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Lionel Coiffard

Forum annuel « cercle national de recyclage » : objectif réduction des emballages de 50% d’ici 10 ans !

By Cycle des déchets, Economie circulaire, pollution plastique

Le recyclage des déchets est fondamental pour réduire le volume global de nos déchets. A l’échelle métropolitaine, Le schéma directeur déchets 2030 prévoit la réduction de 20% de la masse totale des déchets sur le territoire et le recyclage des 2/3 des déchets collectés.

Le financement de la filière de recyclage des déchets est largement subventionné. Une éco-taxe reposant sur les industriels et les consommateurs est censée couvrir les frais de la filière. Celle-ci est cependant insuffisante et ce sont donc aux collectivités et aux consommateurs que revient la charge financière du recyclage des déchets.

Le forum annuel du réseau « Cercle National de Recyclage » a permis de nombreux débats avec les collectivités, institutions nationales et acteurs privés sur le sujet. Elizabeth Debeunne, vice-présidente à l’économie circulaire à GAM et Lionel Coiffard vice-président en charge des déchets représentaient le territoire lors de ces 2 jours de débats.

Les discussions portaient sur la réduction de 50% des emballages plastiques d’ici 10 ans et des solutions innovantes à mettre en place pour atteindre cet objectif. Les deux vice-président.es ont insisté sur la nécessité de penser, au-delà du recyclage, à la préservation du réemploi direct, de la réparation de proximité et de la revente local. Si la filière de recyclage n’est pas infaillible et qu’elle coûte chère, alors il faut que les collectivités investissent sur l’économie circulaire et le réemploi. Le meilleur recyclage d’un déchet c’est avant tout de ne pas le produire !

Cela nécessite une nouvelle façon de penser les productions : moins d’emballage et plus de réutilisation.

  • Par exemple : La véritable consigne en verre « à l’ancienne» qu’il convient de systématiser. L’entreprise AlpesConsignes présente dans l’agglomération grenobloise, lave trois millions de bouteilles par an :
    https://alpesconsigne.fr/

Sous l’impulsion d’Elizabeth Debeunne, la métropole s’est engagée à élaborer une stratégie de développement de l’économie circulaire auprès des acteurs économiques de son territoire pour la période 2023-2026. L’objectif est d’accompagner les entreprises dans la réduction de leur impact écologique par l’utilisation raisonnée des ressources tout en renforçant leurs impacts économiques positifs (création d’emplois et de valeur accélération et généralisation des écoconception, développement de la coopération entre acteurs).

Un « réseau des acteurs » se met en place avec les entreprises, (industrie, grands groupes, PME, entreprises de l’ESS…) pour faire émerger de nouveaux projets et accélérer le mouvement des transformations de l’économie.  Le lancement est prévu le 1er décembre 2023 à l’occasion de l’inauguration du pôle R, plateforme de 8000 m2 de bâtie dédié à l’économie circulaire, lieu « totem » de notre stratégie métropolitaine de l’économie circulaire. Ce lieu accueille des acteurs locaux du réemploi, de la réparation et de l’anti-gaspillage, il permet aux acteurs du réemploi de travailler à un niveau industriel. A terme, L’économie circulaire doit infuser toutes les filières économique et devenir une activité majeure du territoire !

Lionel Coiffard était au «Carrefour des déchets» : l’occasion d’échanger dès la rentrée sur les bonnes pratiques entre collectivités

By Cycle des déchets, Economie circulaire

Les rencontres auprès des territoires se poursuivent pour Lionel Coiffard qui assistait au « Carrefour des déchets » à Montpellier. L’occasion d’échanger sur les pratiques et problèmes rencontrés par les collectivités sur la gestion territoriale des déchets. Les thèmes principaux étaient les biodéchets et la mise en place au niveau national de nouvelles modalités de financement et de récupération des matériaux.

Pour rappel, la réduction des déchets est un enjeu majeur pour les intercommunalités. C’est à elles que revient la charge de récupérer, trier et valoriser les déchets que nous produisons. Aujourd’hui, plus de 30% des déchets produits sont organiques et peuvent donc être compostés ou valorisés. L’Etat oblige les collectivités à avoir une solution de tri à la source des déchets alimentaires d’ici le 1er janvier 2024 et la plupart ne sont pas en capacité d’appliquer la loi.

