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UMA

Communiqué de presse du groupe UMA suite aux conclusions de l’enquête publique sur le projet de transport par câble

By Mobilités

Les élu.es du groupe UMA ont pris connaissance des conclusions du rapport des commissaires enquêteurs. Notre groupe s’est exprimé lors de cette enquête ainsi que les communes membres du groupe concernées par le projet. Les élu.es du groupe UMA se sont exprimés défavorablement au projet du Métro câble tel qu’il a été soumis à l’enquête publique. Nous tenons en premier lieu à souligner la rareté d’un avis défavorable à la fois sur la déclaration d’utilité publique et sur l’autorisation environnementale. Ce rapport est accablant, il témoigne d’un projet non concerté, d’alternatives non-étudiées, et d’une analyse socio-économique négative, un bilan carbone sous-estimé pour un report modal extrêmement limité.


Il remet en question les informations transmises au public et les manques de fiabilité des études au vu des non réalisation du PDU page 10 et 11 :

  • « De plus, le scenario de référence de cette étude prend en compte un grand nombre de projets qui sont considérés comme réalisés en 2025 alors qu’ils ne le sont pas, à savoir : « la 1ère étape du RER ferroviaire », le « BHNS Grenoble Presqu’île-Montbonnot », la « passerelle Berges de l’Isère rive droite-Presqu’île dans le cadre du projet A480 », la « création d’une passerelle Esplanade – Presqu’île », « l’axe Chronovélo Grenoble – Berges de l’Isère rive droite ». L’étude socio-économique n’intègre ni l’abandon du projet Portes du Vercors sur Sassenage, ni le développement accéléré de la presqu’ile, ni l’enquête PDIE Giant pour la Presqu’ile. »
  • « Plusieurs informations nécessaires à la compréhension du projet sont absentes du dossier, voire erronées » et « « Le dossier n’a pas permis au public de se forger une opinion en toute connaissance de cause »

Et s’étonne de la non prise en considération des avis des communes concernées :

  • « Pour un projet de cette nature, future vitrine de l’excellence grenobloise, marquant de façon durable l’entrée Nord-Ouest de la métropole, la commission d’enquête estime qu’on aurait été en droit d’attendre en premier lieu un soutien unanime des quatre communes directement concernées. Au-delà, un avis positif largement partagé au sein de la Métropole, dont le périmètre est celui d’application du PDU, aurait donné une tout autre assise politique au projet. Et à une échelle encore plus large, que ni le Département, ni la Région, ni même l’État, n’ait fait part de leur volonté de voir aboutir le projet pose question »

Nous découvrons dans ce rapport la difficulté dans laquelle se sont retrouvé les commissaires enquêteurs dont la neutralité a été remise en cause a de nombreuses reprises page 5 :

  • « La commission d’enquête déplore d’avoir entendu à plusieurs reprises, à l’occasion de ses rencontres et de ses permanences, des propos mettant en doute sa neutralité. Un incident de cette nature lors d’une permanence l’a conduite à assurer les dernières permanences avec deux commissaires-enquêteurs ».

Nous proposons, à l’aune de ce rapport, qu’un nouveau travail s’engage afin de définir les alternatives qui permettront de diminuer drastiquement l’autosolisme, avec un impact fort sur le report modal pour répondre aux besoins des habitants de la Métropole.

L’histoire de l’eau de Grenoble : une bataille pour une gestion durable et publique d’un bien commun

By Cycle de l'eau
source : Dauphiné Libéré

La journée mondiale de l’eau le 22 mars est pour nous l’occasion de revenir sur les luttes autour de la re-municipalisation de l’eau potable sur notre territoire dans les années 1990. Pour la 1ère fois en France un territoire a repris la main sur la gestion de l’eau.  L’eau potable est aujourd’hui un service public qui appartient aux grenobloises et grenoblois. A l’heure du changement climatique et des tensions sur cette ressource une gestion publique de l’eau guidée par l’intérêt général est une condition nécessaire pour prévenir les conflits d’usages et garantir les besoins vitaux de toutes et tous.

