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[Qualité de l’air] Lettre ouverte de de Florent Cholat, maire de Champagnier, et Eric Piolle, maire de Grenoble

By Capitale verte, Climat

Eric Piolle

Maire de Grenoble

Florent Cholat

Maire de Champagnier

Aujourd’hui, Lundi 11 Janvier, s’est achevée la période de 6 mois laissée par le Conseil d’Etat au Gouvernement français pour remplir ses obligations concernant la qualité de l’air sur 8 zones urbaines en France dont Grenoble.

Plus d’une mort sur dix est due à la mauvaise qualité de l’air en Europe. Ce chiffre glaçant l’est d’autant plus qu’il se double d’inégalité sociale. Les plus précaires, celles et ceux qui vivent en périphérie de nos villes, à proximité des industries et infrastructures routières, sont les plus durement touché-es, alors même que les 10% les plus riches polluent autant que la moitié la plus pauvre de la population.

A la mi-février, dans le cadre d’une autre affaire, le gouvernement Français aura par ailleurs épuisé les 3 mois de délai accordé par le Conseil d’Etat pour apporter les preuves de son action pour respecter la COP21 et ses engagements internationaux. Grenoble était associée à cette démarche juridique inédite avec Grande Synthe, Paris, et plusieurs ONG. Cette inaction coupable aggrave considérablement le retard français pour atteindre les objectifs des Accords de Paris en termes de réduction des émissions polluantes de Gaz à Effet de Serre.

Face au défi climatique qui mêle urgence sociale, environnementale et sanitaire, nous avons le devoir d’agir. Etat mais aussi Métropole, syndicat de mobilités et communes, à chaque échelon nous devons accélérer les transitions, pour moins de pollution de l’air et plus de justice sociale.

Nous devons appeler à la mobilisation générale sur le bassin de vie grenoblois : l’année qui s’ouvre à nous doit être celle de l’amélioration de la qualité de l’air.

Cessons de nous renvoyer la balle, l’heure est au partenariat renforcé. Face à l’inaction de l’Etat, notre territoire, particulièrement touché, doit rester pionnier dans cette lutte. Depuis 2014, nous agissons pour réduire les émissions qui impactent la vie et la santé des Grenoblois-es.

Dans les mois qui viennent, en nous appuyant sur le travail de la Convention citoyenne pour le climat, plusieurs mesures doivent être mises en œuvre pour améliorer rapidement et durablement sur la situation en termes de qualité de l’air qui met en péril le vivre ensemble et la préservation de notre écosystème.

Le chauffage au bois est l’une des principales causes de pollution de l’air sur l’agglomération. Nous devons accompagner chacun-e pour changer de mode de chauffage et prendre ainsi soin de la santé de toutes et tous. En augmentant les aides pour le renouvellement du chauffage individuel et en visant la gratuité du changement de dispositif pour les plus modestes, nous pouvons nous attaquer efficacement et rapidement à cet enjeu.

A l’horizon 2030, Grenoble devra être sortie des carburants fossiles. La mise en place d’une Zone à faibles émissions pour tous les véhicules est une priorité absolue sur 2021. La Métropole et l’Etat doivent prendre les mesures nécessaires. Nos communes sont prêtes depuis plusieurs années à un tel dispositif sur leur territoire, alors n’attendons plus !

Ici aussi c’est la solidarité qui doit nous guider, en accompagnant les usagers de véhicules individuels pour changer de moteur, comme nous l’avons fait avec les professionnels. Plus écologique, plus économique, plus social qu’un changement de véhicule, le Retrofit (passage d’un moteur thermique à un moteur électrique) est autorisé depuis avril 2020 et permettra de soutenir l’emploi local. En parallèle, dans la continuité des préconisations de la convention citoyenne climat, il est nécessaire et cohérent de lancer une étude concernant les véhicules les plus lourds et les plus émetteurs de gaz à effet de serre (de type SUV) au niveau Métropolitain. Les SUV sont la seconde source d’augmentation des GES dans le monde.

