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Laura Pfister

Inscription de la liberté d’avorter dans la constitution : une victoire féministe

By égalité femmes-hommes

Le 4 mars 2024, les parlementaires réuni.es en congrès ont voté l’inscription de la liberté d’avorter dans la constitution française. Ce vote est historique. La France est désormais le seul pays au monde à évoquer explicitement la liberté d’interruption volontaire de grossesse dans sa constitution.

Il sera ajouté dans l’article 34 de la Constitution « La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse. »

C’est un immense pas en avant pour la liberté et les droits des femmes. Cette victoire a été acquise grâce aux associations féministes et militant.es qui revendiquent depuis des années que ce droit à l’IVG soit inscrit dans la constitution ; et par le travail collectif des parlementaires insoumis.es et écologistes qui œuvrent depuis deux ans à un compromis avec la majorité gouvernementale pour inscrire l’IVG dans la constitution française.

« L’inscription de la liberté d’avorter dans la constitution est une grande victoire pour les droits des femmes. Il s’agit maintenant de garantir ce droit constitutionnel – qui était la revendication initiale des associations féministes – en le rendant notamment effectif et en permettant à toutes et tous de pouvoir recourir à une IVG »

Laura Pfister

L’IVG est garanti par la loi, et est désormais une liberté inscrite dans la constitution.

Mais des obstacles perdurent dans l’accès à l’avortement.

Selon le planning familial, 130 centres d’IVG ont fermé ces quinze dernières années. Pour de nombreuses femmes il est de plus en plus difficile d’avorter en France. Les délais d’attente sont très inégaux entre les territoires : dans certains départements il faut parfois patienter plusieurs semaines pour avorter.

Le recours à l’IVG est en augmentation en France : 234 000 femmes en 2022 soit 17 000 de plus qu’à la période pré-covid19. L’allongement de deux semaines (de douze à quatorze) du délai légal de recours ne suffit pas à expliquer cette augmentation. Plusieurs milliers de femmes continuent d’avorter, à leurs frais, à l’étranger – notamment aux Pays-Bas- où la législation est plus souple.

Sur notre territoire, nous soutenons depuis des années les revendications du Planning Familial de l’Isère dont Céline Deslattes était la présidente. L’interruption volontaire de grossesse pour toutes et sans frais est un droit fondamental. Tout comme l’est le droit à la santé sexuelle et à l’éducation sexuelle. L’effectivité de ces droits permet une réelle égalité des sexes.

« C’est une immense émotion pour toutes les féministes et une avancée après des années de constatation de régression des droits. Une émotion particulière en pensant au Planning Familial de l’Isère que j’ai eu l’honneur de co-présider. Merci à toutes celles et tous ceux qui ont permis cette grande avancée. Enfin le droit fondamental de disposer de son corps inscrit dans la constitution, enfin nos libertés inscrites »

Céline Deslattes

La législation progresse. Après le remboursement à 100% de l’IVG, la possibilité pour les sages-femmes de pratiquer l’IVG, l’allongement du délai légal à 14 semaines, cette inscription de la liberté d’avorter est une étape marquante pour les luttes féministes et les droits des femmes.

La journée internationale des droits des femmes ce vendredi 8 mars est l’occasion de marcher pour la liberté des femmes à disposer de leurs corps, pour leurs droits et contre les violences conjugales.

Le départ de la manifestation a lieu à 14h au départ du CHU Grenoble-Alpes.

Une collecte de protections périodiques sur le territoire grenoblois du 2 au 27 octobre

By égalité femmes-hommes, insertion

Pour la cinquième année, La métropole, la ville de Grenoble et le Planning Familial de l’Isère co-organisent une campagne de lutte contre la précarité menstruelle qui touche près de 4 millions de femmes en France. Du 2 au 27 octobre, les habitant.es sont appelé.es à faire dons de protections périodiques. 70 points de collecte sont mis en place, dont cinq directement dans les grandes surfaces.

Cette collecte s’inscrit dans notre politique de lutte contre les discriminations et contre la pauvreté co-portée par Corrine Lemariey, conseillère métropolitaine déléguée à l’égalité femmes-hommes, Céline Deslattes, Vice-présidente à l’insertion et l’emploi, et Laura Pfister adjointe à l’égalité des droits à la ville de Grenoble.

Pour participez à cet appel aux dons, rendez-vous dans un des points de collecte de la métropole référencés sur le site du planning familial : https://www.le-tamis.info/

Retour sur le conseil Métropolitain du 26 mai 2023

By Conseil métropolitain, Mobilités

Retrouvez les interventions du groupe UMA lors du conseil métropolitain du 26 mai 2023. Il s’agissait de soutenir la politique métropolitaine d’insertion à l’emploi, de défendre l’égalité femmes-homme et les droits des femmes partout sur le territoire, d’amplifier notre politique local de l’habitat à destination des plus précaires, et d’amplifier les transitions de nos mobilités.

