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Quels objectifs du pacte économique local sur notre territoire ?

By Economie, Emploi, ESS, insertion, Travail

Des acteurs économiques de la Métropole, du Pays Voironnais et du Grésivaudan ont signé le pacte économique local en 2021. C’est une réponse collective et territoriale des acteurs économiques aux crises sanitaires, sociales et environnementales qui impactent les habitant.es de nos bassins de vie.

Le pacte compte aujourd’hui 31 signataires. Tous des acteurs privés et publics des trois territoires : les EPCI, le CHU Grenoble-Alpes, l’Université Grenoble-Alpes, des entreprises du territoire comme GEG ou encore des grands groupes (le CEA, la banque populaire). Ils représentent près de 16% des emplois sur les trois territoires.

La relocalisation de l’économie et la réduction des gaz à effet de serre nécessite un travail des collectivités avec les entreprises déjà présentent sur le territoire pour qu’elles changent de modèle économique. Il s’agit de remplacer la concurrence entre les entreprises par la coopération, pour favoriser les échanges intra-territoriales et le développement de l’économie circulaire. Le pacte fixe une feuille de route et des actions précises à engager dans différentes thématiques : les mobilités, la sobriété énergétique, le développement de l’économie circulaire entre professionnels, l’alimentation, les achats responsables les besoins de formations, etc.

  • Sur l’alimentation par exemple le pacte facilite la mise en relation des entreprises de restauration collective avec les producteurs locaux et les entreprises qui font appels à la restauration collective. De nombreuses entreprises signataires ont depuis revu à la hausse leurs objectifs d’alimentation bio et local dans leur restauration collective.

Le pacte économique local vient donc renforcer la résilience du tissu économique local face aux chocs extérieurs. Ces pratiques plus vertueuses sont aussi moins nocives pour l’environnement, moins consommatrices de ressources et profitent aux petites structures comme les TPE ou les artisans qui souffrent moins de la concurrence extérieure et sont intégrées à l’activité économique du territoire.

L’objectif du pacte économique est aussi social : les structures d’insertions peuvent interpeller directement les entreprises, pour la mise en œuvre d’actions de solidarités et de protection des emplois locaux. C’est un terrain de développement pour les structures de l’économie sociale et solidaire qui peuvent rencontrer dans le cadre du pacte les entreprises du territoire.

 « Ce pacte nous a permis de faire des ponts entre les publics éloignés de l’emploi que nous accompagnons et les entreprises du territoire. C’est réel un levier d’action pour la mise en œuvre de nos politiques d’emploi et d’insertion »

Céline Deslattes

Dix ans de la loi ESS : quel bilan sur notre territoire ?

By ESS

L’économie sociale et solidaire est basée sur des valeurs de solidarités, une manière de produire et de consommer autrement. Elle répond aux besoins des populations des territoires en créent des emplois non délocalisable. Elle repose principalement sur des entreprises et associations à but social, qui œuvrent dans des domaines comme la santé le logement, le service à la personne etc.

En 2014, La loi relative à l’économie sociale et solidaire est venue définir le périmètre de cette économie qui a toujours existé, lui donnant un socle juridique qui permet notamment des financements de la part des collectivités.

Sur notre territoire, le premier soutien aux acteurs associatifs de solidarités date de 2003. Il est antérieur à la définition de l’économie sociale et solidaire. La loi de 2014 est venue mettre en lumière et structurer une économie déjà en place sur dans le bassin grenoblois. L’ESS représente aujourd’hui 10% des entreprises du territoire – dont 1600 associations –  et 10% des emplois salariés (20 000 emplois).

Ces soutiens aux acteurs de l’ESS passent par des financements de projets à travers des subventions directes aux structures, la mise à disposition de trois hôtels d’activités – des locaux qui hébergent 70 entreprises et associations – à Echirolles, Fontaine et Grenoble et une valorisation de cette économie lors d’évènements comme le forum des métiers.

Pour les dix ans de la loi sur l’Economie Sociale et Solidaire, Elizabeth Debeunne, vice-présidente à l’économie sociale et solidaire à Grenoble-Alpes Métropole participera à une table-ronde régionale à Lyon sur le futur que l’ESS peut dessiner. Ce sera l’occasion de mettre en avant la particularité de la politique de l’ESS sur notre territoire.

«  Cette politique métropolitaine de l’ESS se construit directement avec les acteurs en fonction des besoins concrets du territoire. C’est ce qui fait sa particularité. Ceci se traduit par un travail fin avec les outils structurants comme l’association GAIA, qui œuvre pour une économie de proximité, ou encore Ronalpia sur l’accompagnement des porteurs de projets de l’ESS. »

Elizabeth Debeunne, vice-présidente en charge de l’économie sociale, solidaire et circulaire

Les associations et entreprises de l’ESS participent donc aux réflexions sur le soutien à la filière économique : Ils sont directement acteurs de cette politique publique et pas seulement bénéficiaires : quelles filières économiques promouvoir ?

