ce pacte entre l’État et Grenoble-Alpes Métropole pour la période 2024-2027.

Sur le territoire grenoblois, nos politiques publiques d’insertion et d’emploi, de logement, ou de prévention spécialisée mêlent justice sociale et environnementale. Elles offrent une réponse à l’état dans sa lutte contre la pauvreté sur les quatre axes d’interventions prioritaires. 

La mise en œuvre de ces politiques publiques de solidarités permettent une réduction des inégalités et sortent les plus fragiles, notamment les jeunes, de l’isolement.

Ce pacte local de solidarités vient renforcer les actions de la Métropole, en apportant des ressources complémentaires à celles que l’État propose. Près de 409 000 euros dès 2024 à flécher sur la politique de lutte contre la pauvreté.

Ce pacte nous engage nous métropole à intensifier nos politiques sociales sur les 4 axes d’interventions dès maintenant

Il permet de lutter contre le mal logement des plus jeunes en développant un réseau d’acteurs spécialisés reconnus comme l’aide sociale à l’enfance ou les structures de la prévention spécialisée.  La résorption des squats et bidonvilles via des accompagnements de proximité est aussi une priorité. 471 enfants étaient encore sans hébergements à la rentrée 2023, et 3000 à l’échelle nationale.

Il vient aussi renforcer les actions du Plan Local de l’Insertion et de l’Emploi auprès des publics spécifiques : les familles monoparentales, les primo-arrivants, ou les volontaires au titre de l’expérimentation territoire Zéro Chômeur de Longue Durée ; et lève des freins à l’insertion professionnelle.

Nouvelle tarification des transports en commun : désormais les jeunes payent les abonnements des précaires !

By Mobilités, SMMAG, Solidarités

Retrouvez la réaction du groupe UMA suite à l’entrée en vigueur de la nouvelle tarification du réseau de transport en commun :

Pour en savoir plus sur la position du groupe, retrouvez les interventions de Margot Belair lors des comités syndicaux du SMMAG :

comité syndical du 16/11/2023
comité syndical du 25/01/2024

L’association d’aide médicosocial Solident inaugure ses nouveaux locaux : un bel exemple de solidarité sur le territoire

By santé, Solidarités

L’association Solident a inauguré, ce vendredi 12 janvier, son nouveau centre de soins dentaires au sein du CHU Grenoble-Alpes. Crée à l’automne 2015, par Alexandre Sage, un dentiste grenoblois, l’association Solident œuvre à la réduction des inégalités de santé bucco-dentaire.

Constatant le diagnostic de plusieurs structures médico-sociales grenobloises sur l’impossibilité d’accès aux soins bucco-dentaires pour un nombre très important de personnes précaires dans l’agglomération, Solident se veut être un cabinet dentaire accueillant et non discriminant vis-à-vis de ces personnes exclues du système de soin.

Solident porte aujourd’hui plusieurs activités pour répondre à son projet associatif :

  • Des soins de santé dentaires gratuits à destination principale de patient.es en situation de précarité exclus des soins.
  • Une activité de soins bénévoles pour des patient.es sans couverture médicale.
  • Des actions de prévention et dépistage pour des publics vivant des situations de grande précarité.
  • Des actions de plaidoyer pour permettre la réduction des inégalités de santé bucco-dentaires.

Après avoir reçu l’habilitation de centre de santé par l’ARS en 2021, l’ouverture en juin 2023 de son centre dans les locaux du CHU Grenoble-Alpes est synonyme d’augmentation de l’activité médicale de l’association. Elle est passée de 350 consultation par an à 2500 cette année. Sa mission d’accompagnement social sera aussi facilitée par ces nouveaux locaux.

C’est par une synergie des acteurs locaux de la santé et de l’économie sociale et solidaire que le projet de Solident peut se réaliser. Le soutien d’un acteur tel que le CHU permettra de consolider de développer l’activité de Solident.