A Grenoble-Alpes Métropole, le lancement d’un programme d’action sur les déchets organiques dès 2018 et son inscription dans le schéma directeur déchets nous permet d’être en avance sur le sujet. Plus de 20.000 composteurs de jardin individuels distribués et installés (en plus de ceux que les habitants avaient déjà chez eux), plus de 300 sites collectifs de compostages partagés (immeubles et cœurs de petits villages) et le déploiement des tournées spéciales de camions dédiés aux seuls déchets alimentaires pour 40% des habitants avec la désormais « fameuse » petite poubelle marron. La Métropole va se doter d’ici 2025 d’un centre de méthanisation à Murianette qui permettra non seulement de valoriser les déchets organiques réutilisable pour l’agriculture, mais aussi de produire du gaz local. 10 000 tonnes de déchets alimentaires seront ainsi valorisées pour la réduction de nos déchets et l’indépendance énergétique de notre territoire. L’objectif du schéma directeur déchets porté par Lionel Coiffard est de réduire de moitié le poids de la poubelle ménagère.

Il nous faut augmenter la part du recyclage et du réemploi des matériaux que nous utilisons pour l’industrie et notre quotidien. Au carrefour des déchets, les débats ont permis de réaffirmer l’importance du recyclage des matériaux dans la stratégie de réduction de tous les déchets. Les producteurs de matériaux de construction (béton, ferraille, équipements électriques, plomberie, etc.) sont désormais obligés de financer la récupération de leurs matériaux. Une disposition législative qui permet de limiter la production infinie et favorise la réutilisation. La mise en œuvre de cette disposition est également à la charge des collectivités. C’est donc aux métropoles et intercommunalités d’organiser des systèmes de collecte et de réemploi massifs.

Sous l’impulsion de la vice-présidente à l’économie circulaire, sociale et solidaire Elizabeth Debeunne, un schéma directeur « Réemploi Réparation » a vu le jour. Il vise à « détourner » 7500 tonnes par an de déchets vers le réemploi ou la réparation et créer des emplois dans l’économie sociale et solidaire. C’est une filière économique dans laquelle il nous faut investir. Le Pôle R est la vitrine de ce projet d’envergure porté par nos vice président.es, entièrement tourné vers le recyclage et le réemploi, et qui accueille des professionnels de la filière.

Vous pourrez retrouver Lionel Coiffard le dimanche 1er octobre au jardin pédagogique de l’île d’amour pour une journée sur le thème du compostage : « De l’assiette à la Terre ». Conférences, spectacles, Escape Game sont au programme.

Le conseil métropolitain renouvelle sa confiance à Lionel Coiffard et à la politique déchets de Grenoble-Alpes Métropole

By Economie circulaire, pollution plastique

Le conseil métropolitain a rejeté ce 7 juillet 2023 la délibération de destitution de Lionel Coiffard, Vice-Président en charge de la prévention, de la collecte et de la valorisation des déchets. Une belle preuve de confiance pour notre co-président de groupe qui a repris la délégation déchets et les projets initiés par Georges Oudjaoudi dans le mandat précédent.

Cette confirmation de Lionel Coiffard à son poste arrive dans un moment crucial pour la politique des déchets. Nous saluons ce choix des conseillers métropolitains bénéfique pour la stabilité du service public, les usagers et la réalisation du schéma directeur déchets. L’objectif est toujours de réduire de 20% le volume global de nos déchets. Le chantier de la nouvelle déchetterie métropolitaine rue Jacquard à Grenoble a commencé il y a quelques semaines pour une ouverture en 2025. Le nouveau centre de tri des emballages Athanor va commencer son activité. La fin de ce chantier coïncide avec le début d’un autre en 2024 : celui du nouvel incinérateur. Fruit du travail partenarial entre 7 intercommunalités voisines, il commencera son activité en 2028.