Un travail de prospective sur le modèle économique de l’ESS a aussi été engagé : comment mettre fin à la précarité des salariés de l’ESS ? comment valoriser l’innovation sociale ?

Aujourd’hui l’ESS est encore trop faiblement financer par les collectivités par rapport aux activités économiques « traditionnels ». Les entreprises de l’innovation technologique font l’objet d’accompagnement pluriannuelles et reçoivent des subventions massives : la métropole a accordé 4 millions d’euros de subventions à six entreprises de la nanotechnologie dans le programme NANO 2026 ; et plus de 500 000€ à 6 entreprises dans le cadre des pôles de compétitivité, pour la seule année 2023. Loin des 500 000€ de subventions en fonctionnement pour 38 structures (!) de l’ESS sur le territoire.

Il s’agit de repenser l’activité économique de notre territoire : le dynamisme de notre territoire se définit-il par une forte croissance économique, c’est-à-dire une forte exploitation des ressources et des corps ?

Nous souhaitons la mise en valeur d’une économie composée de milliers de structures basée sur des valeurs de solidarités et d’innovation sociale, qui vise l’émancipation de toutes et tous au détriment de la rentabilité. Cette économie bénéficie quotidiennement à des milliers de personnes, et en fait vivre des milliers d’autres. Elle fait le dynamisme et l’attractivité de notre territoire.

La mise en service du Pôle R, outil incontournable de l’économie circulaire métropolitaine

By Cycle des déchets, Economie, Economie circulaire, Emploi, ESS

Les crises énergétiques et environnementales que nous vivons impactent nos concitoyens ainsi que tous les acteurs économiques locaux. Afin de rendre notre territoire plus résilient et de limiter nos déchets, les élu.e.s UMA s’engagent toutes et tous dans leurs délégations pour une réorientation majeure de notre économie locale vers une économie circulaire plus respectueuse de nos ressources et de nos besoins en réutilisant, réemployant, réparant et recyclant nos bien de consommation.

Elizabeth Debeunne, vice-présidente en charge de l’économie circulaire et de l’économie sociale et solidaire, et Lionel Coiffard, Vice-président chargé de la prévention, de la collecte et de la valorisation des déchets portent en collaboration les ambitions du groupe UMA sur cette thématique essentielle. L’économie circulaire accorde une part importante au recyclage et à la réutilisation et est donc un bon levier pour réduire nos déchets.

Elizabeth Debeunne, Vice-présidente en charge de l’économie circulaire et de l’économie sociale et solidaire invitée du Brief Metro

La stratégie métropolitaine 2023-2026 de développement de l’économie circulaire adoptée au conseil métropolitain de décembre 2022 est un début et un premier pas pour sortir de la logique « acheter – consommer – jeter ». Celle-ci a été construite avec l’ensemble des acteurs économiques du territoires (plus de 200 entreprises parmi des artisans, grands groupes, Pme ou start-up 2022). Elle comporte 3 axes principaux : la sensibilisation du public sur l’économie circulaire et ses bénéfices, la coopération entre les acteurs économiques et l’accompagnement de nouvelles activités économiques.

Cette stratégie s’appuie sur un outil majeur : le Pôle R. Situé Avenue des Jeux Olympiques à Grenoble, ce site métropolitain est entièrement dédié au réemploi et à l’économie circulaire. Il permettra de fédérer et d’animer l’écosystème local de l’économie circulaire : ressourceries, associations, entreprises, laboratoires de recherche et collectivités.

Bâti sur un ancien site Schneider de 16 000m2, il est un espace de récupération massive d’objets réparables ou recyclables. Il est organisé autour de plusieurs pôles d’activités et divisé en 3 bâtiments :

– Un déjà en fonctionnement consacré à la lutte contre le gaspillage alimentaire et à la consigne alimentaire qui accueille déjà 5 sociétés : Alpes Consigne (filière de réemploi des contenants en verre), Dabba Consigne (contenants réutilisables pour les restaurants), La Bocale (conserverie solidaire portée par la Conserverie du carreau qui utilise les invendus du marché d’intérêt national pour préparer des plats cuisinés vendus en bocaux, le tout dans une démarche d’insertion professionnelle), Cocomiette (producteur de bière artisanale à partir des invendus de pain) et Sysalp (distributeurs automatiques pour la vente en vrac avec un service de rechargement du distributeur)

– Un autre plus grand et ouvert aux usagers dès le printemps qui fera office de centre de tri et de point de collecte qui sera géré par la coopérative Fabricanova

– le dernier accueillera des entreprises de l’économie circulaire afin de favoriser la coopération. Il sera mis en service en 2024.