Dans un contexte politique national où l’universalité de l’accès du soin est ébranlée, où la volonté d’une partie de la classe politique en exercice est de distinguer des catégories de « bons » et de « mauvais » patient.es, l’action de Solident est fondamentale et contribue à défendre la dignité de toutes et tous sur le territoire, en particulier des plus démuni.es.

Notre projet de transformation des politiques publiques s’appuie sur des innovations sociales et environnementales dont l’objectif est de réduire les inégalités. C’est en agissant sur les problématiques concrètes des habitants de notre territoire que nous répondons à un double objectif de santé et de solidarité.

Une politique de l’habitat au niveau de l’urgence du mal-logement !

By Habitat, Solidarités

Le ministre du Logement annonçait, lundi 8 Janvier 120 millions d’euros supplémentaires pour « renforcer le système d’hébergement d’urgence ». Cette nouvelle enveloppe correspond à 10 000 places supplémentaires. Malheureusement ces chiffres ne sont pas suffisant pour une politique de l’habitat au niveau de l’urgence du mal-logement !

Alors que le nombre d’enfants sans-abri atteint augmente, associations et politiques réclament des mesures structurelles pour atteindre l’objectif « zéro enfant à la rue », censé être une priorité du gouvernement. Les élus locaux se mobilisent face au drame en pleine explosion des enfants sans-abri partout en France et demandent des mesures urgentes, mais aussi plus dignes et sur le long terme, qui répondent aux besoins fondamentaux des enfants sur la question de l’hébergement. Situations que nous rencontrons sur notre territoire métropolitain. Début septembre 2023, à Grenoble, ce sont 471 mineurs ne dormant pas dans un logement ou un hébergement d’urgence. Parmi ces 471 enfants, environ 225 vivent chez un tiers, avec le risque renouvelé chaque soir de ne plus pouvoir être hébergé et d’être sans solution et 245 sont sans aucune solution, rue, habitat de fortune, squats ou bidonvilles. A Grenoble, à partir d’octobre 2022, 10 écoles en activité ont été ouvertes pour mettre à l’abri une vingtaine de familles. Les occupations d’écoles ont permis que 11 familles soient hébergées au cours de l’année par l’État ou le CCAS de Grenoble. A la fin de l’année scolaire il restait encore 6 écoles occupées.

L’État n’assume pas son rôle. Nos communes se voient dans l’obligation de compenser les carences de l’État. La Métropole peut jouer un rôle de coordinateur et s’assurer que toutes les familles actuellement à la rue sur le territoire trouve un abri dans les plus brefs délais. Notre territoire a les capacités d’accueillir ces familles et ces enfants dignement, notamment en s’appuyant sur la solidarité intercommunale. L’accès au logement est un droit fondamental qui doit s’appliquer à toutes les populations du territoire.

Notre politique de l’habitat métropolitaine doit donc pouvoir répondre aux demandes croissantes de logement sociaux, et être capable de gérer des situations d’urgences comme celle que nous vivons actuellement. Le changement climatique venant en plus accroître la vulnérabilité des plus démuni.es : la précarité thermique est aujourd’hui une réalité pour plus de 12 millions de personnes en France.

L’urgence de la situation du logement en France nous montre que nous avons raison de porter une politique locale de l’habitat ambitieuse. Nous ne voulons plus un seul enfant sans toit sur notre territoire.

Missions locales et Maison de l’Emploi, quand la politique Métropolitaine s’inscrit dans l’émancipation des jeunes du territoire Grenoblois

By Emploi, insertion, Solidarités, Travail

Les missions locales pour l’insertion professionnelle et sociale des jeunes sont issues de l’ordonnance n° 82-273 du 26 mars 1982 relative aux mesures destinées à assurer aux jeunes de 16 à 18 ans une qualification professionnelle et à faciliter leur insertion sociale , reprenant ainsi les préconisations du rapport remis par Bertrand Schwartz au Premier ministre Pierre Mauroy en 1981. Pérennisées par la loi n° 89-805 du 19 avril décembre 1989 favorisant le retour à l’emploi et la lutte contre l’exclusion professionnelle. Conformément aux orientations posées par le « rapport Schwartz », ces structures – constituées sous forme associative ou de groupements d’intérêt public (GIP) – s’efforcent d’aider les jeunes à « résoudre l’ensemble des problèmes que pose leur insertion professionnelle et sociale ».