Malgré l’arrêté de suspension de ses délégations qui a pris effet à la fin du mois de juin, Lionel Coiffard a continué ces dernières semaines à mener la politique des déchets de la Métropole. Après un voyage d’étude en Italie du nord sur le thème du recyclage des déchets alimentaires et du compostage, il a représenté la métropole dans le cadre de la politique du réemploi aux côtés d’Elizabeth Debeunne, VP en charge de l’économie sociale, solidaire et circulaire, auprès de nos homologues de Bordeaux-Métropole. Une politique de réduction des déchets passe aussi par une politique locale de lutte contre le gaspillage. L’ouverture du pôle R sur notre territoire, site de réemploi n’est pas une initiative solitaire de GAM. Les discussions entre les 15 métropoles présentes à Bordeaux ont indiqué que nous conduisons des projets similaires en matière de diminution des déchets.

Bordeaux-Métropole met par exemple en place un « supermarché » du réemploi : il s’agit d’un lieu où les personnes apportent les objets dont ils n’ont plus l’utilité et reprennent gratuitement d’autres objets laissés par d’autres. Le résultat net de cette forme d’organisation permet de supprimer 1000 tonnes de déchets qui entrent et repartent chaque année sur un seul site. Nous devons nous inspirer de ce type d’initiatives pour réduire notre empreinte sur l’environnement en limitant les déchets. A ce titre, la publication du rapport 2022 sur la qualité du service des déchets indique que les habitant.es de la Métropole ont jeté près de 30kg de déchets en moins par rapport à l’année dernière. C’est une bonne nouvelle qui confirme la bonne marche de la politique déchets sur notre territoire : la prochaine étape est bien sûr d’atteindre 400kg/an/habitant.es en 2030 (460kg en 2022).

Retour sur le conseil métropolitain du 12 juillet 2023

By Conseil métropolitain, Non classé

Retrouvez les interventions du groupe UMA sur l’actualisation de la PPI métropolitaine, les pôles de compétitivité, l’économie sociale et solidaire, la stratégie foncière et l’avis au Sraddet sur l’artificialisation des terres. Ainsi que notre réaction à l’annonce gouvernementale sur la fin des ZFE dans les métropoles de taille « moyennes ».

Les interventions de Céline Deslattes et Alan Confesson sur les pôles de compétitivité

L’intervention de Pierre Bejjaji sur l’actualisation de notre PPI, en attendant la décision modificative budgétaire de septembre 2023

L’intervention d’Alban Rosa sur le fond de concours d’aide à la transition énergétique aux équipements aquatiques

L’intervention de Laura Siefert sur les subventions aux projets d’économie sociale et solidaire

Les interventions de Laurent Amadieu sur le bilan de la concertation préalable à la modification du PLUI et sur la délibération cadre de la stratégie foncière métropolitaine

L’intervention de Florent Cholat sur l’avis rendu par Grenoble Alpes Métropole, après l’avis du Smmag et du SCOT sur la modification du Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires

L’intervention du co-président UMA Lionel Coiffard suite aux voeu du groupe CCC sur la ZFE et aux annonces gouvernementales

Notre politique métropolitaine de réduction des déchets au cœur d’un voyage d’étude en Italie du Nord sur le thème des déchets alimentaires

By Cycle des déchets

En tant que Vice-Président aux déchets de Grenoble-Alpes Métropole, et membre du conseil d’administration du réseau national d’échanges CompostPlus, Lionel Coiffard participe avec des élu.es venant de plus de 30 collectivités et métropoles différentes à un voyage d’études en Italie dédié à la valorisation et la réduction de nos déchets. C’est l’occasion d’échanger nos pratiques avec celles de nos voisins transalpins et d’en apprendre plus sur les techniques de recyclage.