Améliorer les infrastructures pour les vélos et les transports en commun est une exigence pour permettre à chacun-e de se déplacer facilement au quotidien. Meilleurs pour la santé, bons pour le climat, plus justes pour tous et toutes, ces modes de transport doivent faire l’objet d’aménagements dès maintenant et tout au long de la décennie pour remplir les objectifs du Plan de déplacement 2030 à l’échelle métropolitain. Le plan de doublement du réseau Chronovélo, et les projets de Trambus et de RER Métropolitain se font attendre. En parallèle, à l’heure où la crise touche durement les plus modestes, les études sur la gratuité pour les plus précaires de la totalité du réseau de transport en commun doivent être validées pour une mise en œuvre en 2021. Pour préserver notre air, redynamiser le commerce de la Métropole et écrire une page de l’histoire de notre bassin de vie, la gratuité totale du réseau pour toutes et tous les weekends doit également être une première étape à franchir dès 2021.

Réduire les émissions c’est aussi adopter de nouveaux usages pour l’automobile, en passant massivement à l’autopartage et au covoiturage. En incitant les ménages à abandonner leur voiture pour l’autopartage, grâce à une flotte portée à 1000 véhicules d’ici 2026 et à une gratuité de l’abonnement pour accompagner la démotorisation, c’est une autre ville qui se dessine : une ville moins polluée, où l’espace public est libéré et rendu aux habitant-es. La Métropole et l’Etat ont leur rôle à jouer dans ce changement de paradigme, en réservant certaines voies au covoiturage, comme nous l’avons fait en septembre avec l’ouverture de la première voie sur autoroute réservée à cet usage en France.

Enfin, pour faire face aux pics de pollution, nous portons un protocole d’alerte pollution plus exigeant. L’Etat doit revoir ses seuils de déclenchement en accord avec les nouveaux seuils d’ATMO, plus exigeants et donc plus protecteurs. Cela conduira probablement à des alertes pollutions plus nombreuses au cours de l’année et des mesures associées (gratuité transport en commun…) plus régulièrement mises en œuvre.

Toutes ces mesures ne peuvent s’imaginer sans le concours des communes, premier échelon de proximité. Grenoble, Capitale verte européenne 2022, jouera son rôle pour impulser des mesures fortes et ambitieuses, et répondre avec courage au plus grand défi de notre époque.

Grandalpe : c’est parti pour le grand projet l’aménagement urbain

By Conseil métropolitain, Urbanisme

Le conseil métropolitain a adopté une enveloppe financière de 46 millions d’euros pour le projet Grandalpe. C’est le top départ pour ce grand programme de renouvellement urbain dans le sud de la Métropole.

Grandalpe, acte 1. Le conseil métropolitain a adopté en décembre 2020 une série de délibérations donnant le coup d’envoi de ce vaste projet urbain qui s’étend sur plus de 400 hectares au sud de l’agglomération. Une première enveloppe financière de plus de 46 millions d’euros a été votée pour les projets déjà identifiés (pour la période 2021-2030) : 20 millions d’euros pour les opérations d’aménagement, 17 millions pour les opérations d’espaces publics et 9 millions pour le pilotage du projet.

Grandalpe est une opération au long court de rénovation et de réaménagement urbain qui concerne trois communes : Grenoble, Échirolles et Eybens. Du nord au sud, la zone concernée englobe grosso modo la MC2, les quartiers de la Villeneuve, le centre commercial Grand Place, l’hôpital Sud ; et de l’ouest à l’est, la gare d’Échirolles, Alpexpo et l’Odyssée à Eybens. Soit un territoire où habitent entre 30 000 et 40 000 personnes qui vont connaître dans les années qui viennent de nombreux aménagements pour rendre leurs quartiers plus agréables et attractifs.

Les espaces publics autour de Grand Place seront ainsi rénovés – en même temps que le centre commercial sera modernisé par son propriétaire Klépierre. Les grands axes du secteur, comme l’avenue de l’Europe, seront transformés pour laisser davantage de place aux piétons, aux cyclistes et aux transports en commun. Des arbres seront plantés pour améliorer le cadre de vie et lutter contre les îlots de chaleur. L’autopont Marie-Reynoard sera détruit pour faciliter la liaison entre les parcs de la Villeneuve tandis que le quartier de la gare d’Échirolles sera rénové avec des allées piétonnes, des parvis et des places.

