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La prévention spécialisée, politique sociale du quotidien

By insertion, Non classé, Solidarités

Les 50èmes journées nationales du Comité National des Acteurs de la Prévention Spécialisée ont eu lieu à Grenoble la semaine dernière. L’occasion de revenir sur les enjeux de cette politique publique avec les professionnels du secteur.

La prévention spécialisée est une politique éducative et sociale qui se développe au cœur des quartiers, au plus près des populations en situation de marginalisation ou d’isolement social. Notamment les jeunes. Le retour d’une présence humaine dans l’espace public est primordial. La prévention spécialisée permet aussi par le dialogue social, de prévenir de la délinquance, de la prostitution et des addictions. C’est plus globalement une politique de lutte contre les inégalités sociales.

La prévention spécialisée est depuis 2017 de compétence métropolitaine. Sur notre territoire, c’est Pierre Bejjaji, conseillé délégué à la prévention de la délinquance et à la prévention spécialisée qui met en œuvre cette politique publique de protection de l’enfance et de cohésion sociale. Il s’appuie en particulier sur deux associations opératrices : l’Acteur de la Prévention Spécialisée en Isère (l’APASE) et le Comité Dauphinois d’Action Socio-Educative (CODASE).

Ces deux structures interviennent sur 11 communes de l’agglomération, directement auprès des populations les plus susceptibles d’être en rupture social. Elles coordonnent 44 éducateurs et éducatrices spécialisé.es. Ces éducateurs et éducatrices spécialisé.es sont par leur présence sur le terrain un véritable relai pour les structures d’accompagnement et les pouvoirs publics.  Plus de 3200 jeunes ont ainsi été accompagnés l’année dernière.

Pour Pierre Bejjaji l’enjeu est d’offrir des réponses adaptées aux besoins des communes et de leurs habitants en faisant de ce pilotage local une réelle plus-value pour les populations.

La protection de l’enfance est la mission première des éducateurs et éducatrices spécialisé.es 

Pierre Bejjaji

Ces politiques sociales de terrain nécessitent un travail sur du temps long. Il s’agit créer à nouveau du lien social par de la présence humaine pour que les jeunes, notamment les filles se réapproprient entre autre l’espace public.

Les éducateurs et éducatrices spécialisé.es, par leur travail d’aller vers et leur présence sur le terrain ont aussi un rôle de médiateurs et médiatrices social.e.

Un dispositif de médiation sociale de proximité à l’échelle intercommunal est donc actuellement en cours d’expérimentation sur 3 communes de l’agglomération (Grenoble Saint-Egrève et Eybens) : Il s’agit de mettre en place des actions de médiations sociales dans l’enceinte de certains équipements sportifs (piscines municipales, la Patinoire Pôlesud) ; ainsi que des équipes mobiles dans les espaces publics naturels (parcs et jardins) de Grenoble, Saint Egrève et Eybens. L’objectif principal étant de favoriser les conditions de la tranquillité publique sur des secteurs. Cette coopération sur la médiation de proximité est inédite. Les communes partagent les mêmes préoccupations en termes d’amélioration de la tranquillité publique et de bien-vivre ensemble.

Une collecte de protections périodiques sur le territoire grenoblois du 2 au 27 octobre

By égalité femmes-hommes, insertion

Pour la cinquième année, La métropole, la ville de Grenoble et le Planning Familial de l’Isère co-organisent une campagne de lutte contre la précarité menstruelle qui touche près de 4 millions de femmes en France. Du 2 au 27 octobre, les habitant.es sont appelé.es à faire dons de protections périodiques. 70 points de collecte sont mis en place, dont cinq directement dans les grandes surfaces.

Cette collecte s’inscrit dans notre politique de lutte contre les discriminations et contre la pauvreté co-portée par Corrine Lemariey, conseillère métropolitaine déléguée à l’égalité femmes-hommes, Céline Deslattes, Vice-présidente à l’insertion et l’emploi, et Laura Pfister adjointe à l’égalité des droits à la ville de Grenoble.