L’Italie du nord est particulièrement en avance sur la récolte des restes alimentaires : entre 60kg et 90kg par habitants, alors que nous en sommes qu’à 20kg/habitants sur notre territoire. L’Italie a commencé à séparer les déchets organiques des déchets ménagers au début des années 2000. La massification de la récupération des déchets organiques a permis par ailleurs la construction d’usines de compostage produisant du gaz naturel par méthanisation utilisable dans les réseaux de chauffage urbains. Ce procédé permet, dans certaines collectivités italiennes, de se passer totalement d’incinérateurs

Cette forme d’économie circulaire permet non seulement de recycler un plus grand nombre de déchets, mais est aussi stratégique pour l’indépendance énergétique futures de nos territoires. Nous portons, via l’action de Lionel Coiffard, une politique similaire à la Métropole : un nouveau centre de méthanisation devrait ouvrir en 2025. Il sera complémentaire à l’actuel usine de compostage de Murianette et permettra de valoriser 10 000 tonnes de déchets alimentaires annuels en biogaz puis en compost.

« Pour notre métropole comme pour mes collègues présents de Montpellier et Lyon, il s’agit bel et bien de réfléchir au bon modèle de traitement de ces déchets qui, séparés des emballages et des autres détritus constituent un « objet » grâce à la fois à la production de ce gaz non fossile et au retour à la terre de qualité qui constitue une réelle alternative aux engrais chimiques. »

Lionel Coiffard

Grenoble-Alpes Métropole est membre du réseau national d’échanges CompostPlus. Ce réseau rassemble élus et techniciens de collectivités engagées dans le tri à la source des biodéchets. Il accompagne 60 collectivités membres dans la mise en place de la filière de collecte séparée des biodéchets. Il assure également leur représentation auprès de l’État dans la stratégie nationale de prévention et de gestion des déchets. C’est un réseau partenaire stratégique dans la réalisation de notre schéma directeur déchets qui vise a réduire de moitié le volume des déchets de la métropole. Surtout lorsqu’on sait que 30% des déchets ménagers sont organiques et pourraient être compostés.

Ces rencontres doivent permettre de confronter nos pratiques entre collectivités françaises et italiennes sur des enjeux majeurs de nos territoires. La réduction des déchets, l’indépendance énergétique, et la production d’intrants non chimiques utilisable par les agriculteurs sont trois politiques publiques exploitables grâce à la valorisation des déchets alimentaire. Ce voyage permet donc aussi aux différents Vice-président.es des collectivités et métropoles membres de CompostPlus de renforcer le filière et la production du compost par des retours d’expériences, et de mutualiser les besoins entre collectivités.

Retour sur le conseil Métropolitain du 26 mai 2023

By Conseil métropolitain, Mobilités

Retrouvez les interventions du groupe UMA lors du conseil métropolitain du 26 mai 2023. Il s’agissait de soutenir la politique métropolitaine d’insertion à l’emploi, de défendre l’égalité femmes-homme et les droits des femmes partout sur le territoire, d’amplifier notre politique local de l’habitat à destination des plus précaires, et d’amplifier les transitions de nos mobilités.

L’intervention d’Alban Rosa sur l’acquisition de biens en vue de l’installation de la Maison de l’Emploi et de l’Entreprise MIFE Isère et de la Mission Locale Sud Isère à Eybens

https://www.youtube.com/live/havSXEtxH7E?feature=share&t=1374
https://www.youtube.com/live/havSXEtxH7E?feature=share&t=3398

L’intervention de Laura Pfister pour une métropole inclusive, féministe et en soutien à la maison des femmes Grenoble-Alpes

Les interventions de Pierre Bejjaji & Vincent Fristot sur les comptes administratifs 2022 et la position du groupe UMA sur la classification climatique des investissements métropolitains

https://www.youtube.com/live/havSXEtxH7E?feature=share&t=4920
https://www.youtube.com/live/havSXEtxH7E?feature=share&t=5260

L’intervention de Christine Garnier sur le Logement d’Abord

L’intervention d’Eric Piolle sur la mise en œuvre et l’avancement du Plan de Déplacements Urbains. Nous devons à terme, offrir à tou.s.tes les métropolitain.es une alternative à l’usage individuel de la voiture.

L’intervention de Lionel Coiffard sur le dispositif d’aides au renouvellement de véhicule des usagers de la Zone à Faible Émissions. Ces aides sont un accompagnement des publics précaires vers un changement de mobilité durable et viable dans leur quotidien.

le 20 000ème composteur distribué par la Métropole : une étape de plus dans la réalisation de notre schéma directeur déchets

By Cycle des déchets, Economie circulaire, pollution plastique

La barre symbolique de 20 000 composteurs distribués par la Métropole a été franchi cette semaine au Gua. C’est une étape supplémentaire dans un but de réduction global du volume de nos déchets.