Au titre de la Politique Métropolitaine de l’Emploi et de l’Insertion, la Métropole soutient le développement des projets portés sur son territoire par six Missions Locales et une maison de l’emploi associative qui interviennent sur l’ensemble des 49 communes et au-delà. En effet, 4 des 6 Missions Locales ont une aire d’intervention qui couvre les EPCI (Etablissements Publics de Coopération Intercommunale) frontaliers de la Métropole (Vercors, Grésivaudan, Trièves, Oisans et Matheysine). Les Missions Locales, remplissent à ce titre, une mission de service public fondamentale en proposant à ces publics, souvent peu qualifiés, sans expérience professionnelle et pouvant rencontrer des problématiques de logement, de mobilité ou de santé, un véritable appui dans une démarche d’accompagnement global pour leur permettre
d’avancer vers une solution d’insertion professionnelle et sociale qui soit la plus durable possible.

Les maisons métropolitaines de l’emploi sont soit portées directement par la Métropole (Grenoble, Echirolles, Saint-Martin-d’Hères, Fontaine, Pont-de-Claix), soit par une association loi 1901, comme cela est le cas pour la Maison de L’Emploi et de l’Entreprise- MIFE Isère, association née en 2019 de la fusion de la Maison de L’Emploi et de l’Entreprise
du Néron et de AgirEmploi. Les Maisons Métropolitaines de l’Emploi interviennent sur l’ensemble du territoire de la Métropole autour de trois axes : mobilisation des entreprises en faveur des demandeurs d’emploi, clauses sociales, coordination des acteurs de l’emploi et de l’insertion.

Depuis plus de trente ans, le taux de chômage des jeunes est supérieur à 15 % et il a régulièrement franchi les 20 %. Face à ce constat, des mesures de politique de l’emploi se sont succédées pour favoriser l’insertion des jeunes dans l’emploi. Aborder l’exclusion et la vulnérabilité de la jeunesse sous le seul angle du chômage revient à ignorer l’existence d’une zone dans laquelle se situerait une partie de cette jeunesse qui n’est ni en emploi, ni en formation, ni en stage. Faciliter la transition vers l’emploi des jeunes doit être une stratégies locales d’accompagnement pour la Vice-Présidente Céline Deslattes. Pour elle l’accompagnement rime avec « accès aux droits ».

Le territoire joue un rôle crucial en matière d’accès aux droits, dans un premier temps au niveau des orientations politiques claires, puis dans un second temps pour mobiliser toutes les ressources financières, humaines, techniques, disponibles localement. C’est à l’échelon des territoires que se construisent les coopérations les plus harmonieuses qui permettront de répondre aux besoins de jeunes de notre grand territoire Grenoblois.

Grenoble ville amie des aîné.es

By Solidarités

Chaque année, le Réseau Francophone des Villes Amies des Ainés (RFVAA) organise des rencontres des territoires adhérents cette année elles sont conjointes aux rencontre du réseau mondial des villes et communautés amies des ainés de l’OMS.


Le réseau mondial incite les territoires à s’adapter aux besoins des aînés, de façon à valoriser le potentiel que représentent les personnes âgées pour l’humanité. Plus de 15 nations étaient présentes au Ministère des Solidarités et des Familles. Des tables rondes, ateliers, et conférences étaient organisés pour présenter les actions concrètes décidées avec et pour les aîné-es en faveur de leur qualité de vie.


Kheira Capdepon, adjointe aux Ainé-es, Aidant-es et Intergénérationnel a introduit la 2ème journée, dédié a aux programmes nationaux et internationaux. Une cérémonie de remise des labels « Ami des Ainés » a permis de saluer l’engagement et le travail mené par 18 collectivités. Ce label vient visibiliser l’engagement des territoires à faire avec les aîné-es, à mobiliser leur expertise d’usage, à prendre en compte leurs particularités, rythmes et envies.