Déconstruction et construction

Autre exemple de transformation à venir : la déconstruction de la grande halle sur le site ex-Allibert. Cette friche industrielle, propriété de la Métropole, est inoccupée depuis des années mais fait l’objet d’intrusions fréquentes. Il a donc été décidé de la démolir pour sécuriser le site. Cette friche constitue l’une des dernières réserves foncières économiques de la Métropole. Elle sera donc, à terme, intégrée au projet Grandalpe. L’opération de déconstruction devrait démarrer en avril.

En plus de proposer un cadre de vie plus agréable, le projet Grandalpe vise aussi à rendre le sud de l’agglomération plus attractif. Le secteur abrite déjà près de 40 000 emplois. Il devrait en accueillir beaucoup plus dans les années qui viennent. Spécialisé dans le cloud, l’intelligence artificielle ou encore les supercalculateurs, le groupe Atos (110 000 employés dans le monde et 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires) a choisi cette zone pour implanter son nouveau centre européen de recherche et développement. Le Campus Iseran, quatre bâtiments capables d’accueillir plus d’un millier de personnes, devrait être livré cette année.

D’autres projets d’implantation attirent l’attention, comme celui d’Artelia. Le numéro deux français de l’ingénierie construit dans le quartier des Granges Sud à Échirolles un centre de recherche et d’innovation et un nouveau siège « Eau & Environnement » pour ses 500 salariés de l’agglomération. Non loin de là, au parc d’entreprises Galaxie Sud, c’est l’entreprise Aledia, spécialisée dans les leds 3D, qui a choisi de construire un bâtiment de plus de 4000 m2 pour y abriter son siège social, son laboratoire, ses salles blanches ainsi que ses espaces de stockage.

En savoir plus

// Lire l’article sur le site de Grenoble-Alpes Métropole

[Intervention] Tarifs de l’eau : la puissance publique offre des solutions d’intérêt général, bonnes pour nos ressources naturelles, bonnes pour les ressources des métropolitaines et métropolitains

By Conseil métropolitain, Cycle de l'eau

Anne-Sophie Olmos

Vice-présidente au cycle de l'eau

Mesdames et messieurs les élu-es, chers collègues,

Cette délibération est un moment fort pour les habitants et habitantes de Grenoble Alpes métropole.

Depuis 2015 et le transfert de la compétence eau potable des communes vers la métropole, un défi de taille s’est présenté à nous, celui de la convergence tarifaire. De 46 tarifs différents initialement, d’un écart de 1 à 4, avec autant de structures tarifaires différentes, nous avons travaillé à un tarif unique en 10 ans maximum.

Pour ce faire, dès 2016 un groupe de travail tarifs à œuvrer afin de préserver notre modèle de l’eau. Un modèle 100% public qui prend soin d’une ressource en eau d’une qualité naturelle exceptionnelle pour un prix des plus bas de France et pour des réseaux et ouvrages à la hauteur des usages dont la population à besoin. Un modèle dont nous sommes toutes et tous fier-es et que beaucoup nous envient. Un modèle qui associe des représentants de toute la communauté de l’eau, des usagers domestiques et non domestiques en passant par des personnalités qualifiées. C’est bien cet héritage exceptionnel que doit assurer la tarification de l’eau potable, et ce sur le très long terme, pour les générations à venir, à l’heure où l’accès à l’eau est l’un des défis les plus grands pour l’humanité.

C’est donc dans cet esprit que le Groupe de travail tarifs à cadrer les différents objectifs qui sont les suivants :

  • limiter les variations de tarif à +5% de la facture ou – 10€ (TTC) par an,
  • garantir l’équilibre financier du service et
  • et maitriser l’autofinancement de la régie eau potable en permettant les travaux de son schéma directeur

Ce groupe de travail, composé des administrateurs de la régie ainsi que d’un représentant par groupe politique de la métropole s’est donc à nouveau réuni le mois dernier pour nous proposer les éléments qui sont les suivants :

– une convergence tarifaire qui arrive à son terme non pas en 2025 mais dès 2021.

En effet, chaque année cette assemblée vote le prix de l’eau, mais cette fois-ci nous vous proposons d’atteindre l’objectif d’un prix unique, celui de 1,37€/m3. Un tarif qui reste inférieur de 20% à la moyenne nationale, et pour une moyenne actuelle sur la métropole à 1,35.