Pour participez à cet appel aux dons, rendez-vous dans un des points de collecte de la métropole référencés sur le site du planning familial : https://www.le-tamis.info/

Une nouvelle vie pour l’ancienne piscine Iris de la Villeneuve

By Habitat, insertion, Solidarités, Urbanisme

L’ancienne piscine Iris du parc Jean Verlhac du quartier de la Villeneuve a définitivement fermé ses portes en 2015. Le collectif associatif « Halles des Iris » souhaite aujourd’hui réhabiliter et faire revivre ce lieu. Les travaux de réhabilitation ont commencé ce mois-ci, et l’ancienne piscine, bientôt transformée en halle multi-usages devrait être ouverte au public vers février 2024.

Crédit photo : Association Halle des Iris

Le projet associatif est porté par les habitant.es depuis la fermeture de la piscine il y a sept ans. Il fait l’objet d’un accompagnement par la ville de Grenoble à hauteur de 600 000€, et par l’ANRU à hauteur de 300 000€.

Il s’inscrit dans la politique de la ville de l’ANRU qui mènent des actions de renouvellement urbain dans de nombreux quartiers du territoire métropolitain, en particulier les Villeneuves de Grenoble et d’Echirolles, en collaboration étroite avec les communes, et les habitant.es, premiers bénéficiaires de ces opérations de rénovation. Ces interventions sur l’habitat, les espaces publics, la création de nouveaux services de proximités visent à améliorer le quotidien de 20 000 habitants à travers des projets d’aménagement participatifs et qui permettent une adaptation du quartier au changement climatique.

Nous avons souhaité être aux côtés de l’association « Halle des Iris » en finançant ces travaux pour les aider à s’approprier le lieu et à définir les futurs usages de cette halle située au cœur d’un quartier dynamique.

Chloé Pantel

L’idée est de réinvestir l’ancienne piscine en deux temps. Tout d’abord créer une halle qui pourra accueillera des initiatives liées au bien-être et au bien-vivre, ainsi qu’un jardin aromatique d’au moins 100m2. Les vestiaires seront déconstruits pour faire une pergola végétale, la piscine transformée en espace libre pouvant accueillir différentes activités. Le but est de faire revivre ce lieu et que les habitant.es se le réapproprient.

Dans un second temps, l’association Halle des Iris, après avoir trouvé les fonds nécessaires, souhaite installer un tiers lieu pérenne, autonome et non lucratif. Le budget total pour la mise en œuvre de ce projet est estimé à 2,5 millions d’euros. Le collectif travaille encore à consolider son projet pour faire vivre le lieu et terminer la transformation de cet équipement.

Crédit photo : Ville de Grenoble

UMA soutient l’action de Nicolas Béron-Perez et appelle l’État à soutenir les collectivités face à la crise du logement

By Habitat, insertion

Cela fait maintenant 1 mois que le vice-président chargé de l’habitat, du logement et de l’hébergement Nicolas Beron-Pérez plante sa tente avec quelques autres élu.es UMA et campe devant la préfecture de l’Isère les lundi soirs pour dénoncer l’inaction de l’État. Les prix du logement flambent, le nombre de demandeurs de logements sociaux et de sans-domicile fixent augmentent, et aucune mesure d’envergure n’est mise en place par l’État pour aider les bailleurs et collectivités locales à faire face à cette crise du logement Le groupe UMA soutien pleinement l’action du vice-président. La réalité sociale de l’habitat révèle les carences de l’Etat en la matière.

La politique du logement est une compétence partagée entre les communes et la Métropole. Il s’agit d’un axe prioritaire dans nos politiques sociale et d’insertion. Celles-ci reposent sur le Programme Local de l’Habitat qui s’étend jusqu’à 2024. Il vise à placer l’habitant au cœur de la politique de l’habitat, rendre le parc existant attractif et maintenir un niveau de production suffisant et surtout agir sur l’équilibre social du territoire à travers la diversification de l’offre et les orientations d’attribution.


