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Foncier

Des communes de la métropole grenobloise vont bénéficier de l’encadrement des loyers !

By Foncier, Habitat, Solidarités

Nous nous félicitons de cette annonce gouvernementale. La loi dite ELAN (portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) de fin 2018 permettait en effet aux villes de se porter candidates pour expérimenter ce dispositif.

Aujourd’hui, plus d’un an après la délibération demandant une nouvelle expérimentation, L’État nous permet de mettre en place l’encadrement des loyers sur le territoire.

Ce dispositif s’applique exactement sur le périmètre travaillé et demandé par l’Observatoire Local des Loyers et le vice-président en charge de l’habitat Nicolas Beron-Perez, qui porte ce projet depuis le début du mandat. Dans les villes où il est difficile de se loger, l’encadrement des loyers détermine un plafond à ne pas dépasser.

L’encadrement des loyers pose une limite au loyer que fixe le propriétaire lors de la mise en location d’un logement, loué avec un bail d’habitation. C’est une excellente nouvelle pour de nombreux locataires de notre territoire ! Cette mesure sociale permet de maîtriser la hausse des loyers du parc locatif privé et de protéger le pouvoir de vivre des habitants locataires.

Le gouvernement précise qu’« un arrêté préfectoral permettra la mise en œuvre effective de l’encadrement, notamment en fixant les références des loyers, dans le courant de l’année 2024. Sur le périmètre déterminé, un loyer maximum sera fixé par catégorie de logements et par secteur géographique ».

21 communes sont en effet concernées par cette expérimentation : il s’agit de Saint-Égrève, Sassenage, Fontaine, Grenoble, Saint-Martin-d’Hères, Seyssinet-Pariset, Échirolles, Le Pont-de-Claix, Fontanil-Cornillon, La Tronche, Meylan, Domène, Murianette, Venon, Gières, Seyssins, Eybens, Poisat, Bresson, Claix et Varces-Allières-et-Riset.

Dans ces communes concernées par l’encadrement des loyers, le prix médian des loyers est particulièrement élevé par rapport au revenu médian des ménages. Il limite la capacité des locataires à trouver un logement en adéquation avec leur niveau de ressources.

Ce sont par ailleurs des zones déjà densément construites, où le nombre de demande de logement était supérieur au nombre de mises en vente en 2020. Cette trop forte demande de logement par rapport à l’offre disponible explique la pression sur le logement locatif privé.

Conséquence d’une tellement situation : les prix augmentent considérablement dans ces zones dîtes « tendues » :

  • Le loyer moyen dans certains quartiers de Grenoble en zone 1 ou 2 (voir carte) était en 2022, deux fois plus cher que dans le parc social grenoblois (11,6€/m² contre 6,3 €/m²).
  • Sur le territoire métropolitain hors ville-centre, la situation est semblable : le loyer moyen du parc privé dans la zone A (11,1 €/m²) reste largement supérieur à celui du parc social de la Métropole (6,4 €/m²)
Périmètre d’encadrement des loyers sur GAM hors Grenoble
périmètre d’encadrement des loyers sur Grenoble

Sur la métropole, près de 4 demandes de logement locatif social sur 5 n’est pas satisfaite. De nombreuses personnes précaires se tournent donc vers le parc privé où les écarts de prix sont très importants. L’encadrement des loyers aura donc une vraie fonction sociale en réduisant l’explosion du prix des loyers.

Cette expérimentation n’est néanmoins pas l’alpha et l’oméga de notre politique logement. C’est un outil qui s’ajoute aux autres leviers que disposent les collectivités dans le but de proposer des logements abordables aux habitant.es comme la production de logements sociaux, la régulation du prix du foncier et du marché de l’immobilier.

Le mal-logement n’est pas une fatalité.

La mise en place de ce dispositif devra enfin s’accompagner d’une campagne de communication auprès des propriétaires et des locataires pour porter à leur connaissance les caractéristiques du marché locatif : démarches à effectuer pour les locataires (possibilité de contester le prix d’un loyer dans les 3 mois à compter de la signature du bail) et risques encourus par les propriétaires en cas de non-respect des règles d’encadrement des loyers.

Pour un libre accès aux espaces naturels et forestiers !

By Biodiversité, Foncier

La réserve naturelle des Hauts de Chartreuse est au cœur d’une polémique nationale suite à la tentative de fermeture totale aux randonneurs et au public de 750 hectares du secteur de la tour percée.

Le marquis Bruno de Quinsonas-Oudinot qui possède la parcelle souhaite interdire l’accès aux randonneurs et louer cet espace pour des safaris de chasse. L’affaire fait l’objet de contentieux juridiques notamment de la part des usagers et du Syndicat interprofessionnel de la montagne. Le collectif « Chartreuse Libre » a lancé une pétition et organisé une manifestation le 14 octobre aux abords de la zone privée.

Cette tentative de privatisation totale d’un espace naturel a le mérite de poser le débat de l’accès à la nature pour toutes et tous ; et de son accaparement pour des motifs économiques au détriment d’un accès inconditionnel et gratuit !

Plus de 2/3 des forêts françaises sont privées. Ce conflit d’usage dans la réserve de Haute-Chatreuse n’est donc pas isolé : il en existe aussi dans d’autres territoires. A l’heure des étés caniculaires, l’accès pour toutes et tous à la forêt et aux espaces naturels est primordial. Pouvoir sortir facilement des zones urbaines est aussi une mesure d’adaptation.