  • Un tarif unique ou presque, puisque 2 communes convergeront en 2022. En effet le tarif initial de leur commune, Seyssins et Pont de Claix, étaient les plus bas, et l’effort dès 2021 aurait pu mettre à mal certains foyers.
  • Le cas de Saint Martin le Vinoux n’entre pas dans nos travaux car la compétence eau potable est encore gérée dans le cadre d’une DSP. Nous espérons que bientôt ses habitants, qui paient à ce jour le prix le plus haut de la Métropole, puissent converger avec les autres métropolitains.

Réjouissons-nous car plus la convergence est rapide, moins le tarif cible de l’eau est élevé.

Précisons également que le tarif de l’assainissement quant à lui n’augmentera pas pour 2021 afin de modérer l’effort des usagers.

Des tarifs donc qui augmentent dans certaines communes, baissent pour d’autres, mais de manière linéaire et pour un effort qui je le rappelle n’a jamais, depuis 2016, excédé 10€ par an ou 5% de la facture, ni n’a jamais été l’objet de retour d’usager. Pari tenu donc! Nous démontrons à nouveau que la puissance publique offre des solutions d’intérêt général, bonnes pour nos ressources naturelles, bonnes pour les ressources des métropolitaines et métropolitains : CQFD !

Mais pensons, peut-être davantage cette année, en cette période de crise qui n’en finit pas, à ces foyers pour lesquels payer sa facture d’eau et d’assainissement est financièrement difficile. Le groupe de travail souhaite donc que notre Métropole affine encore davantage le recours à l’allocation eau, pour celles et ceux qui passeraient encore au travers des mailles de ce dispositif. Améliorons encore notre dispositif vertueux pour accompagner toutes celles et ceux qui en ont le plus besoin. C’est notre responsabilité, nous répondons présents.

Un petit mot également pour préciser que la convergence tarifaire s’effectue aussi du côté des tarifs non-domestiques, pour lesquels il existaient une tranche exceptionnelle au delà d’une consommation de 5000m3/an à 1,83€ le m3. Cette tranche entre dorénavant dans le droit commun à 1,65€ le m3.

Soyons collectivement fier-es de parvenir à cet objectif de convergence tarifaire, d’une part pour la lisibilité du service public, d’autre part pour l’égalité des usagers devant le service public, mais soyons aussi fier-es collectivement de cette belle réalisation du fait métropolitain, l’exemple même d’une solidarité intercommunale qui permet l’égal accès aux métropolitaines et métropolitains à ce bien commun de l’humanité. Une démonstration de solidarité en actes, dont nous ne parlons peut-être pas assez alors qu’il constitue le sens même des travaux de notre assemblée métropolitaine.

Impossible de terminer sans remercier Christophe Mayoussier, mon prédécesseur qui a mené les travaux durant le mandat dernier, de remercier le conseil d’exploitation des régies comme le comité des usagers qui ont accompagnés ce chantier colossale durant 6 années. Mais enfin et surtout, les agents et agentes du département de l’eau qui portent les valeurs du service public et permettent que les objectifs politiques que nous définissons deviennent réalité.

 

[Intervention] Politique de l’insertion : ouvrons de nouvelles perspectives – Céline Deslattes

By Conseil métropolitain, Emploi

Céline Deslattes

Vice-présidente à l’emploi, l’insertion et la jeunesse

Lorsque nous parlons de structures d’insertion par l’économie, il est très intéressant de regarder un peu en arrière pour voir comment se sont construit les politiques d’insertion.

Et par la même de revenir sur la signification de l’insertion en tant que telle.

En effet, les premières initiatives, ont vu le jour dans les années 60 à l’époque du plein emploi. Au fil des années il a été été reconnu par la loi mais avec une philosophie toute différente.

A partir de 1970, par la création d’entreprises sociales liées aux centres d’hébergement et de réadaptation sociale (CHRS, le mot réadaptation étant ensuite remplacé par réinsertion). Ces entreprises ne visaient pas l’emploi, mais l’autonomie des personnes par le travail, que ce soit de manière durable dans un cadre protégé ou comme transition possible vers le marché du travail.