Ces composteurs sont distribués gratuitement aux usagers de 38 communes de la Métropole en parallèle d’un broyeur vert pour les communes. Les déchets alimentaires sont ensuite conduits au centre de compostage métropolitain, situé à Murianette, où ils sont entreposés et mélangés à des déchets verts pour devenir du compost, un engrais utilisé par les agriculteurs de la vallée du Grésivaudan.

Pour rappel Grenoble-Alpes Métropole, via l’action du vice-président aux déchets Lionel Coiffard, met en œuvre le schéma directeur déchets 2030. Cette politique exigeante de réduction de nos déchets vise à réduire de moitié le poids de la poubelle d’ordures ménagères et distingue ainsi le compostage des déchets ménagers.

Les deux autres objectifs affichés de ce schéma directeur sont :

  • la réduction de 20 % le poids de la totalité des déchets collectés
  • le recyclage des deux tiers des déchets collectés.

L’ouverture du centre de méthanisation métropolitain en 2025 produira du gaz naturel via la fermentation de 10 000 tonnes de déchets alimentaires. Ce gaz sera injecté dans le réseau de distribution et sera consommé localement, favorisant l’indépendance énergétique du territoire. Les déchets organiques seront eux doublement valorisés.

La réalisation du schéma directeur déchets est étroitement lié au schéma directeur « Réemploi Réparation » que met en œuvre Elizabeth Debeunne, vice-présidente chargée de l’économie sociale, solidaire et circulaire. Il consiste a détourner 7500 tonnes par an de déchets vers le réemploi ou la réparation et créer des emplois dans l’économie sociale et solidaire.

Ces deux schémas directeurs sont au cœur de nos politiques métropolitaines de transitions. Ils sont à l’origine de grands projets métropolitains comme le nouveau centre de tri Athanor ou la réhabilitation du Pôle R. Ils permettront à notre Métropole de réduire massivement le volume de nos déchets plastiques.

Retour sur le Conseil Métropolitain de la Convention Citoyenne Climat du 28 avril

By Conseil métropolitain, Participation Citoyenne

Le 28 avril avait lieu un Conseil Métropolitain exceptionnel en réaction au rapport final de la Convention Citoyenne Métropolitaine pour le Climat. Il s’agissait de reprendre, sans filtre, l’ensemble des 219 propositions émises par les conventionnel.le.s pour atteindre la neutralité carbone en 2050 sur notre territoire.

Retrouvez l’intervention de Chloé Pantel sur la démarche politique de la Convention Citoyenne Climat

Intervention Chloé Pantel

Retrouvez l’intervention de Laurent Amadieu sur les volets habitat-urbanisme

Intervention Laurent Amadieu

Retrouvez les interventions de Lionel Coiffard & Margot Belair sur le volet mobilités

Intervention Lionel Coiffard
Intervention Margot Belair

Retrouvez l’intervention de Florent Cholat sur les volets éducation-sensibilisation au changement climatique. Cette délibération était présentée par Yann Mongaburu, vice-président chargé du défi climatique, de la biodiversité et de l’éducation à l’environnement

Intervention Florent Cholat

Retrouvez l’intervention d’Alban Rosa sur le volet Insertion – Emploi. Cette délibération était présenté par Céline Deslattes, vice-présidente chargée de l’emploi, de l’insertion et de la jeunesse

Intervention Alban Rosa

Mise en place de « fausses consignes » sur les bouteilles en plastique une fausse bonne idée pour la gestion de nos déchets ?

By Cycle des déchets, Economie circulaire, pollution plastique

Le 30 janvier dernier, le gouvernement a lancé une concertation nationale sur les consignes des bouteilles en plastiques. Le but ? Atteindre les « objectifs de recyclage et de diminution des bouteilles en plastique » et qu’une décision soit prise sur la mise en place d’un système de consigne d’ici le mois de juin.