En France la distribution de l’eau potable est un service public essentiel, vital. Mais ce service public a été délégué à des sociétés privées pour plus de 57% de la population, notamment dans les villes. Cette forme de délégation du service public de l’eau à des grandes sociétés privées s’est généralisé en France depuis les années 80 : ces entreprises privées de l’oligopole de l’eau proposent aux municipalités françaises d’exploiter le service public de l’eau sous forme de « délégation de service public » ou « concession de service public » et réalisent des profits considérables sur les consommations des usagers.

Avoir un service public de l’eau potable n’est pas un acquis. Une telle situation résulte de décisions et de luttes politiques des actrices et acteurs de la collectivité, soucieux du service public et des intérêts des usagers. C’est le cas à Lyon où la métropole a récemment repris la gestion de l’eau potable en régie publique après des décennies de délégation à Véolia (ex Générale des eaux). Cette gestion publique permet à la Métropole de Lyon d’avoir la main sur la production et la distribution d’eau potable, et donc d’assurer une gestion durable et équitable de la ressource. Une tarification progressive va entrer en vigueur dès 2025 : les premiers m3 d’eau essentiels pour les besoins vitaux seront gratuits, alors que les gros consommateurs (essentiellement les industriels) payeront le prix fort.

Sur notre territoire grenoblois : la gestion publique fruit d’une longue bataille politique et juridique

L’eau potable de Grenoble est la 1ère à avoir été re-municipalisée en 2000 après onze ans de délégation au privé. Ce sont les batailles politiques et judiciaires menées pendant 10 ans par des élu.es écologistes, des associations d’usagers, et des lanceurs d’alertes locaux qui ont permis de reprendre le contrôle de ce bien commun.

Alors que les grandes ressources en eau potable de Grenoble (le site de captage de Rochefort est la source d’eau potable la plus abondante de la région Rhône-Alpes) sont sous la responsabilité publique des différentes municipalités depuis 1882, le maire de droite de l’époque M. Carignon fait fi de l’histoire de notre territoire et privatise en 1989 le service de l’eau et de l’assainissement de Grenoble au profit de la Lyonnaise des Eaux via long un contrat de Délégation de Service Public de 25 ans. A travers cette privatisation, le maire a en réalité passé un pacte de corruption avec la Lyonnaise des Eaux et s’est personnellement enrichi sur les factures des contribuables grenobloises et grenoblois.

Quelles sont les conséquences d’une telle privatisation du service public de l’eau ? C’est Raymond Avrillier, ancien élu municipal de 1989 à 2008, et membre du conseil d’exploitation des régies eau et assainissement de Grenoble Alpes Métropole depuis 2015, qui a participé à la lutte pour rendre aux Grenobloises et Grenoblois ce service public qui l’explique le mieux :

« Cette privatisation est une suppression des services communaux assurant la compétence : à compter de 1989 il n’y avait plus de service public s’occupant du service public de l’eau. ». […] Le personnel public est passé sous le régime de droit privé, les compétences techniques et financières de la ville disparaissent, ainsi que les documents, données et outils de base transférés au privé ; les tarifs ne sont plus fixés chaque année par le conseil municipal, mais fixés pour 25 ans dans le contrat entre la ville et le groupe privé, avec des évolutions indicées dont la valeur réelle va échapper aux élu·es, aux usager·es, à la collectivité. » (entretien Mediapart 2015, lien ici) Pour les usagères et usagers le contrat de délégation au privé augmente les tarifs de l’eau de 51% entre 1990 et 1995. La Lyonnaise des Eaux peut alors avec ces bénéfices rembourser les droits d’entrée qu’elle a versé à la ville et les abus de biens sociaux qu’elle a octroyé au profit personnel du maire et de ses proches pour obtenir le contrat.