Près d’une trentaine de territoires sont aujourd’hui labellisés, dont Grenoble depuis 2021. La ville de fait partie du le Réseau Francophone des Villes Amies des Ainés. Il permet d’impulser une dynamique autour de l’accompagnement des parcours de vieillissement. C’est aussi un outil pour construire une approche participative avec les acteurs et collectivités engagés dans le soutien des ainé.es.

La lutte contre l’âgisme et la promotion d’une véritable culture de l’âge, sont des enjeux prioritaires de solidarités sur notre territoire. Il s’agit aussi de répondre au défi de la transition démographique et du mieux vivre

Des communes de la métropole grenobloise vont bénéficier de l’encadrement des loyers !

By Foncier, Habitat, Solidarités

Nous nous félicitons de cette annonce gouvernementale. La loi dite ELAN (portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) de fin 2018 permettait en effet aux villes de se porter candidates pour expérimenter ce dispositif.

Aujourd’hui, plus d’un an après la délibération demandant une nouvelle expérimentation, L’État nous permet de mettre en place l’encadrement des loyers sur le territoire.

Ce dispositif s’applique exactement sur le périmètre travaillé et demandé par l’Observatoire Local des Loyers et le vice-président en charge de l’habitat Nicolas Beron-Perez, qui porte ce projet depuis le début du mandat. Dans les villes où il est difficile de se loger, l’encadrement des loyers détermine un plafond à ne pas dépasser.

L’encadrement des loyers pose une limite au loyer que fixe le propriétaire lors de la mise en location d’un logement, loué avec un bail d’habitation. C’est une excellente nouvelle pour de nombreux locataires de notre territoire ! Cette mesure sociale permet de maîtriser la hausse des loyers du parc locatif privé et de protéger le pouvoir de vivre des habitants locataires.

Le gouvernement précise qu’« un arrêté préfectoral permettra la mise en œuvre effective de l’encadrement, notamment en fixant les références des loyers, dans le courant de l’année 2024. Sur le périmètre déterminé, un loyer maximum sera fixé par catégorie de logements et par secteur géographique ».

21 communes sont en effet concernées par cette expérimentation : il s’agit de Saint-Égrève, Sassenage, Fontaine, Grenoble, Saint-Martin-d’Hères, Seyssinet-Pariset, Échirolles, Le Pont-de-Claix, Fontanil-Cornillon, La Tronche, Meylan, Domène, Murianette, Venon, Gières, Seyssins, Eybens, Poisat, Bresson, Claix et Varces-Allières-et-Riset.

Dans ces communes concernées par l’encadrement des loyers, le prix médian des loyers est particulièrement élevé par rapport au revenu médian des ménages. Il limite la capacité des locataires à trouver un logement en adéquation avec leur niveau de ressources.

Ce sont par ailleurs des zones déjà densément construites, où le nombre de demande de logement était supérieur au nombre de mises en vente en 2020. Cette trop forte demande de logement par rapport à l’offre disponible explique la pression sur le logement locatif privé.

Conséquence d’une tellement situation : les prix augmentent considérablement dans ces zones dîtes « tendues » :

  • Le loyer moyen dans certains quartiers de Grenoble en zone 1 ou 2 (voir carte) était en 2022, deux fois plus cher que dans le parc social grenoblois (11,6€/m² contre 6,3 €/m²).
  • Sur le territoire métropolitain hors ville-centre, la situation est semblable : le loyer moyen du parc privé dans la zone A (11,1 €/m²) reste largement supérieur à celui du parc social de la Métropole (6,4 €/m²)
Périmètre d’encadrement des loyers sur GAM hors Grenoble
périmètre d’encadrement des loyers sur Grenoble

Sur la métropole, près de 4 demandes de logement locatif social sur 5 n’est pas satisfaite. De nombreuses personnes précaires se tournent donc vers le parc privé où les écarts de prix sont très importants. L’encadrement des loyers aura donc une vraie fonction sociale en réduisant l’explosion du prix des loyers.