Les associations des élu.es locaux sont opposées à la mise en place de « ces fausses consignes » sur les bouteilles en plastique et ont présenté le 18 avril 14 propositions alternatives à la fausse consigne plastique pour lutter efficacement contre la pollution des emballages plastiques.

Lionel Coiffard vice-président en charge de la gestion des déchets à Grenoble-Alpes Métropole participe pleinement à la mobilisation nationale contre cette démarche . Il nous explique pourquoi :

« C’est une remise en cause brutale du service public à la française de la collecte des déchets »

Pourquoi les représentant.es des maires et des intercommunalités se sont opposés à cette mesure alors que la consigne en verre est plébiscitée ?

Pour tout le monde la « consigne » consiste à ramener une bouteille pour qu’elle soit lavée et réemployée. La consigne plastique va en réalité être broyer, réduite en bille et refondue pour refaire faire une autre bouteille : c’est du recyclage et c’est déjà ce que font les usines de collectivités, ici au centre de tri d’Athanor. Notre problème est que la moitié des bouteilles plastiques va dans la poubelle générale non triée et sont incinérées.

C’est donc un abus de langage d’évoquer le mot consigne alors que ce n’en est pas une et que cela ne permettra pas de réduire les déchets.

L’idée du gouvernement est de proposer une consigne de 20 centimes par bouteille vendue que les citoyens toucheraient s’ils ramenaient la bouteille vide dans des automates dans les supermarchés.

Mais cette fausse consigne profiterait avant tout aux géants industriels (comme Coca-Cola ou Cristaline) pour qui chaque « fausse consigne » non ramenée est non remboursée et constitue donc un bénéfice supplémentaire. Les consommateurs seraient une fois de plus pénalisés : obligés de faire la queue pour ramener leurs bouteilles. Alors qu’aujourd’hui, jeter sa bouteille plastique dans le bac jaune est gratuit et revient au même résultat.

Les seuls bénéficiaires seraient les industriels qui gagneraient plusieurs centaines de millions d’euros par an avec ce dispositif : environ 320 M€ si 10% des gens ne ramènent pas leurs consignes… En sachant que 50% ne jette toujours pas leurs bouteilles plastiques dans le bac jaune.

Ce serait donc une sorte de « taxe à la bouteille oubliée » qui irait directement dans les poches des producteurs.

Pourquoi le gouvernement a-t-il lancé cette concertation ?

L’enjeu national est simple : le recyclage réel des 7 sortes de plastiques plafonne depuis une dizaine d’année entre 40% et 60% du volume du plastique utilisé chaque année. Face à cela, l’Europe se « fâche » et commence à exiger que ce taux de recyclage des plastiques soit plutôt à 85% – 90%. Elle demande aussi que le volume initial de plastique produit baisse en supprimant les usages inutiles. Il y a enfin une rentabilité économique pour les industriels à recycler eux-mêmes leurs plastiques pour le revendre.

Le gouvernement a donc relancé un ancien débat : « et si on changeait de pratique de récupération sur les seules bouteilles en plastiques ?  »

C’est un curieux axe de travail quand on sait que ces bouteilles ne représente que 5% de tous les plastiques utilisés en France et sont parmi les mieux valorisés. Ce n’est clairement pas ça qui fera baisser le nombre de déchets plastiques. C’est ce que cette fédération de toutes les collectivités dénonce : il s’agit de renforcer le tri et le recyclage de tous les plastiques.

Quels sont les impacts sur les intercommunalités sur les habitants ?

Pour les collectivités, c’est une remise en cause brutale du service public de la collecte des déchets. Les centres de tri qui fonctionnent très bien, sont construits, entretenus et financés par le contribuable qui va donc payer deux fois : une fois pour que les autres plastiques soient toujours enlevés par le camion poubelle et la seconde fois par la fausse consigne.

Ces 14 propositions répondent ainsi d’une part à l’objectif national de recyclage de 90% de bouteilles en plastiques mais surtout à diminuer massivement le volume de plastique généré annuellement sur le territoire national en basculant vers la filière du réemploi après lavage des contenants.