C’est à partir de 1995 que la nouvelle municipalité de gauche et écologiste s’est engagée à une re-municipalisation du service public de l’eau. La bataille se fait sur plusieurs plans :

  • Judiciaire avec la révélation puis la reconnaissance par la justice de la corruption de l’ancien maire dans le cadre du contrat en 1995
  • Administratif avec une vingtaine de recours au tribunal par des élu.es écologistes concernant les contrats de délégation de service public, pour mettre fin à ces illégalités
  • Sur le plan politique avec des bras de fer entre les élu.es écologistes et le nouveau maire socialiste qui a retardé la re-municipalisation publique.

Même après la victoire juridique et la condamnation de M. Carignon la reprise en gestion publique n’a pas été automatique. Le nouveau maire, Michel Destot, a malgré ses promesses de retour du service de l’eau dans le giron public, prolongé le contrat de délégation du service public avec la société privée de la Lyonnaise des eaux, transformée en Société des Eaux de Grenoble sous forme de société d’économie mixte (détenu à plus de 50% par la collectivité). Soit la même société, qui a donc pu continuer ses activités. Et lorsque les élu·es écologistes obtiennent enfin l’obligation pour la municipalité de mettre fin au contrat avec la Lyonnaise des eaux, le maire choisi quand même d’indemniser la Lyonnaise des eaux, à hauteur de 13 millions d’euros, à charge de la commune et des usagers… pour la corruption. Ce n’est donc qu’en 2000 que les élu.es écologistes ont pu imposer le retour de la gestion en régie publique de la ressource en eau pour laquelle elles et ils ont agi depuis 1989.

Pourquoi une re-municipalisation du service public de l’eau potable ? Quels bénéfices d’une gestion publique de l’eau potable ?

Selon Raymond Avrillier « Par la re-municipalisation de ces services publiques essentiels en associant les usagers aux instances de décisions, et en participant activement à ces instances démocratiques, nous avons fait réaliser, par exemple, 20 millions d’euros d’économies aux usagers de l’eau de Grenoble de 2000 à 2008, et multiplié par trois les travaux d’entretien- renouvellement délaissés par le délégataire privé. » (Politeia, 31/12/2017)

En 2013, une société publique locale (SPL) a été créé, en plus de la régie municipale de l’eau, pour assurer la production et la distribution de l’eau aux usagers en anticipation du transfert de la compétence eau de la commune à la métropole en 2015.

C’est dans le cadre de la loi MAPTAM que la ville de Grenoble a transféré sa compétence eau potable à la Métropole en 2015. La gestion de l’eau publique perdure donc aujourd’hui sous forme de régie intercommunale, et tous les métropolitain.es bénéficient d’un bien commun re-municipalisé grâce aux luttes politiques et juridiques des années 1990.

Un comité des usagers de l’eau et de l’assainissement a été mis en place en 2015 dans la continuité d’une gestion de l’eau participative depuis la fin des années 90 à Grenoble. Pour l’exercice des compétences eau et assainissement, un conseil d’exploitation composé de 9 élu.es et de 7 membres représentants des associations de consommateurs, de protection de l’environnement, des consommateurs industriels, du monde de la recherche, de personne qualifiée dans le domaine de l’eau et de l’assainissement et de deux représentants du comité des usagers, a été créé. L’avis préalable du conseil d’exploitation est requis avant toute décision du conseil métropolitain en matière d’eau et d’assainissement.

C’est une des leçons que les élu.es et usager.es engagés dans la lutte contre la corruption ont retenu de l’histoire de l’eau à Grenoble : sur le plan démocratique il est nécessaire d’associer les usagères et usagers à l’élaboration des décisions publiques, l’amélioration du service, son évaluation et sa transparence.