Au milieu des années 70, des travailleurs sociaux dénonçaient également le travail social comme contrôle des populations déshéritées ; ils refusaient le concept de  » handicap social « , qui servit un temps à justifier l’insertion 1. Ces travailleurs sociaux inventèrent alors des entreprises alternatives d’insertion, en s’inspirant de l’autogestion et en faisant participer les personnes en insertion à l’organisation de la structure, tout en refusant la domination de l’économie de marché et la soumission à une économie libérale.

Une circulaire de septembre 1979 de la Direction générale de l’action sociale (DGAS) vint encourager ces expériences. Elle permit leur démultiplication tout en légitimant deux filières : l’une d’insertion durable dans un cadre protégé (qui a donné les entreprises adaptées et les centres d’aide par le travail, réservés aux personnes handicapées physiques ou mentales), l’autre de transition (le sas) vers le marché du travail, qui a donné le secteur de l’IAE, destiné aux personnes en difficulté sur le marché du travail.

Contrairement à ce qu’indiquent nombre d’analyses, l’insertion par un travail ne fut donc pas initialement une réponse à une situation économique délétère (le choc de 1974). Ce fut avant tout des manières de critiquer et de transformer le travail social, vecteur malgré lui d’assistance et de non participation active des citoyennes et des citoyens.

Et c’est d’ailleurs dans le prolongement des expériences de Bertrand Schwartz (à qui l’on doit toute la structuration des missions locales), qui contribuèrent à légitimer politiquement l’insertion, des entreprises intermédiaires surgirent au début des années 80.

Les années 90 vont être celles de l’institutionnalisation, de l’encadrement de plus en plus fort des expériences et de la raréfaction des innovations. Les entreprises de travail temporaire d’insertion (Etti) sont promulguées en 1991, sans aucun doute pour concurrencer les AI. Celles-ci ne plaisaient en effet guère au ministre de l’Emploi, car elles n’offraient que des emplois occasionnels dérogatoires au droit commun, sans liaison étroite avec le marché du travail. Parallèlement, les groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (Geiq) sont initiés dès 1988 sur une idée de Bertrand Schwartz, qui n’avait jamais vu le jour en tant que telle : celle de créer des associations de main-d’œuvre et de formation

Les ateliers et chantiers d’insertion (ACI) se sont également fortement développés dans les années 90, non sans lien avec le durcissement des phénomènes d’exclusion qui a marqué les années 1993-1996. Les EI ne pouvant plus parvenir à insérer les plus vulnérables, des associations ont souhaité développer, à travers les ACI, des actions moins formalisées et plus ponctuelles d’insertion par l’économique. Avec la loi de lutte contre les exclusions de 1998, les SIAE ont enfin vu leur légitimité et leur encadrement renforcés. Leur statut est alors inscrit dans le code du travail (celui des ACI ne le sera qu’en 2005, avec la loi de cohésion sociale). Le temps des innovations associatives appartient déjà au passé.

Il existe donc une pluralité des modes d’insertion qu’aucun mouvement social de l’insertion n’a pu unifier, en raison de la diversité des identités et des cultures de ses acteurs (travailleurs sociaux, formateurs, syndicalistes, agents de développement, etc.). Pourtant, au-delà de la lutte contre le chômage et contre l’exclusion, quelque chose paraît faire finalité commune : le refus de l’assistance et la volonté d’être acteur de son parcours

En même temps, paradoxalement, les SIAE ont toujours rencontré des difficultés à lier des relations de coopération avec les entreprises, le monde de l’insertion et celui des entreprises continuant tragiquement à s’ignorer l’un l’autre.

Je vous partage chers collegues cette histoire, car elle est la nôtre, elle nous interroge sur ce que nous entrevoyons à travers l’insertion, elle nous permet aussi de nous questionner sur le fond, l’insertion sert-elle à faire face à des carences qu’il faut combler par rapport à un système capitalistique du monde du travail, où doit-elle participer à ouvrir de nouvelles perspectives sur les services que certaines entreprises ne peuvent, ou plutôt ne veulent réaliser dans un monde ou la question financière et le chômage de masse en regard sont le référentiel. En fait chers collègues à travers les Structures d’Insertion par l’Economie il s’agit aussi de voir comment nous pouvons proposer un autre modèle économique, un modèle finalement qui considère la personne avec ses talents, ses forces, ses appétences.

