C’est inédit : face à l’urgence climatique, Grenoble Alpes Métropole lance une Convention citoyenne pour le climat. 150 personnes, tirées au sort, seront chargées de faire des propositions pour faire face au dérèglement climatique.
C’est une urgence et il est temps d’agir, tous ensemble. Pour mobiliser les habitantes et les habitants du territoire face au défi climatique, la Métropole lance une Convention citoyenne pour le climat. Cette Convention réunira 150 métropolitaines et métropolitains chargés de faire des propositions pour répondre à deux questions : comment réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire métropolitain et comment tendre vers la neutralité carbone d’ici 2050.
Les 150 citoyens seront tirés au sort entre le 19 janvier et le 11 février pour constituer un groupe le plus représentatif possible de la diversité des 49 communes de la Métropole (lire ci-dessous). Ils se réuniront lors de cinq sessions de travail, entre mars et juillet 2022. Pendant cinq mois, ils pourront auditionner des scientifiques, des responsables d’ONG ou d’associations ou encore des élus. Ils se réuniront à la Maison de la création et de l’innovation de l’Université Grenoble Alpes.
« C’est une Convention pour informer, pour faire émerger des idées, pour renforcer les politiques, précise Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole. C’est une Convention pour ne pas baisser les bras, pour donner de l’espoir. C’est aussi une Convention qui veut s’attacher à démontrer que les acteurs locaux peuvent être porteurs de changements ».
Pour assurer l’indépendance des travaux de la Convention, la Métropole a sollicité l’aide de la Commission nationale du débat public (CNDP). Celle-ci a nommé deux garants et un conseiller méthodologique pour observer le bon déroulement des sessions et s’assurer que les participants travaillent en tout indépendance, sur la base des bons documents.
Une votation citoyenne en 2023
Par ailleurs, la Convention sera accompagnée par un Comité opérationnel composé de 16 personnalités dont de nombreux scientifiques spécialisés en sociologie, climatologie ou encore droit environnemental. Par exemple : Juliette Blanchet, spécialiste du climat dans les Alpes, Xavier Fain, paléoclimatologue, Stéphane La Branche, sociologue du climat, Thierry Lebel, hydro climatologue, ou encore Nicolas Plain, explorateur scientifique.
Les propositions qui émaneront de la Convention seront rendues publiques le 17 septembre. Celles qui entrent dans le champ de compétences de la Métropole seront soumises au conseil métropolitain d’ici fin 2022. Certaines pourront être intégrées dans le Plan Climat Air Énergie métropolitain. Les propositions complexes ou suscitant un débat important au sein du conseil métropolitain feront l’objet d’une votation citoyenne en 2023.
« La démocratie représentative, seule, est inadaptée à répondre aux défis climatiques, observe Pascal Clouaire, vice-président de la Métropole chargé de la participation. Les changements peuvent en effet provoquer de grandes résistances. Notre régime politique doit donc s’adapter. Il faut que les habitants participent à la décision. Cette Convention permettra, j’en suis sûr, l’émergence d’une citoyenneté métropolitaine ».
Recrutement : la méthode
Vous serez peut-être appelé pour participer à la Convention citoyenne métropolitaine pour le climat ! La Métropole a confié la réalisation du tirage au sort au cabinet Cohda, avec l’appui de Sciences Po Grenoble (PROGIS). L’opération de recrutement, qui se déroulera du 19 janvier au 11 février, comporte trois étapes :
- D’abord, la constitution d’un fichier de base, d’environ 45 000 personnes habitant le territoire métropolitain. Ce fichier est composé de noms, d’adresses et de numéros de téléphones, informations pour lesquelles leurs propriétaires ont donné l’autorisation d’accéder.
- Ensuite, des critères seront établis pour construire un groupe de 150 personnes, le plus représentatif possible de la diversité des habitants du territoire métropolitain en tenant compte du sexe, de l’âge, du lieu d’habitation dans la métropole, de la catégorie socio-professionnelle. Une attention particulière est apportée à la représentation des jeunes et des personnes en précarité.
- Enfin, l’entreprise Cohda appellera les personnes du fichier de base pour construire, en fonction des critères identifiés, le groupe des 150 personnes (ainsi qu’un groupe de 100 réservistes). Ils expliqueront aux personnes contactées ce qu’est la Convention citoyenne pour le climat. Ils leur proposeront ensuite de s’engager dans le dispositif. Codha appellera jusqu’à 50 000 personnes, soit 1 métropolitain sur 9. La Métropole enverra alors un courrier d’engagement aux personnes ayant donné leur accord. Une fois ces opérations terminées, la Métropole et son prestataire s’engagent à détruire le fichier de base.
