Cycle de l'eau

L’accès à une eau potable pour toutes et tous, un sujet majeur dans le contexte climatique actuel

By 24 février 2023No Comments

 

 

 

Le calendrier est chargé en ce début d’année pour la vice-présidente au cycle de l’eau Anne-Sophie Olmos. Tout d’abord, l’appel à projet de solidarité internationale en matière d’eau et d’assainissement qu’elle porte a fait l’objet d’une délibération votée à l’unanimité au dernier conseil métropolitain du 03 février. Cet appel à projet s’inscrit dans nos valeurs de solidarité et dans notre volonté de mettre en œuvre des projets permettant de protéger la ressource en eau potable, de faciliter son accès, d’améliorer les solutions d’assainissement et donc de favoriser la sécurité sanitaire. Il s’adresse aux associations locales ou nationales porteuses de projets en direction des communautés qui en ont le plus besoin dans l’objectif de la satisfaction des besoins d’accès à l’eau et à l’assainissement. Ceci permettra à différentes associations de recevoir jusqu’à 50 000€ de subventions sur un total annuel de 240 000 € de la part des régies eau et assainissement de la Métropole.

 

 

« Aujourd’hui, 2,1 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et plus du double ne disposent pas de services d’assainissement sûrs. Alors que notre territoire à la chance de disposer d’une eau d’une grande qualité et que nous avons les moyens d’améliorer nos services d’assainissement, ce que nous faisons, financer ces projets à l’international pour que toutes et tous puissent avoir droit à l’eau potable et à l’assainissement est un acte de solidarité qui nous tient à cœur. D’autant plus qu’il est porteur d’émancipation des femmes et des filles » – Anne Sophie Olmos

 

 

 

Une nappe phréatique sous nos pieds parmi les plus polluées de France

 

Une étude menée par Antea Group sous commande de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse et de la Métropole, a permis de mettre en lumière la pollution, en surface et en profondeur, de cette nappe phréatique qui la rend impropre à la plupart des usages. L’étude indique que « La masse d’eau FRDG372 présente une qualité chimique dégradée en surface et en profondeur en lien avec les nombreuses activités industrielles du secteur ». Les plateformes chimiques du Pont-de-Claix et de Jarrie se situent en effet en aval des eaux polluées. Cette nappe coule sous nos pieds, de Champs sur Drac aux quai de l’Isère à Grenoble en passant par Jarrie, Champagnier, Pont de Claix, Échirolles, Eybens et une partie de Saint-Martin-d’Hères.

Une barrière hydraulique sépare au sud de la métropole la masse d’eau polluée, de celle qui alimente 40% du bassin grenoblois et qui est naturellement d’excellente qualité. La même étude d’Antea a néanmoins détecté des résidus chimiques (des chlorates et perchlorates) du côté des champs captants de l’eau potable. Face à ces infiltrations, l’étude en appelle à « la vigilance ».

L’Union Européenne exige des pays-membres le bon état des eaux d’ici 2027. Or cette nappe est une des plus polluées de France depuis de longues années « on ne pourra pas atteindre le bon état des eaux en 2027. Mais il faudrait déjà commencer à y travailler » – Anne-Sophie Olmos

La régie des eaux est mobilisée sur cette pollution d’une ressource précieuse et qui va être soumise à des pressions climatiques majeures dans les années à venir.

 

« Actuellement, il n’y a pas de risques sanitaires sur l’eau potable, mais avec la tension sur la

ressource en eau liée au changement climatique, on ne peut plus prendre de risque.

Nous alimentons près de 500 000 habitants et l’eau, bien commun de l’Humanité est essentielle à la vie.

La tolérance zéro pour les pollutions de l’eau s’impose.» Anne-Sophie Olmos.

 

Pour en savoir plus sur l’alerte aux polluants des eaux du bassin grenoblois