« La corruption réside dans la passivité des élu.es des fonctionnaires, des membres des instances consultatives, des autorités de contrôle, de la presse, mais aussi des associations, syndicats, partis politiques, et des usagers et contribuables, des administrés. Enfin, ce sont toujours les usagers et les contribuables qui paient la corruption » (Raymond Avrillier, Politeia, 31/12/2017)

Aujourd’hui la vice-présidente de la métropole en charge du cycle de l’eau, Anne-Sophie Olmos, préside le conseil d’exploitation des régies eau et assainissement de la métropole, participe à ces différentes instances démocratiques dans la mise en œuvre de la politique cycle de l’eau qui vise avant tout la préservation de ce bien commun, son équitable répartition, à un juste coût et avec une politique d’allocation sociale eau.

Les champs captant de Rochefort sont protégés par l’institution publique (mais menacés par les pollutions à répétition des entreprises chimiques : lien ici), le tarif de l’eau de la métropole est un des plus bas de France : 3,42€/m3 d’eau. Une tarification sociale automatique pour les ménages les plus en difficultés a été mise en place (20 000 ménages) et les gros consommateurs industriels payent leur eau au prix fort. Aujourd’hui une des deux grandes nappes alimentant la métropole est monopolisé à 65% par trois entreprises. Avec le changement climatique une gestion publique durable de la ressource en eau passe aussi par une priorisation des usages. Il s’agit de garantir un accès inconditionnel à l’eau potable pour toutes et tous peu importe les aléas climatiques. C’est l’objectif poursuivis par la tarification sociale et progressive pour les industriels qu’Anne-Sophie Olmos a mis en place. En priorité les besoins vitaux des populations en eau, et la régénération des milieux naturels. Vient ensuite les usages agricoles et enfin les consommations industrielles.

La bataille pour la gestion publique de l’eau sur le territoire grenoblois est une expérience qui a révélé les risques d’une gestion privée par l’oligopole de l’eau et l’intérêt d’une gestion publique de ce service de l’eau. Aujourd’hui d’autres collectivités se sont inspirées de ces actions politiques et ont engagé un processus de reprise complète du contrôle de leurs services de l’eau, comme Paris, dix ans après Grenoble, et Lyon l’année dernière.

Alors que la forme de concession au privé des services publics de l’eau s’inscrit dans une logique ultra-libérale et a été exportée dans d’autres pays par certaines agences internationales (la Banque mondiale notamment), il est important d’exposer ces actions de longue durée pour celles et ceux qui souhaiteraient reprendre le contrôle sur la ressource en eau, notre bien commun.

Sources :

🗞️[Dauphiné Libéré] Les Actualités des élu.es UMA

By communes

Champagnier végétalise et piétonnise les espaces publics

https://www.ledauphine.com/societe/2024/03/05/isere-champagnier-nouvelle-place-de-l-eglise-c-est-mieux-que-d-avoir-des-voitures

Champ-Sur-Drac : Début des travaux de la nouvelle école maternelle

https://www.ledauphine.com/education/2023/12/27/nouvelle-ecole-maternelle-le-projet-explique-par-le-maire

Grenoble : 100 nouveaux logements sociaux sur le complexe sportif Lesdiguières

https://www.ledauphine.com/economie/2024/03/05/isere-grenoble-bientot-des-logements-sociaux-sur-le-complexe-sportif-de-lesdiguieres

Fontaine – Cycle des déchets/Économie circulaire : Fin du défi « Zéro déchets Zéro Gaspillage :

Les 10 familles de volontaires, accompagnés par la ville de Fontaine ont pesé leurs poubelles pendant 4 mois et ont réduit en moyenne de 30% leurs déchets. Avec quelques surprises : consommer sans emballage revient parfois moins cher !

👉 Lien ici

Le congrès de la Fédération française des Usagers de la Bicyclette à Grenoble !

By Climat, Mobilités, Vélo

Le congrès national de la Fédération française des Usagers de la Bicyclette a lieu à Grenoble cette semaine les 21 et 22 mars. Un symbole fort pour Grenoble qui vient d’être désigné parmi les villes les plus cyclable de France (avec Strasbourg) par l’application de navigation cycliste Géovélo. Avec 4,9km de voies cyclables par km², Grenoble possède la concentration de voies dédiées au vélo la plus forte de France.

