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En attendant le RER grenoblois, quels projets de mobilités sur le territoire ?

By RER, SMMAG

Le projet de RER grenoblois est un projet de mobilité majeur et une alternative crédible à l’usage de la voiture individuelle, notamment pour les déplacements dans le grand territoire Grenoblois. Ce projet ferroviaire est inscrit depuis décembre 2023 dans la loi services express régionaux métropolitains qui a pour objectif de mettre en place des RER dans 10 Métropoles de France, dont Grenoble. Ces projets font l’objet d’une concertation entre l’État, la Région et les autorités organisatrices de la mobilité. C’est donc le SMMAG, la Région et l’Etat qui ont la charge de la mise en œuvre et du fonctionnement du RER sur notre territoire.

L’étoile ferroviaire grenobloise est composé de trois branches en direction des trois territoires générant le plus de déplacement quotidien : Le Pays Voironnais (104 000 déplacements/jour), la Communauté de communes le Grésivaudan (90 000 déplacements/jour) et le Sud Grenoblois (90 000 déplacements/jour).

la mise en service d’un RER nous semble une nécessité pour répondre à trois enjeux majeurs en terme de mobilités interterritoriales : 

  • Report Modal : le RER est une solution à la saturation du trafic routier aux entrées et sorties de l’agglomération et dans le cœur urbain. Il permet de fluidifier considérablement le trafic routier avec des bénéfices immédiats pour le quotidien des habitants.
  • Pollution de l’air :  Le transport routier est responsable de plus de 45% des dioxydes d’azotes et 15% des particules fines de l’agglomération, avec des conséquences néfastes sur la santé.
  • Emissions de CO2 : Les transports représentent 30% des émissions de la Métropole. La mise en service d’un RER grenoblois est indispensable pour atteindre les objectifs de notre Plan Climat Air-Energie métropolitain. Il est aussi plébiscité par la Convention Citoyenne Climat qui recommande «d’ Envisager la création de différentes lignes de RER dans l’agglomération qui permettent de relier : Grenoble/Brignoud et Vif/Saint-Egrève » (action 3.6.6) afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050

Le Plan de Déplacement Urbain 2030 voté à l’unanimité lors du précédent mandat propose une structuration des déplacements dans la métropole autour d’un RER à la grenobloise. Dans ce schéma des mobilités de l’agglomération, le projet de RER est articulé avec d’autres modes de transports en commun : tramways, bus, vélos, marche et voiture partagée.

Ce projet nécessite des investissements conséquents estimés à plus de 1 milliards d’euros. L’Etat n’est pas à la hauteur des enjeux : il a proposé seulement 800 millions d’euros pour l’ensemble des RER nationaux. Son inaction repousse la mise en service du RER.  La 1ère ligne Rives – Brignoud, initialement prévu pour 2025 a déjà été repoussé à 2029 au moins. Les autres lignes vers Clelles et Saint Marcellin ne seront pas mis en œuvre avant 2035.

Face à cette situation que pouvons-nous faire ?

Notre rôle est de répondre aux besoins des habitantes et habitants de la métropole. Le RER ne doit pas être l’alpha et l’omega de notre politique de mobilités.  Nous devons investir dans les mobilités et proposer des solutions alternatives à la voiture individuelle, notamment pour les habitants du péri-urbains.

  • Augmenter les fréquences de bus Express vers le Voironnais et vers le sud grenoblois, ces territoires qui font face à un manque d’investissement de la part du SMMAG depuis plus de quatre ans.
  • Développer une ligne de Bus à Haut Niveau de Service avec une voie réservée partout ou cela est possible.
  • Développer l’auto-partage et le covoiturage. Aujourd’hui il y a 1,1 passager en moyenne sur les 330 000 voitures qui entrent dans le cœur urbain chaque jour.
  • Extension de la ligne de tram A jusqu’à Sassenage, extension de la ligne de tram D jusqu’à Lesguidières en passant par Grand Place.

«On ne peut pas attendre l’objectif final et laisser les gens dans les bouchons.  On ne doit pas se faire aveugler par l’horizon RER »  

Margot Belair

Le prochain contrat d’Obligation de Service Public qui lie le SMMAG à la TAG devra aussi intégrer ces enjeux de mobilités. Des investissements massifs sont indispensables pour la réalisation de nos objectifs politiques. La métropole doit augmenter sa contribution financière au SMMAG, au moins au niveau de 2014 afin de permettre au SMMAG de mettre en place un réel choc de l’offre de Transport en commun. Le RER viendra. Il s’agit aujourd’hui d’agir pour les mobilités quotidiennes.