Cette délibération permet de stabiliser notre action auprès de 19 structures IAE dans un contexte de crise actuelle, la métropole participe à hauteur de 596000 euros ( et 9000 euros pour EPISOL ) pour permettre à près de 600 personnes d’être acteur actrice de sa démarche d’emploi.

 

[Communiqué] Séance du 17 décembre du SMMAG

By Média, SMMAG

Margot Belair

Florent Cholat

Alan Confesson

Pierre Bejjaji

Yann Mongaburu

Le jeudi 17 décembre, le comité syndical du SMMAG a débattu de la procédure de marché public pour attribuer l’exploitation des lignes 65, 66, 67 et 68 desservant le sud grenoblois (sous-délégation de marché public par la SEMITAG).

Dans la proposition originelle, il était prévu de passer un contrat d’exploitation pour une durée de 8 ans, avec obligation d’achat de nouveaux véhicules. La délibération ne mentionnant pas la motorisation favorisée pour ces nouveaux véhicules, il y avait un risque certain que pour des raisons purement économiques, des bus diesel soient choisis au final. Les représentants du groupe UMA à la métropole ont donc proposé un amendement excluant explicitement le diesel au profit d’une motorisation responsable(GNV, électrique…).

Le Président Laval a d’abord qualifié cet amendement d’inutile, affirmant que tout le monde était d’accord sur ce point. Il a été immédiatement contredit par les représentants de droite au comité syndical, qui ont rivalisé d’inventivité pour défendre le diesel :

  • tel élu a ainsi affirmé que l’impact sanitaire du diesel ne faisait pas consensus au sein de la communauté scientifique. Ce déni d’un constat pourtant largement documenté scientifiquement peut s’apparenter à du « dieselo-negationnisme », suivant le même schéma que le climato-négationnisme.
  • tel autre élu a défendu le principe de « principe de réalité » opposé au « principe de plaisir », qui gouvernerait les politiques de sortie de diesel. Or, justement, la « réalité » dans ce territoire est que depuis 2014, aucun contrat n’a été renouvelé avec des véhicules diesel laissant espérer une fin du diesel à l’horizon 2023. Le contrat débattu ce jour aurait repoussé cette échéance à fin 2029.

Devant les désaccords manifestes, une suspension de séance a été demandée. Au bout d’une demi- heure de discussions, un compromis a été finalement trouvé avec un nouvel amendement excluant de fait toute motorisation diesel pour le futur contrat et prévoyant la possibilité d’étendre le contrat actuel de quelques mois en cas de nécessité technique de force majeure (installation de borne GNV par exemple).

Si l’amendement finalement adopté a permis d’éviter une régression majeure, on ne peut que s’inquiéter des ambiguïtés de la droite. Une clarification sur les priorités du mandat à venir semble plus que jamais nécessaire pour ne pas revivre un tel épisode.

Margot Belair
Florent Cholat
Alan Confesson
Pierre Bejjaji
Yann Mongaburu

 

[Offre d’emploi] Une Métropole d’Avance recrute un.e attaché.e de groupe politique

By Emploi

Le groupe des 37 élu-es métropolitains « Une Métropole d’Avance » à Grenoble-Alpes Métropole recrute un attaché-e de groupe politique

Sous l’autorité du secrétaire général, et sous la responsabilité des deux co-président-es de groupe, l’attaché-e de groupe participe à la vie et au travail délibératif et exécutif du groupe d’élu-es sur la base des objectifs politiques définis par les élu-es. unemetropoledavance.fr

Les missions :

  • Assurer l’information et l’accompagnement des élu-es par un appui technique et politique :
  • Préparer les séances du conseil métropolitain en analysant les délibérations et en participant à la rédaction des interventions des élu-es
  • Assurer une veille politique nationale et locale et une anticipation sur la communication ;
  • Suivi des instances : groupes de travail, commissions, conseils métropolitains, conférence des maires, réunions de groupe et rédaction de compte-rendu ;
  • Suivi et soutien au travail des élu-es sur les dossiers thématiques sensibles, urgents ou structurants ;
  • Mise en réseau des élus municipaux et métropolitains du territoire ;
  • Éclairer les décisions des élu-es via des notes, recherches documentaires et notes de synthèse.