Le thème du congrès 2024 2030, une France cyclable ! fait suite aux annonces gouvernementales « de quadrupler la part modale du vélo d’ici 2030 ».

Pour atteindre cet objectif il s’agit de massifier et de généraliser la pratique du vélo afin qu’il soit pour toutes et tous une alternative majeure à la voiture individuelle.

Ceci passe par des investissements publics de la part des collectivités et de l’État dans les infrastructures cyclables. La pratique quotidienne du vélo est directement corrélée aux aménagements publics mis en place par les pouvoirs publics en faveur du vélo. Il s’agit aussi d’encourager à la pratique du vélo dès le plus jeune âge et d’aider les plus précaires à l’acquisition de vélo – via des flottes de libre-service ou des aides financières pour que l’argent ne soit pas un critère discriminant à la pratique cyclable.

  • Sur notre territoire la ville de Grenoble a inauguré l’école municipale du vélo, qui permet de renforcer la culture du vélo et d’atteindre l’objectif que 100% des enfants de la ville sachent rouler.
  • Au niveau métropolitain les aides à l’achat d’un vélo pour les plus précaires touchent désormais un public plus large suite à la prise en compte par le SMMAG des revendications du groupe UMA de réhausser la plafond de revenus de maximal à 22 983€ au lieu de 21 690€ pour toucher les aides : lien vers amendement UMA du 09 mars 2023 .       

La pratique cyclable a presque doublé dans l’agglomération entre 2010 et 2020. Surtout depuis les investissements réalisés à partir de 2014. Certains tronçons voient plus de 6000 passages par jour. Pour de nombreux métropolitain.es le vélo est aujourd’hui un moyen de transport du quotidien.

C’est la compétence de la métropole d’investir dans les infrastructures pour inciter au changement de mode de déplacements et favoriser l’usage du vélo. Nous sommes déjà en retard sur la réalisation de la feuille de route « politique cyclable » de la majorité métropolitaine qui visait un triplement du nombre de déplacements à vélo sur la métropole par rapport à 2010. L’objectif est d’offrir des itinéraires sécurisées dans le cœur urbain et dans le périurbain pour que le vélo soit une solution alternative à la voiture pour toute la population.

Le programme du Congrès de la FUB « 2030 : une France Cyclable » :

  • Parcours #1 – L’alliance du vélo et des transports collectifs

La complémentarité entre le vélo et les transports collectifs est un levier puissant, et encore trop peu exploité en France, pour réduire la dépendance à la voiture dans tous les territoires. La FUB appelle à sortir d’une logique de concurrence, à renforcer les liens entre acteurs du vélo et du transport public et à réfléchir au-delà de la seule question de l’intermodalité en gare : développons ensemble de véritables « systèmes vélo-transports collectifs ». 

  • ​Parcours #2 – L’éducation à la mobilité à vélo, chemin vers l’autonomie

Développer la capacité à se déplacer à vélo en autonomie, dès le plus jeune âge et tout au long de la vie, est essentiel pour atteindre les objectifs de part modale fixée par le Gouvernement à l’horizon 2030. La FUB défend l’éducation à la mobilité à vélo comme une politique de santé, d’émancipation et de lutte contre les inégalités sociales et territoriales. Les initiatives locales existent et sont nombreuses : l’heure est à la généralisation. 

  • Parcours #3 – Le vélo : clé d’aménagement de tous territoires

La possibilité de se déplacer à vélo en sécurité sur l’ensemble de son bassin de vie est le premier levier pour développer la pratique au quotidien. Au-delà de la « piste cyclable en bas de chez soi », les citoyens expriment leurs besoins de réseaux continus, sécurisés et structurants. Réseau Express Vélo, plan de circulation, chemins ruraux apaisés : venez échanger autour d’une diversité de concepts d’aménagements adaptés à la réalité de tous territoires. 