Notre action politique doit-être guidée par la protection des biens communs et un accès à la nature inconditionnelle. Il est donc nécessaire de mettre en place des concertations entre tous les usagers, les professionnels et les propriétaires pour éviter les conflits d’usages dans ces espaces.

Quelle législation locale et nationale pour la gestion durable des forêts ?

A l’occasion de la mobilisation pour la liberté de circulation dans les Hauts de Chartreuse, Jérémie Iordanoff, député de la 5ème circonscription de l’Isère a annoncé qu’une proposition de loi sur « l’accès à la nature », et « un rééquilibrage entre la propriété privée rurale et forestière et la liberté d’aller et venir » sera à l’ordre du jour de l’assemblée nationale.

Concernant notre territoire, La métropole de Grenoble, 1ère métropole forestière de France, possède un couvert forestier recouvrant 57% de son territoire. Elle est donc au cœur de ces réflexions sur l’avenir et la gestion durable des zones naturelles. La délibération cadre-forêt 2030 et le Périmètre de Protection et de mise en valeur des Espaces Agricoles et Naturels périurbains (PAEN) sont deux premières étapes bientôt mis en œuvre par GAM permettent de hiérarchiser les usages de protéger certains espaces stratégiques de l’urbanisation.

  • La délibération cadre-forêt 2030 :  votée par le conseil métropolitain en septembre dernier, elle liste les différentes fonctions des forêts. La fonction environnementale, la fonction sociale, l’enjeu que représente la forêt pour la préservation de la biodiversité et comme ressource pour les filières bois locales sont désormais reconnues.
  • Le Périmètre de Protection et de mise en valeur des Espaces Agricoles et Naturels périurbains (PAEN) : encore en cours d’élaboration, il établit un périmètre de protection de certains espaces naturels et agricoles périurbains. Il doit protéger et valoriser des espaces agricoles et naturels soumis à une forte pression foncière.

Nous encourageons la Métropole à aller plus loin dans la préservation du territoire forestier : Il faut désormais sanctuariser massivement ces espaces, en donnant la priorité aux corridors écologiques et réserves de biodiversité. Il s’agit aussi de hiérarchiser les usages des forêts avec l’objectif de conserver durablement la biodiversité, leur attrait et leur potentiel économique pour les filières locales sans les fragiliser davantage.

Certaines actions recommandées par la Convention Citoyenne Métropolitaine pour le Climat peuvent rapidement être mises en place par la Métropole pour permettre une gestion effective et durable des forêts :

  • Soutenir les structures comme le CNPF qui aident les propriétaires à une gestion durable des forêts
  • Sensibiliser les propriétaires aux différentes pressions auxquelles vont être soumis les écosystèmes forestiers : incendies, activités sylvicoles focalisées sur la production de bois, gestion des populations d’ongulés.  
  • Racheter des parcelles

L’EPFL du Dauphiné : un outil fondamental dans la mise en œuvre de la politique foncière métropolitaine

By Foncier, Urbanisme

L’EPFL du Dauphiné, organisme public extérieur à Grenoble-Alpes Métropole a statutairement une mission de service public auprès des collectivités territoriales adhérentes.

Il gère la dimension foncière de leurs projets d’aménagement est mettre en place des stratégies foncières afin de mobiliser du foncier, de favoriser les transitions et la lutte contre l’étalement urbain. Son périmètre est celui de 5 EPCI isérois (GAM, Voironnais, Bièvre-Est, Vercors et saint Marcellin). Son président Laurent Amadieu est engagé au quotidien pour la mise en œuvre de la politique foncière métropolitaine et plus largement pour la Zéro Artificialisation Nette.

Il gère la dimension foncière de leurs projets d’aménagement est mettre en place des stratégies foncières afin de mobiliser du foncier, de favoriser les transitions et la lutte contre l’étalement urbain. Son périmètre est celui de 5 EPCI isérois (GAM, Voironnais, Bièvre-Est, Vercors et saint Marcellin). Son président Laurent Amadieu est engagé au quotidien pour la mise en œuvre de la politique foncière métropolitaine et plus largement pour la Zéro Artificialisation Nette.

L’étalement urbain est aujourd’hui un problème national. La loi climat & résilience nous oblige à aller en 2050 vers le zéro artificialisation Nette. Nous devons pour ceci, non seulement maîtriser l’étalement urbain en arrêtant toutes nouvelles construction d’entrepôt, d’usines, ou de logements qui n’ont pas d’intérêts sociaux ou environnementaux pour le territoire ; mais il s’agit aussi de préserver les espaces naturels ou agricoles encore disponible. L’EPFL est à ce titre très utile puisqu’il est compétent pour réaliser, pour son compte ou celui de ses membres, toute acquisition foncière en vue de la constitution de réserves foncières.

Une délibération métropolitaine de juillet, co-portée par Laurent Amadieu, énonçait la stratégie foncière métropolitain pour la fin du mandat. Elle donnait aussi à la Métropole une réserve foncière de plus de 2 millions d’euros afin d’acquérir des parcelles et de réguler l’accès au foncier. Voir de le préserver. L’EPFL agit aussi dans ce sens avec une possibilité d’acquisition bien plus importante sur un territoire plus étendu. C’est un outil stratégique pour mettre un place un modèle vertueux de développement urbain basé sur la sobriété foncière, le renouvellement urbain et la planification. Afin de changer de modèle économique et de développement, et pour limiter au maximum l’artificialisation des sols encore naturels et non bétonnés ; la Métropole a la chance de pouvoir s’appuyer sur des organismes publics influents comme l’PEFL qui mettent en œuvre notre politique du ZAN.