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Le groupe UMA soutient la mobilisation contre la réforme des retraites

By Travail

Le gouvernement s’arc-boute à l’Assemblée Nationale et au Sénat depuis plus d’un mois pour faire passer en force son projet de loi. Il utilise toutes les solutions réglementaires, même les moins démocratiques, pour accélérer le processus.

Le groupe UMA rejette cette réforme des retraites et soutient les mobilisations contre sa mise en place. Le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans est une attaque directe à nos acquis sociaux.

Cette réforme des retraites va creuser les inégalités présentes dans le monde du travail. Les populations les plus précaires qui font des métiers difficiles et ont commencé à cotiser plus tôt sont les plus touchées par cette réforme. L’espérance de vie en bonne santé d’un.e ouvrier.e est par exemple de 10 ans inférieur à celle d’un.e cadre.

Le gouvernement veut nous faire travailler jusqu’à 64 ans ? Il oublie que les plus de 55 ans sont les plus touchés par le chômage.

Il affirme que la réforme des retraites va permettre de faire des économies importantes, tout comme celles de l’assurance chômage ? Il omet de documenter le transfert de charges, avec la part augmentée de séniors au chômage jusqu’à 64 ans et plus.

« Nous ne sommes pas seulement contre le recul de l’âge légal : nous demandons la retraite à 60 ans après 40 années de cotisations. Le système des retraites doit prendre en compte la pénibilité, les congés parentaux, et les inégalités hommes-femmes dans le monde du travail. » – Francis Dietrich


Une réforme particulièrement injuste pour les femmes

Les femmes sont particulièrement pénalisées par cette réforme des retraites qui accentue les inégalités. Les carrières hachées dues aux congés parentaux ne permettent par exemple pas de toucher les fameux 1200€ de pension minimum par mois promis par le ministre du travail.

« C’est une proposition de réforme qui n’est même pas capable de corriger les inégalités hommes-femmes, mais qui au contraire les confortent. » – Laura Pfister

Les élu.es UMA, dénoncent donc cette réforme sexiste, injuste socialement et symbolique d’un gouvernement d’un autre temps dont les priorités politiques sont à contre-courant des défis actuels.

Les arguments injustifiés du gouvernement prouvent l’incohérence économique de ce projet de loi qui n’est autre qu’un choix politique de société. Cette logique de production infinie épuise les travailleuses et travailleurs ainsi que les ressources de notre planète. Les profits records en 2022 des multinationales comme Total (+20 milliards d’euros) ou BNP Paribas (+10 milliards d’euros) au détriment de l’environnement, de la santé humaine et de nos droits sociaux le prouvent.

« Le travail jusqu’à 64 ans voire 67 ans, c’est une double peine pour les gens et pour nos organisations associatives qui fonctionnent grâce aux retraités. Nous devons aller chercher les ressources là où elles sont réellement : il s’agit de travailler sur l’évasion fiscale et sur l’optimisation fiscale pour trouver de nouvelles recettes » – Laurent Amadieu


A quand une taxe sur les superprofits ou une véritable politique de lutte contre l’évasion fiscale qui nous permettrait de combler l’hypothétique déficit du système des retraites ou d’investir dans des services essentiels à la population comme le préconise les économistes ?

« Ce n’est pas du tout la priorité du moment de « gratter » quelques milliards pour un risque hypothétique de déficit quand on voit ce que risque de coûter l’inaction climatique » – Laura Siefert

Le coût du déficit du système des retraites est en effet dérisoire comparer au coût de l’inaction climatique du gouvernement, qui a déjà été condamné par la justice européenne et française.

Travailler plus longtemps c’est aussi produire plus, extraire plus, polluer plus au profit d’une minorité. La priorité doit au contraire être de travailler mieux et de viser une plus juste répartition et utilisation des richesses vers des services publics à l’agonie comme l’éducation et la santé. Il s’agit aussi de remettre en cause ce système de production où le travail permet une croissance infinie qui méprise la préservation de nos espaces naturels et de nos terres agricoles.