Pierre Bejjaji en tant que président d’Actis, plus gros bailleur social du territoire et 1er producteur de logements sociaux, participe à cette politique métropolitaine et à l’élaboration d’un nouveau PLH 2025-2030. Il s’agit de poursuivre les efforts pour que chacun.e ait accès à un logement digne, et que nous continuons à relever le défi de l’artificialisation pour limiter notre étalement urbain. Ceci permet non seulement de protéger la biodiversité, et de conserver des espaces naturels ou agricoles dans notre bassin de vie tout en garantissant un accès à la nature à toutes et tous.

Actis est aussi le 1er producteur de logements sociaux du territoire. Alors que de nombreuses communes de la Métropole s’efforcent depuis des années d’atteindre le taux de 25% de logements sociaux pour se conformer à la loi SRU, le groupe UMA regrette que le gouvernement ait abaisser par décret présidentiel ce taux à 20%. Ceci envoie non seulement un mauvais signal aux communes, à l’heure où il est nécessaire que toutes prennent leur part dans l’effort de construction et de meilleure répartition des logements sociaux. C’est également inquiétant pour le travail que nous avons à mener conjointement sur d’autres dispositifs permettant de lutter efficacement contre la crise du logement à l’œuvre : expérimentation de politiques de réquisition, encadrement des loyers, aide à la pierre de l’État, etc.

Au vu de la situation du mal-logement sur le territoire, il est souhaitable que la métropole grenobloise redevienne à nouveau une zone en tension, et donc que le taux cible soit de nouveau à 25%.


Inauguration d’un centre d’accueil aux femmes victimes de violence et à l’urgence sociale

By égalité femmes-hommes, insertion

L’immeuble Atmo’Sphère de la fondation Boissel, bâtiment spécialement conçu pour être à la fois un centre d’hébergement, d’accueil et d’insertion sociale a ouvert ses portes le 12 mai 2023. Ce projet de la fondation Georges Boissel en partenariat avec Grenoble-Alpes Métropole, n’a pas d’équivalent en France. Il permet de réunir sur un seul même site trois structures d’accompagnement à l’insertion sociale : les services de Solidarité Femme Miléna, le SAIO Isère, l’association Graines d’Insertion ainsi qu’un lieu d’hébergement pour les femmes victimes de violence avec ou sans enfant.

Les personnes victimes de violence y trouveront notamment un espace d’accueil permanent et sécurisé crucial dans les situation d’urgence qu’ils et elles peuvent vivre. Le bâtiment regroupe aussi des hébergements d’urgences et d’insertion ainsi que des studios destinés aux personnes en difficultés sur le plan social. Atmo’Sphère est un lieu central, clé porté par une fondation, qui permet d’agir à tous les niveaux sur notre territoire.

Les femmes victimes de violences et leurs enfants sont les premiers bénéficiaires de ce centre. Il est donc, à l’instar de la maison de l’égalité femmes-hommes, un outil qui permet de lutter quotidiennement pour l’émancipation des femmes et pour l’égalité femmes-hommes qui est une politique métropolitaine portée par la conseillère déléguée Corinne Lemariey, que le groupe UMA soutient pleinement.

Pour résumer, l’immeuble Atmo’Sphère qualifié de « sphère protectrice » par celles et ceux qui y travaillent symbolise un pan de la politique d’accueil, d’accompagnement et d’insertion sociale que nous portons à la Métropole notamment à travers la voix de Céline Deslattes, vice-présidente à l’insertion, l’emploi et la jeunesse. Elle travaille plus précisément à la mise en œuvre de nos feuilles de routes métropolitaines sur l’emploi et les solidarités.

Notre objectif est plus largement d’accompagner et de soutenir tous les publics qui dans leur parcours de vie ont besoin à un moment d’être accompagné pour ensuite poursuivre leur chemin en autonomie. L’emploi est la première des solidarités. Travailler sur les questions d’emploi c’est aussi agir aux cotés des personnes pour l’accès aux droits, à la santé, au logement et à une mobilité choisie sur le territoire. C’est un des leviers majeurs pour la justice sociale.