Ce Pôle’R est la concrétisation de la stratégie métropolitaine et s’inscrit dans la continuité du schéma directeur « Gestion des déchets » 2020-2030 qui vise à réduire de manière global le volume des déchets de la métropole.

« On crée un système permettant la revente, la redistribution ou le don, une boucle intelligente pour favoriser la récupération, en créant de l’emploi au passage » -Lionel Coiffard, Vice-président chargé de la prévention, de la collecte et de la valorisation des déchets

🧰 Forum des métiers de la transition écologique : c’est parti !

By Cycle de l'eau, Cycle des déchets, Emploi, ESS

La Métropole grenobloise organise le premier Forum des métiers de la transition écologique à Alpexpo ces jeudi 23 et vendredi 24 juin.

un job dating

Pendant deux jours, une centaine d’entreprises d’organismes de formations sont présents à Alpexpo pour promouvoir et faire connaître les métiers de la transition écologique, renseigner le public sur les filières en développement, les besoins des métiers et les formations pour y accéder. Six secteurs d’activités sont à l’honneur : les énergies renouvelables, la mobilité durable, l’agriculture et les métiers de l’environnement, l’économie circulaire & la gestion des déchets, l’éco-rénovation des bâtiments et le traitement de l’eau

Parmi les acteurs présents, on peut citer par exemple GRDF, le GEIEC, la FBTP, Aplomb38, BeFC ou encore le Greta. Environ 2000 visiteurs sont attendus, qu’ils soient collégiens, lycéens, étudiants, demandeurs d’emploi ou salariés. Cet événement, permettra de découvrir des métiers de la transition écologique qui recrutent : technicien en ressources du bâtiment, fontainier ou encore conseiller énergie. Des démonstrations avec des casques de réalité virtuelle sont prévues ainsi que des animations (un escape game, des fresques quizz, une exposition photos…).

Un espace de job dating

Des conférences seront aussi organisées avec pour thème notamment la reconversion professionnelle, les métiers urbains de la transition écologique, les avantages de l’alternance, le projet du cadran solaire… Il y aura également plusieurs retours d’expérience d’acteurs engagés dans la transition notamment pour les secteurs de l’agriculture et du bois.

Enfin, un espace de recrutement sera proposé aux entreprises sous forme de jobs dating, permettant des prises de rendez-vous entre les candidats et les entreprises en partenariat avec Pôle Emploi, le PLIE, les missions locales, l’APEC, etc. Une vingtaine d’entreprises est attendue. Toutes les offres d’emploi sont à retrouver sur le site de l’événement. Entrée libre et gratuite.

En savoir plus

CLIMAT, ATTRACTIVITÉ, TRANSITIONS, SOLIDARITÉS, PROXIMITÉ : LA FEUILLE DE ROUTE DE LA MAJORITÉ DE GAUCHE, ÉCOLOGISTE ET SOLIDAIRE DE GRENOBLE-ALPES MÉTROPOLE (2022-2026)

By Alimentation, Biodiversité, Climat, Culture, Cycle de l'eau, Cycle des déchets, Emploi, ESS, Habitat, Média, Mobilités, Non classé, Participation Citoyenne, Solidarités, Sports, Urbanisme

LE CLIMAT NOUS OBLIGE

Notre territoire a toujours été à l’avant-garde dans bien des domaines, et aujourd’hui, par cette capacité à innover, par sa position géographique particulière et par ses atouts singuliers, la métropole Grenoble‑Alpes doit relever les défis économiques, sociaux et  environnementaux et répondre aux attentes des personnes qui vivent dans l’ensemble des communes de son territoire.

 

[Intervention] Soutien aux acteurs, projets et structures de l’ESS – Elisabeth Debeunne

By Conseil métropolitain, ESS

Depuis plusieurs années, Grenoble-Alpes Métropole soutient le développement d’actions portées par des acteurs du territoire et s’inscrivant dans un ou plusieurs axes du plan métropolitain.
Par ailleurs, si les entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire ont su développer des alternatives économiques durables résilientes et encore plus pertinentes en ces temps de crise, certaines d’entre elles doivent également faire face à des difficultés liées à la Covid-19 et à ce titre ces structures sollicitent une aide de la Métropole.

Elisabeth Debeunne

Vice-présidente à l'ESS et l'économie circulaire