Cette expérimentation n’est néanmoins pas l’alpha et l’oméga de notre politique logement. C’est un outil qui s’ajoute aux autres leviers que disposent les collectivités dans le but de proposer des logements abordables aux habitant.es comme la production de logements sociaux, la régulation du prix du foncier et du marché de l’immobilier.

Le mal-logement n’est pas une fatalité.

La mise en place de ce dispositif devra enfin s’accompagner d’une campagne de communication auprès des propriétaires et des locataires pour porter à leur connaissance les caractéristiques du marché locatif : démarches à effectuer pour les locataires (possibilité de contester le prix d’un loyer dans les 3 mois à compter de la signature du bail) et risques encourus par les propriétaires en cas de non-respect des règles d’encadrement des loyers.

La prévention spécialisée, politique sociale du quotidien

By insertion, Non classé, Solidarités

Les 50èmes journées nationales du Comité National des Acteurs de la Prévention Spécialisée ont eu lieu à Grenoble la semaine dernière. L’occasion de revenir sur les enjeux de cette politique publique avec les professionnels du secteur.

La prévention spécialisée est une politique éducative et sociale qui se développe au cœur des quartiers, au plus près des populations en situation de marginalisation ou d’isolement social. Notamment les jeunes. Le retour d’une présence humaine dans l’espace public est primordial. La prévention spécialisée permet aussi par le dialogue social, de prévenir de la délinquance, de la prostitution et des addictions. C’est plus globalement une politique de lutte contre les inégalités sociales.

La prévention spécialisée est depuis 2017 de compétence métropolitaine. Sur notre territoire, c’est Pierre Bejjaji, conseillé délégué à la prévention de la délinquance et à la prévention spécialisée qui met en œuvre cette politique publique de protection de l’enfance et de cohésion sociale. Il s’appuie en particulier sur deux associations opératrices : l’Acteur de la Prévention Spécialisée en Isère (l’APASE) et le Comité Dauphinois d’Action Socio-Educative (CODASE).

Ces deux structures interviennent sur 11 communes de l’agglomération, directement auprès des populations les plus susceptibles d’être en rupture social. Elles coordonnent 44 éducateurs et éducatrices spécialisé.es. Ces éducateurs et éducatrices spécialisé.es sont par leur présence sur le terrain un véritable relai pour les structures d’accompagnement et les pouvoirs publics.  Plus de 3200 jeunes ont ainsi été accompagnés l’année dernière.

Pour Pierre Bejjaji l’enjeu est d’offrir des réponses adaptées aux besoins des communes et de leurs habitants en faisant de ce pilotage local une réelle plus-value pour les populations.

La protection de l’enfance est la mission première des éducateurs et éducatrices spécialisé.es 

Pierre Bejjaji

Ces politiques sociales de terrain nécessitent un travail sur du temps long. Il s’agit créer à nouveau du lien social par de la présence humaine pour que les jeunes, notamment les filles se réapproprient entre autre l’espace public.

Les éducateurs et éducatrices spécialisé.es, par leur travail d’aller vers et leur présence sur le terrain ont aussi un rôle de médiateurs et médiatrices social.e.

Un dispositif de médiation sociale de proximité à l’échelle intercommunal est donc actuellement en cours d’expérimentation sur 3 communes de l’agglomération (Grenoble Saint-Egrève et Eybens) : Il s’agit de mettre en place des actions de médiations sociales dans l’enceinte de certains équipements sportifs (piscines municipales, la Patinoire Pôlesud) ; ainsi que des équipes mobiles dans les espaces publics naturels (parcs et jardins) de Grenoble, Saint Egrève et Eybens. L’objectif principal étant de favoriser les conditions de la tranquillité publique sur des secteurs. Cette coopération sur la médiation de proximité est inédite. Les communes partagent les mêmes préoccupations en termes d’amélioration de la tranquillité publique et de bien-vivre ensemble.