Participer à la cohésion et à la coordination du collectif :

  • Effectuer l’administratif et le secrétariat du groupe (entrées agenda, réservations de salle et visioconférence).
  • Assurer le standard téléphonique ;
  • Assurer le suivi de la correspondance papier et numérique du groupe (gestion de la boite mail, transmission aux personnes concernées et archivage) ;
  • Faire circuler l’information aux élu-es sous le contrôle du secrétaire général (alerter, diffuser, renseigner) ;
  • Organiser la logistique des réunions et séminaires (réservation des salles, restauration, préparation de dossiers) ;
  • Gérer les pouvoirs pendant les Conseils métropolitains ;
  • Assurer le suivi de la présence des élu-es dans diverses instances ;
  • Centraliser les demandes de formations (bulletin d’inscription, demandes d’accord) ;
  • Archiver, classer les documents du groupe (courriers, factures, documents de travail).

Les compétences :

  • Très bonnes capacités rédactionnelles, esprit de synthèse.
  • Sens politique, discrétion, bonne gestion du temps et autonomie, rigueur et capacités d’organisation, force de proposition.

Profil recherché :

  • Sciences politiques, communication politique, niveau master ;
  • Bonne vision de la ligne politique et partage des valeurs portées par le groupe Une Métropole d’Avance ;
  • Bonne connaissance du milieu politique métropolitain et de ses actrices et acteurs.

Informations pratiques :

  • Rémunération : en fonction des diplômes et expériences.
  • Lettre de motivation (maximum 1 page) et CV « à l’attention des co-président-e-s UMA » à envoyer à clement.beaufort@grenoblealpesmetropole.fr avant le 10 janvier 2021

Contrat :

  • CDD de droit public de 12 mois (renouvelable).
  • Durée de travail : temps plein. Flexibilité des horaires (avec récupération) liée au rythme de la vie institutionnelle et du groupe.
  • Période d’essai de 2 mois, renouvelable.
  • Possibilité d’aide aux déplacements.
  • Début de contrat : février 2021.
  • Lieu d’exercice : au Forum Grenoble-Alpes Métropole + possibles déplacements dans l’agglomération grenobloise.
  • Télécharger le Profil de poste UMA

 

Tichodrome : chevilles ouvrières de notre biodiversité et de la préservation des espèces sauvages blessées

By Biodiversité

Yann Mongaburu

Vice-président au défi climatique, la biodiversité et l’éducation à l’environnement

Visite du Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage – Le Tichodrome –  situé sur la commune de Le Gua

Véritables chevilles ouvrières de notre biodiversité et de la préservation des espèces sauvages blessées sur notre territoire, des bénévoles et des professionnels unis par une seule et même passion : chérir le vivant.

Un immense merci ! La Métropole et nos communes sont et seront toujours à vos côtés dans vos missions d’intérêt général !

 

Un centre de sauvegarde de la faune sauvage est une structure d’accueil pour les animaux sauvages blessés (oiseaux et mammifères), dans laquelle ils sont soignés afin d’être relâchés dans leur milieu.

Pour permettre un rétablissement de ces animaux, une cinquantaine de centres de sauvegarde de la faune sauvage existent un peu partout en France. Ces centres possèdent des équipements particuliers (infirmerie, volières de rééducation…) pour soigner, et relâcher dans de bonnes conditions les animaux blessés, qui sont essentiellement des oiseaux (rapaces diurnes et nocturnes, passereaux, oiseaux d’eau).

Ces centres et leurs responsables ont des autorisations administratives particulières afin d’exercer cette activité, qui est très réglementée. En effet, la détention d’espèces protégées est interdite par la loi du 10 juillet 1976, sauf dans le cas d’un centre de revalidation. De plus, le métier de soigneur ne s’improvise pas ! Le personnel de ces centres est formé aux soins spécifiques aux espèces sauvages.

Au 1er décembre, le Tichodrome accueillait 37 animaux en soin : hérissons, pipistrelles, passereaux, rapaces, pic épeiche, chevreuil…