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Déchets alimentaires

Top départ pour le reconstruction du centre industriel de compostage métropolitain

By Cycle des déchets

Lionel Coiffard

Prévention, collecte et valorisation des déchets

Enjeux énergétiques comme agricoles : la collecte et le traitement de nos déchets alimentaires sont au cœur de la transition écologique. En lançant la reconstruction du centre de compostage de Muriannette, la Métropole grenobloise s’engage encore plus vers un territoire zéro déchet. Vertueux, avec cet outil, nos déchets alimentaires vont produire le carburant qui permet de les ramasser chaque jour ainsi qu’une valorisation en compost permettant de nourrir nos terres agricoles !

À l’horizon 2024, le centre de compostage de la métropole grenobloise implanté à Murianette sera capable de produire de l’énergie renouvelable (biométhane) issue des déchets alimentaires grâce à la construction d’une unité de méthanisation.

 

Une évolution nécessaire

Propriété de la métropole grenobloise, le centre de compostage de Murianette a été construit en 1993 afin de traiter une partie des déchets ménagers sous forme de compost à destination de l’agriculture locale.

Le site de Murianette produisait jusqu’en 2019 plus de 6 000 t de compost chaque année à partir des déchets dits « fermentescibles » tels que les épluchures ou les restes de repas extraits des ordures ménagères traitées au centre de tri d’Athanor.

Depuis mars 2020, conformément aux recommandations de la loi de transition énergétique pour la croissance verte, le centre de compostage de Murianette est en pleine mutation. Il réceptionne exclusivement les déchets alimentaires triés à la source par les habitants et les gros producteurs dont la collecte est en cours de déploiement sur la métropole grenobloise (voir notre page « Tri des déchets alimentaires« ). La quantité de déchets est moins importante en revanche la qualité est au rendez-vous.

Une unité de méthanisation pour produire du biogaz

Le projet de modernisation du centre de compostage prévoit la création d’une nouvelle unité de méthanisation, qui produira du biogaz à partir de la fermentation des déchets alimentaires.

Celle-ci impliquera la réalisation des travaux suivants :

  • Un hall de préparation des matières et de compostage
  • Un hangar de préparation des déchets verts (ou déchets de jardin)
  • Un digesteur, qui permettra de créer le biogaz (du biométhane précisément)
  • Une installation d’épuration du biogaz, pour  obtenir le biométhane ayant la qualité requise pour être injecté sur le réseau
  • Un gazomètre, volume tampon de biogaz avant injection au réseau GRDF
  • En complément, le biofiltre présent sur site devra être déplacé et agrandi pour un traitement de l’air adapté

L’ensemble de ces travaux est estimé à 15 M€ HT, auquel il faudra ajouter une mise à niveau des installations actuelles.

 

La production est estimée à 10 Gwh/an. Cela représente l’équivalent d’1 million de litres de gasoil (soit 2000 véhicules consommant 5l/100 et roulant chacun 10.000 km/an). Après purification, ce biogaz sera injecté dans le réseau de distribution de GRDF et sera consommé localement.

Un mécanisme administratif de « garanties d’origines » sera mis en place pour permettre la revente de cette énergie renouvelable dans la Métropole. Une partie des 69 bus de la SEMITAG fonctionne déjà au biogaz produit par la station d’épuration Aquapole et toutes les bennes à ordures ménagères rouleront au gaz naturel de véhicules d’ici 2025.

Une fois les déchets alimentaires « méthanisés », le résidu sera ensuite composté. Environ 8 000 tonnes de compost de haute qualité seront produites chaque année.