Pour en savoir plus sur le détail du programme et les intervenants : https://www.fub.fr/congres-2030-france-cyclable-parcours-thematiques

Pour s’inscrire au congrès de la FUB : https://www.fub.fr/congres.2024

« Sauver, Protéger, Témoigner » – Nous devons soutenir SOS Méditerranée

By Solidarités

Vendredi 15 Mars, l’association SOS Méditerranée était présente à la Métropole de Grenoble pour présenter l’association mais aussi les actions que peuvent mener les collectivités pour l’accueil des exilés

A cette occasion Emmanuel Carroz est intervenu pour le Groupe Une Métropole d’avance.

« Le 3 septembre 2015, Aylan Kurdi faisait la une des journaux internationaux. Ce petit Syrien de trois ans, retrouvé mort sur une plage de Bordum en Turquie, symbolisait malgré lui la cruelle réalité de la crise des migrantes et migrants cherchant à rejoindre l’Europe. Éveillant les consciences, cette image a été à l’origine d’un mouvement citoyen inédit, dépassant les clivages politiques, sociaux et religieux pour venir en aide aux migrant-es et réfugié-es.

Elle aura été à l’origine de la création de SOS Méditerranée, de la fondation de l’ANVITA ou encore de déclarations volontaristes de certains États européens.

Neuf ans plus tard, si SOS Méditerranée continue sa mission cruciale et si certains territoires se mobilisent toujours pour un accueil inconditionnel et solidaire, les annonces volontaristes de l’époque n’ont, en revanche, toujours pas été concrétisées, dans les actes, par de réelles politiques volontaristes. Comme un cruel symbole de cette inaction des États, en novembre 2021, 27 migrantes et migrants mourraient noyé-es dans la Manche pendant que les équipes de secours françaises et britanniques se renvoyaient la balle quant à la localisation de leur embarcation. Un an plus tard, alors qu’une enquête s’ouvrait sur ces événements, l’Océan Viking, interdit d’accostage par le Gouvernement italien, arrivait dans le port militaire de Toulon après 3 semaines de navigation en pleine mer.

L’Europe doit se doter d’une politique d’accueil coordonnée. En cette période électorale il est utile de le rappeler. Notre territoire, nos communes, effectivement doivent travailler a cet accueil. »

La Métropole s’organise sur l’hospitalité, par ses programmes comme RISING, porté par Céline Deslattes, ou avec le Conseil de développement qui travaille sur la notion de citoyenneté de territoire. Ce travail nous le prolongeons dans beaucoup de communes de la Métropole, dont Grenoble et Saint Egrève.

Ce travail est également porté par les collectivités membres de l’Association National des Villes et Territoires Accueillants (ANVITA) dont la métropole est également adhérente.

Nos services publics doivent être protecteurs, accompagner… Le soutien à SOS méditerranée, premier maillon de cette aide est fondamental.

Saint Egrève s’engage pour soutenir le maraichage Bio !

By Agriculture, Alimentation, Biodiversité

L’agriculture est à la croisée de nombreuses politiques (foncière, économique, environnementale…). Elle est affectée ou susceptible de l’être, volontairement ou non, par l’ensemble des échelons territoriaux agissant dans leur bloc de compétence ou via la fameuse clause générale de compétence. Certaines municipalités prennent ce sujet à bras le corps.  

Des politiques foncières et d’accès à la terre volontaristes pour les communes et la Métropole peuvent se traduire de la manière suivante :

  • Par les orientations et l’application des documents d’urbanisme
  • Par l’aménagement des zones agricoles et leur contrôle
  • Par des coopérations avec les Safer
  • Par la valorisation de leurs propres propriétés foncières
  • Par des acquisitions foncières

C’est le choix qu’a fait la commune de Saint Egrève. Elle a acheté du foncier pour permettre la réalisation d’un projet de maraîchage. La commune dispose aujourd’hui d’un terrain d’environ 2.5 hectares de surface cultivable qu’elle met à disposition pour un projet de maraichage. 

Ce projet comporte plusieurs volets : une volonté forte de réimplanter de l’agriculture sur la commune, de développer les circuits courts mais aussi une visée pédagogique pour les habitants et enfin une gestion durable des ressources.