L’intervention d’Alban Rosa sur l’acquisition de biens en vue de l’installation de la Maison de l’Emploi et de l’Entreprise MIFE Isère et de la Mission Locale Sud Isère à Eybens

https://www.youtube.com/live/havSXEtxH7E?feature=share&t=1374
https://www.youtube.com/live/havSXEtxH7E?feature=share&t=3398

L’intervention de Laura Pfister pour une métropole inclusive, féministe et en soutien à la maison des femmes Grenoble-Alpes

Les interventions de Pierre Bejjaji & Vincent Fristot sur les comptes administratifs 2022 et la position du groupe UMA sur la classification climatique des investissements métropolitains

https://www.youtube.com/live/havSXEtxH7E?feature=share&t=4920
https://www.youtube.com/live/havSXEtxH7E?feature=share&t=5260

L’intervention de Christine Garnier sur le Logement d’Abord

L’intervention d’Eric Piolle sur la mise en œuvre et l’avancement du Plan de Déplacements Urbains. Nous devons à terme, offrir à tou.s.tes les métropolitain.es une alternative à l’usage individuel de la voiture.

L’intervention de Lionel Coiffard sur le dispositif d’aides au renouvellement de véhicule des usagers de la Zone à Faible Émissions. Ces aides sont un accompagnement des publics précaires vers un changement de mobilité durable et viable dans leur quotidien.

Le groupe UMA soutient la mobilisation contre la réforme des retraites

By Travail

Le gouvernement s’arc-boute à l’Assemblée Nationale et au Sénat depuis plus d’un mois pour faire passer en force son projet de loi. Il utilise toutes les solutions réglementaires, même les moins démocratiques, pour accélérer le processus.

Le groupe UMA rejette cette réforme des retraites et soutient les mobilisations contre sa mise en place. Le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans est une attaque directe à nos acquis sociaux.

Cette réforme des retraites va creuser les inégalités présentes dans le monde du travail. Les populations les plus précaires qui font des métiers difficiles et ont commencé à cotiser plus tôt sont les plus touchées par cette réforme. L’espérance de vie en bonne santé d’un.e ouvrier.e est par exemple de 10 ans inférieur à celle d’un.e cadre.

Le gouvernement veut nous faire travailler jusqu’à 64 ans ? Il oublie que les plus de 55 ans sont les plus touchés par le chômage.

Il affirme que la réforme des retraites va permettre de faire des économies importantes, tout comme celles de l’assurance chômage ? Il omet de documenter le transfert de charges, avec la part augmentée de séniors au chômage jusqu’à 64 ans et plus.

« Nous ne sommes pas seulement contre le recul de l’âge légal : nous demandons la retraite à 60 ans après 40 années de cotisations. Le système des retraites doit prendre en compte la pénibilité, les congés parentaux, et les inégalités hommes-femmes dans le monde du travail. » – Francis Dietrich


Une réforme particulièrement injuste pour les femmes

Les femmes sont particulièrement pénalisées par cette réforme des retraites qui accentue les inégalités. Les carrières hachées dues aux congés parentaux ne permettent par exemple pas de toucher les fameux 1200€ de pension minimum par mois promis par le ministre du travail.

« C’est une proposition de réforme qui n’est même pas capable de corriger les inégalités hommes-femmes, mais qui au contraire les confortent. » – Laura Pfister

Les élu.es UMA, dénoncent donc cette réforme sexiste, injuste socialement et symbolique d’un gouvernement d’un autre temps dont les priorités politiques sont à contre-courant des défis actuels.

Les arguments injustifiés du gouvernement prouvent l’incohérence économique de ce projet de loi qui n’est autre qu’un choix politique de société. Cette logique de production infinie épuise les travailleuses et travailleurs ainsi que les ressources de notre planète. Les profits records en 2022 des multinationales comme Total (+20 milliards d’euros) ou BNP Paribas (+10 milliards d’euros) au détriment de l’environnement, de la santé humaine et de nos droits sociaux le prouvent.

« Le travail jusqu’à 64 ans voire 67 ans, c’est une double peine pour les gens et pour nos organisations associatives qui fonctionnent grâce aux retraités. Nous devons aller chercher les ressources là où elles sont réellement : il s’agit de travailler sur l’évasion fiscale et sur l’optimisation fiscale pour trouver de nouvelles recettes » – Laurent Amadieu


A quand une taxe sur les superprofits ou une véritable politique de lutte contre l’évasion fiscale qui nous permettrait de combler l’hypothétique déficit du système des retraites ou d’investir dans des services essentiels à la population comme le préconise les économistes ?

« Ce n’est pas du tout la priorité du moment de « gratter » quelques milliards pour un risque hypothétique de déficit quand on voit ce que risque de coûter l’inaction climatique » – Laura Siefert

Le coût du déficit du système des retraites est en effet dérisoire comparer au coût de l’inaction climatique du gouvernement, qui a déjà été condamné par la justice européenne et française.

Travailler plus longtemps c’est aussi produire plus, extraire plus, polluer plus au profit d’une minorité. La priorité doit au contraire être de travailler mieux et de viser une plus juste répartition et utilisation des richesses vers des services publics à l’agonie comme l’éducation et la santé. Il s’agit aussi de remettre en cause ce système de production où le travail permet une croissance infinie qui méprise la préservation de nos espaces naturels et de nos terres agricoles.