En savoir plus
Principales interventions du groupe UMA
Politique du logement : devenir de ACTIS
Pacte de Gouvernance et de Citoyenneté
Refonte de l’Organisation du Temps de travail
Adoption du programme de reconstruction de l’usine d’incinération et de valorisation énergétique
Tarifs de l’eau potable au 1er janvier 2022
📺[Vidéos] Retour sur le Conseil métropolitain du 17 décembre 2021 avec les principales interventions du groupe #UMAhttps://t.co/eMwnJKFV8j pic.twitter.com/xNE1zYDmwv
— Une Métropole d’Avance (@UMA_METRO) January 12, 2022
La semaine dernière, la rumeur bruissait déjà dans les coulisses de la Métropole , elle se confirme ce mardi : Grenoble Alpes Métropole aura bel et bien une deuxième chance pour encadrer les loyers.
Une mesure qui, quand elle est appliquée, interdit aux propriétaires de louer leur bien en dépassant de plus de 20 % le loyer de référence arrêté par le préfet. « Cette mesure permet d’éviter toute forme d’abus », avait souligné Christophe Ferrari, président de la Métropole, en mars dernier, tandis que les propriétaires montaient au créneau pour s’y opposer.
Géographe de formation et enseignant à l’Université Grenoble Alpes, Florent Cholat a succédé en 2020 Françoise Cloteau à la mairie de Champagnier, commune du Sud Grenoblois « périurbaine dans un paysage rural », où vivent près de 1 500 habitants. Il est conseiller délégué au développement du numérique de Grenoble-Alpes Métropole.
Vous le savez, Grenoble et son territoire ont été choisis par l’Europe pour incarner en 2022 la Capitale européenne des transitions. Face aux défis du changement climatique, Grenoble et la Métropole continuent d’agir en pionnières, fidèles à leur tradition d’innovations pour garder toujours un temps d’avance. Cette distinction représente une nouvelle opportunité de hisser plus haut encore nos ambitions en matière de transitions pour un futur durable. Dans ce cadre, les défis autour de 12 thématiques sont une invitation pour tous les acteurs et actrices du territoire (individus, entreprises, institutions, associations) à s’engager et s’emparer d’actions concrètes sur un ou plusieurs des thèmes de Capitale verte européenne 2022.En matière de déplacements, d’agriculture, d’économie, ressources naturelles, solidarités: ensemble relevons tous les défis, faisons de cette année 22 celle de la fédération des dynamiques politiques, sociales, économiques, climatiques !
Céline Deslattes et Francis Dietrich co-présidents du groupe UMA
Grenoble Alpes Métropole gère deux Réserves Naturelles Régionales (RNR) sur son territoire : les Isles du Drac et l’Étang de Haute-Jarrie. Ces réserves de biodiversité très protégées, dont l’accès est réglementé, constituent des espaces privilégiés pour découvrir la nature.
Histoire de la Réserve
C’est la main de l’Homme qui a creusé l’Étang de Haute-Jarrie aux alentours du XIIIè siècle.
En l’absence d’interventions régulières, le plan d’eau tend naturellement à se combler du fait de l’accumulation de matériaux issus des plantes aquatiques ou des boisements riverains.
Sa richesse
L’Étang de Haute-Jarrie héberge une diversité remarquable d’habitats naturels pour un site de petite taille (env. 30 ha) : plan d’eau, roselières, prairies humides, boisements périphériques, mares, haies bocagères…
Il est historiquement un lieu de halte migratoire et de nidification pour de nombreux oiseaux, dont le blongios nain, qui niche dans les roselières du site. Les formations végétales abritent par ailleurs des espèces rares et protégées comme la gratiole officinale. Les insectes ne sont pas en reste avec la présence de nombreuses libellules et d’un discret papillon protégé, le cuivré des marais.
Le principal défi aujourd’hui est de préserver l’attractivité de la réserve pour la faune sauvage en gérant les niveaux d’eau et en évitant le comblement de l’étang.
Les trois grandes communautés de communes (Voironnais, Grésivaudan et Métropole grenobloise) associées à 4 plus petites (Oisans, Matheysine, Trièves et Vercors-Saint Marcellin) ont chacune fait le choix de cette association essentiellement pour partager les coûts des deux usines spécialisées basées à La Tronche-Meylan : l’incinérateur des déchets et le centre de tri des emballages.
Chacun reste responsable de ses déchets et choisit sa façon de les traiter. Le partage des coûts se fait selon le volume moyen annuel des déchets de chacun et chaque intercommunalité définit sa réservation de volume durant les 25 prochaines années.
Avec mes collègues Vice-présidents et Vice-Présidentes, nous travaillons régulièrement autour des programmes de reconstruction d’un nouvel incinérateur ainsi que d’un nouveau centre de tri.
Cet après-midi nous étions à Vizille (Locomotive) pour une séance de travail consacrée à notre groupement d’intercommunalités.
L’enjeu de nos discussions : le lancement du programme majeur de l’incinérateur central (un montant voisin de 200 millions d’euros), un chantier de 7 années à partir de 2022 et qui ne se reproduit que tous les 50 ans (l’actuel incinérateur datait de 1972). Les 7 intercommunalités vont voter leur délibération respective d’ici mi-décembre, la Métropole grenobloise le fera le 17 décembre 2021.