Inscription de la liberté d’avorter dans la constitution : une victoire féministe

By égalité femmes-hommes

Le 4 mars 2024, les parlementaires réuni.es en congrès ont voté l’inscription de la liberté d’avorter dans la constitution française. Ce vote est historique. La France est désormais le seul pays au monde à évoquer explicitement la liberté d’interruption volontaire de grossesse dans sa constitution.

Il sera ajouté dans l’article 34 de la Constitution « La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse. »

C’est un immense pas en avant pour la liberté et les droits des femmes. Cette victoire a été acquise grâce aux associations féministes et militant.es qui revendiquent depuis des années que ce droit à l’IVG soit inscrit dans la constitution ; et par le travail collectif des parlementaires insoumis.es et écologistes qui œuvrent depuis deux ans à un compromis avec la majorité gouvernementale pour inscrire l’IVG dans la constitution française.

« L’inscription de la liberté d’avorter dans la constitution est une grande victoire pour les droits des femmes. Il s’agit maintenant de garantir ce droit constitutionnel – qui était la revendication initiale des associations féministes – en le rendant notamment effectif et en permettant à toutes et tous de pouvoir recourir à une IVG »

Laura Pfister

L’IVG est garanti par la loi, et est désormais une liberté inscrite dans la constitution.

Mais des obstacles perdurent dans l’accès à l’avortement.

Selon le planning familial, 130 centres d’IVG ont fermé ces quinze dernières années. Pour de nombreuses femmes il est de plus en plus difficile d’avorter en France. Les délais d’attente sont très inégaux entre les territoires : dans certains départements il faut parfois patienter plusieurs semaines pour avorter.

Le recours à l’IVG est en augmentation en France : 234 000 femmes en 2022 soit 17 000 de plus qu’à la période pré-covid19. L’allongement de deux semaines (de douze à quatorze) du délai légal de recours ne suffit pas à expliquer cette augmentation. Plusieurs milliers de femmes continuent d’avorter, à leurs frais, à l’étranger – notamment aux Pays-Bas- où la législation est plus souple.

Sur notre territoire, nous soutenons depuis des années les revendications du Planning Familial de l’Isère dont Céline Deslattes était la présidente. L’interruption volontaire de grossesse pour toutes et sans frais est un droit fondamental. Tout comme l’est le droit à la santé sexuelle et à l’éducation sexuelle. L’effectivité de ces droits permet une réelle égalité des sexes.

« C’est une immense émotion pour toutes les féministes et une avancée après des années de constatation de régression des droits. Une émotion particulière en pensant au Planning Familial de l’Isère que j’ai eu l’honneur de co-présider. Merci à toutes celles et tous ceux qui ont permis cette grande avancée. Enfin le droit fondamental de disposer de son corps inscrit dans la constitution, enfin nos libertés inscrites »

Céline Deslattes

La législation progresse. Après le remboursement à 100% de l’IVG, la possibilité pour les sages-femmes de pratiquer l’IVG, l’allongement du délai légal à 14 semaines, cette inscription de la liberté d’avorter est une étape marquante pour les luttes féministes et les droits des femmes.

La journée internationale des droits des femmes ce vendredi 8 mars est l’occasion de marcher pour la liberté des femmes à disposer de leurs corps, pour leurs droits et contre les violences conjugales.

Le départ de la manifestation a lieu à 14h au départ du CHU Grenoble-Alpes.

Retour sur le conseil métropolitain du 9 février 2024 : vote du budget primitif 2024 !

By Budget, Conseil métropolitain

Retrouvez les interventions des élu.es UMA lors du conseil métropolitain du 09 février 2024. A l’ordre du jour de ce conseil métropolitain : Le contrat de ville 2024-2030, le plan d’action probité et anticorruption de la métropole, le Budget primitif 2024 et le plan local de l’habitat 2025-2030.

L’intervention de Kheira Capdepon sur le contrat de ville 2024-2030 :

Les interventions de Lionel Coiffard et Anne Sophie Olmos sur la mise en place du plan d’actions probité et anticorruption de Grenoble-Alpes Métropole :

Lionel Coiffard
Anne-Sophie Olmos

Les interventions de Chloé Pantel et Laurent Amadieu sur le budget primitif 2024 :

Chloé Pantel
Laurent Amadieu

L’intervention de Eric Piolle à propos du projet de reprise du bailleur social de Grenoble Habitat par la métropole :

Les interventions de Pierre Bejjaji et Laurent Amadieu sur le 1er arrêt du Programme Local de l’Habitat 2025-2030

Pierre Bejjaji
Laurent Amadieu

Pour en savoir plus sur les autres délibérations votées par le conseil métropolitain ce 9 février 2023 :

Colère du monde agricole : quels leviers d’action pour soutenir les agricultrices et agriculteurs du territoire ?

By Agriculture, Alimentation, Biodiversité

Fin janvier les agricultrices et agriculteurs se sont mobilisé.es pour dénoncer des rémunérations peu attractives et la disparition progressive de la profession. D’ici dix ans, un tiers des agriculteurs français, soit 166 000 personnes, seront partis à la retraite. Quel avenir pour l’agriculture française ? Quel avenir pour l’agriculture de notre territoire ?

Alors que le gouvernement et le Président de la république prônent la valeur travail et la méritocratie, la question agricole cristallise cette impasse productiviste et de fracture sociale.

Comment accepter que des femmes et des hommes qui travaillent autant gagnent si peu ?

Comment accepter que des femmes et des hommes s’endettent à ce point pour leurs moyens de production ?

Comment accepter que la valeur soit aussi mal partagée dans le monde agricole ?

Comment faire des écologistes les responsables d’un système ultralibéral qui ne protège pas les paysannes et les paysans ?

Notre groupe politique, dans toutes ses composantes prône la défense des paysannes et des paysans, sur notre territoire et dans le monde. L’agriculture utilise le vivant et ses propriétés pour produire, de fait elle a un impact sur les écosystèmes. La biodiversité est la base de l’agriculture.

Les effets du changement climatique devraient impacter de manière inégale le territoire, entraînant la limitation des rendements et une plus forte variabilité, voire de très fortes contraintes de stress hydrique et thermique. Pour certaines filières le changement climatique peut engendrer la disparition de certaines productions. 

Le changement climatique entraîne une accélération en  nombre et en puissance des aléas climatiques auxquels sont confrontés les agricultrices et agriculteurs. Le soutien et le développement de systèmes agricoles plus résilients constituent la priorité. Pour cela il est primordial d’améliorer la résilience de l’agriculture.

Il nous faut accompagner les agriculteurs dans leurs projets sur la durée : installation, changement vers des pratiques agroécologiques, événements climatiques exceptionnels.

Aujourd’hui nous avons un levier : la commande publique. Elle assure une qualité d’alimentation pour nos habitants et usagers et permet de soutenir les agriculteurs qui s’engagent dans un changement de système. La commande publique, parce qu’elle garantie un débouché commercial sécurise les revenus agricoles et permet a celles et ceux qui nous nourrissent de eux aussi pouvoir vivre de leur travail.

Il nous faut sanctuariser les terres agricoles par une politique foncière volontariste. Les terres agricoles font l’objet d’une intense concurrence en matière d’occupation des sols et de prix du foncier. L’agriculture n’est qu’une des possibilités d’utilisation des terres, confrontée à bien d’autres usages. Dans ce jeu concurrentiel, la valorisation des surfaces agricoles n’est pas comparable avec celle des usages alternatifs. Il en résulte des tensions, des conflits, une pression à l’urbanisation et à l’artificialisation, qui conduisent au recul des sols agricoles. Pour protéger les terres agricoles et les rendre accessible aux agriculteurs et futurs agriculteurs la Métropole doit agir pour la préservation du foncier.